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Heroes - Critique de l'épisode 5 de la saison 2

Fight or Flight: La belle Elle Bell bêle...

Par Ju, le 24 octobre 2007
Par Ju
Publié le
24 octobre 2007
Saison 2
Episode 5
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Kristen Bell dans Lost ? Non, Kristen Bell dans Heroes. Veronica Mars dans Heroes ! Non, Veronica Mars dans Heroes… Echanger les plages d’Hawaï contre Zachary Quinto, quand même, Kristen, à quoi pensais-tu ?

Cette semaine, les quarante-sept intrigues et le monologue génético-introductif de Mohinder font plus ou moins avancer leurs histoires respectives, mais aucune n’est aussi importante que LA nouvelle de l’épisode, celle dont je n’ai pas pu m’empêcher de parler dès le début de cette critique : l’arrivée de Kristen Bell dans Heroes.
Que dis-je, l’arrivée de la Formidable Kristen Bell dans Heroes.

LA FORMIDABLE KRISTEN BELL

Voyez-vous, Kristen est géniale, Kristen est fantastique, Kristen est un prototype épatant de femme parfaite, et tout ce qu’elle fait est forcément au moins aussi bien qu’elle. Ainsi, jamais je ne me permettrais de critiquer le moindre de ses choix de carrières, et jamais je ne remettrai son talent en doute.
Par contre, ce que je ne vais pas me gêner de faire, c’est critiquer sa très douteuse introduction à la série. En effet, l’arrivée de son personnage (prénommée Elle, même si je ne crois pas que ça soit précisé dans l’épisode) souffre malheureusement de toute la lourdeur qui caractérise l’écriture de Heroes. Là où on aurait pu se contenter d’en faire peu, ils en rajoutent une couche, en « offrant » à Elle une jolie parade électrique, qui aurait pu être cool si ce genre de scène n’était pas devenu ringard il y a des années. On a donc l’introduction clichée, la démarche vilaine clichée, et une révélation plutôt futile et sans conséquence de son pouvoir. La scène tient plus du « Oh, regardez, Kristen Bell fait des éclairs ! » que d’une volonté d’introduire correctement un nouveau personnage.

Mais passons, la voir sur mon écran me fait toujours plaisir, et j’ai été nettement plus convaincu par Kristen dans sa dernière scène où son personnage s’éloigne un peu d’une version déformée de Veronica Mars (on aurait été de toute façon enclin à faire la comparaison, c’est vrai) pour se rapprocher plus d’une joyeuse dingue parfaitement interprétée par la Formidable Kristen Bell.
Je n’en demande pas plus.

Maintenant, les paris sont ouverts quant à l’identité de son « Papa ». Personnellement, je vote pour le Papa Officiel des Blondes de la Série, à savoir Bennett. Comme ça, à l’instinct. L’avenir me dira si j’ai tord et si ils ont casté Enrico Colantoni dans le rôle.

DE L’ART DE GAGNER DU TEMPS

Comme la première partie de cette critique ne pouvait pas vous le laisser deviner, cet épisode ne tourne pas uniquement autour de l’arrivée de Kristen Bell, et les scénaristes ont prouvé une nouvelle fois leur volonté d’aborder moins d’intrigues par épisode qu’avant, et de s’attarder sur un nombre plus réduit de personnages par semaine.

Par conséquent, nous ne rendons visite dans cet épisode qu’à Bennett et l’Haïtien en « Ukraine », à Peter et la mafia « irlandaise », à Parkman et à Nathan, à Mohinder le Loser et Super Stripper Girl, à Monica, Micah et toute la communauté afro-américaine de la Nouvelle Orléans, à Ando dans le présent et Hiro dans le passé, et bien sûr à Kristen. Une pincée de personnages pour faire simple, tout le monde sauf cette conne de Claire, Los Hermanos Absentéismos et Sylar, pour être plus précis.

Aborder 7 intrigues différentes en 40 minutes reste décidemment la façon la plus efficace qu’il soit pour ne parler de rien du tout. Il faut bien donner ça aux scénaristes, ils maîtrisent parfaitement leur technique, et pour ne rien gâcher, c’est nettement plus subtil que des flash-backs qui ne servent à rien, comme méthode.

