Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Hart of Dixie - Où je refuse de dire du mal de la nouvelle série de Rachel Bilson

Hart of Dixie: Docteur Bilson, Femme Médecin

Par Ju, le 28 septembre 2011
Par Ju
Publié le
28 septembre 2011
Saison 1
Episode 1
Facebook Twitter
Les critiques détaillées et les avis justifiés, ça va bien deux minutes. Pour une fois, je vais passer outre toute prétendue objectivité. Je ne vais pas essayer de vous faire croire que j’ai abordé Hart of Dixie avec un œil critique. Autant être franc : si j’ai aimé ce premier épisode, c’est uniquement grâce à Rachel Bilson.

Oui, c’est bon, je l’avoue !

J’ai passé un très bon moment devant la nouvelle série de la CW, et ce n’était pas parce que j’y ai trouvé la moindre trace d’originalité ou une quelconque critique sociale de la vie en Alabama. Le pilote de Hart of Dixie repose intégralement sur les petites épaules de la petite Rachel, et elle s’en sort à merveille.

Qu’est-ce que c’est ?

Comme vous venez de le lire (enfin j’espère), Hart of Dixie est la nouvelle série de la CW, avec Rachel Bilson (The O.C.) dans le rôle principal, et Josh Schwartz (The O.C.) dans le rôle du gentil producteur venant mettre son nom sur la série d’une copine.

Dans l’esthétique, dans les thèmes, et dans l’ambiance, ce premier épisode rappelle énormément d’autres séries de la WB, comme Everwood et Gilmore Girls. On retrouve ici la volonté de la CW de se rapprocher de son ainée, comme ça avait pu être le cas également avec The Vampire Diaries il y a deux ans.

C’est avec qui ?

C’est avec Rachel Bilson.

Et ça devrait suffir.

Mais comme malheureusement ça ne suffisait pas, il y a aussi Scott Porter (le Jason Street de Friday Night Lights), Cress Williams (le père de Vince dans Friday Night Lights), et Jaime King (qui n’a jamais joué dans Friday Night Lights).

Ça parle de quoi ?

Hart of Dixie, c’est l’histoire d’une femme médecin qui part exercer à la campagne.

Une fois installée, il ne fait aucun doute qu’elle va vite adopter trois orphelins, vivre une impossible histoire d’amour avec un gentil sauvage (blanc), et évoluer dans un Monde en plein changement qui ne la prend pas au sérieux (parce que c’est une femme médecin).
On retrouvera dans sa petite ville toute une ribambelle de personnages hauts-en-couleurs, comme le patron du Saloon, le type qui s’occupe du télégraphe, ou encore un couple de gentils noirs.

Dans un épisode, ils joueront tous au baseball.

Et c’est bien ?

Non, Docteur Quinn c’était plutôt nul. Mais Hart of Dixie c’était chouette !

Comme je l’ai dit dans l’introduction, je ne fais sans doute preuve, ici, d’aucune objectivité. C’est bien simple : je refuse de dire le moindre mal d’une série où il faut moins de cinq minutes à Rachel Bilson pour sortir son « Ewww ! » caractéristique.

Impossible de résister.

Ce que j’ai préféré, dans cette série dont je ne pense que du bien, c’est que ce premier épisode ne se prend pas du tout au sérieux. Le concept est ridicule, c’est complètement assumé, et on n’essaie à aucun moment de nous faire croire le contraire.
La voix-off, un procédé souvent très lourd, est utilisée ici pour faire de l’humour et grossir le trait. Elle nous explique ce qui se passe oui, mais avec la vision cynique de Zoey Hart sur sa situation et sa nouvelle vie rurale. Le script en fait des tonnes, et ça fonctionne. Car ce n’est pas un hasard si Rachel Bilson est passée de quasi-figurante dans le pilote de The O.C. à personnage féminin principal dans la dernière saison : elle sait faire preuve d’un énorme charisme tout en restant adorable.

Et il ne faut pas longtemps à Hart of Dixie pour nous rappeler à quel point le mélange « petite bonne femme mais vraie dure à cuire » est efficace.

En quelques scènes, son personnage est posé : Zoey Hart est une doctoresse au cœur de pierre (tadaaa...) qui ne pense qu’à son boulot, c’est une vraie new-yorkaise, bien snobe, et elle ne se soucie que très peu des gens qui l’entoure.
C’est là que l’humour entre en jeu. Vu que sa vie nous est présentée sur le ton de la blague, le personnage ne devient pas immédiatement insupportable. D’ailleurs, le meilleur passage de ce pilote est justement celui où le second degré est le plus évident : en plein milieu de ce qui s’annonce comme un montage musical classique où notre gentille héroïne de la CW va se coucher, l’électricité est coupée. Le montage musical s’arrête alors en plein milieu de la chanson et Rachel Bilson commence alors à faire du Rachel Bilson. Elle va engueuler un voisin, se fait attaquer par un alligator, va acheter un Cubi de vin, se saoule au bord de la route, et saute sur le voisin engueulé plus tôt. Une séquence dynamique, drôle, et pleine de promesses.

Le reste du pilote n’est pas exactement du même niveau.

Par moment, on évite de justesse de tomber dans le sentimentalisme. Aussi, les intrigues mises en places pour donner du boulot à Scott Porter, Cress Williams, et Jaime King, ne font pas très envie.

Et je n’oublie pas non plus qu’il s’agit d’une série de la CW.

Donc voilà, je n’ai pas la moindre idée de ce que donnera Hart of Dixie sur la durée. Je ne sais pas si le ton et l’humour du pilote seront reproduits efficacement dans les épisodes suivants. Je ne sais pas non plus si je prendrais la peine de regarder.

Tout ce que je sais, c’est que j’ai passé un très bon moment en compagnie d’une Rachel Bilson toujours aussi adorable.

Ju