L’HOMME CAUCHEMAAAAAR... BRRRRR…

L’intrigue principale de l’épisode, celle qui bouffe le plus de temps, est celle de Nathan et Parkman qui décident d’aller affronter ensemble L’Homme Cauchemaaaaar… Brrr…, identifié depuis peu comme étant Papa Parkman.
Et Parkman, il est à fond pour secourir la petite Molly et tout ça, vraiment, c’est un héros… mais quand même, parler à son père qui l’a abandonné il y a des années, bah c’est duuur ! Alors du coup, Parkman hésite (il est profondément humain, c’est beau), mais avec l’aide de son nouvel ami Nathan (l’amitié, c’est beau aussi), il trouve la force de papoter avec son vieux papa (les réunions de famille, c’est émouvant). Et comme les couillons qu’ils sont, Parkman et Nathan se font avoir. L’Homme Cauchemaaaaar… Brrr… les enferme dans leurs cauchemars (ça tombe bien !) et se fait la malle, d’un air démoniaque.

Tandis que le Gros Greg Grunberg rêve à sa femme enceinte qu’il a lâchement abandonnée avant de se mettre en couple avec Mohinder le Loser, Nathan pense quant à lui à sa ville de New York, détruite. Et les effets spéciaux de New York en flamme sont… très beaux.

Ce qui est, dans cette série, de plus en plus surprenant.

Parce qu’à côté de New York en cendre, il y a une scène géniale où Bennett et l’Haïtien « marchent » en « Ukraine ». Déjà, il est possible que la Russie et l’Ukraine soient deux pays différents, et ensuite, on avait rarement vu un fond vert aussi raté, même dans Heroes.
Enfin jusqu’à ce que, trois scènes plus tard, Monica « saute à la corde » dans « la Nouvelle Orléans ».
Et là, ça me dépasse un peu. Quand on n’a pas assez d’argent pour faire de chouettes effets spéciaux, on réfléchit deux secondes et… on n’en fait pas ! Pourquoi nous montrer Monica et son super pouvoir trop moche quand on pouvait simplement se contenter de la réaction de Micah en train de se marrer ? Ok, le mioche est très énervant et rit bêtement, mais le message aurait été le même sans dépenser d’argent pour des effets spéciaux vraiment honteux.

Ceci étant dit, et puisque j’en parle, l’intrigue des Cousins Dangereux était plutôt bien foutue et… rapide ! Monica réalise assez vite ce qu’elle peut faire avec l’aide de Micah, décide que c’est plutôt chouette, et n’a pas l’occasion de se demander pourquoi elle n’a pas commencé à s’en servir en même temps que tout le monde dans le pilote de la série, avant que Mohinder le Loser vienne sonner à sa porte.
Même si ce dernier point fait plutôt peur, l’intrigue avance et l’actrice, tout comme le personnage, est beaucoup plus sympathique que les autres Super Nouveaux, voir même que la majorité des anciens, donc pourquoi se plaindre ?

Pendant ce temps, Parkman est toujours coincé dans son cauchemar d’il y a un paragraphe. J’ai bien aimé (oui, encore !) toute cette partie de l’épisode. En général, quand la série décide de sortir de l’ordinaire pour taper un peu dans… l’extraordinaire… je suis satisfait, et il ne m’en faut pas beaucoup. Genre une ou deux scènes un peu différentes qui se terminent sur une baston dédoublée plutôt bien pensée, de quoi être content, et de quoi se remettre de l’imbécillité grandissante de personnages qui ne manquent pas de se faire doubler à la moindre occasion pour les besoins de l’intrigue.

Car oui, malgré de bons points cette semaine qui font de cet épisode le plus réussi de la saison, il y a toujours ces foutues facilités scénaristiques qui me mettent un peu plus hors de moi chaque semaine.
Que ce soit Ando et ses parchemins débiles qui ont été effacés, le manque de cohérence dans toute cette histoire de voyage dans le temps, ou encore Peter avec sa boite vide et ses tubes de peinture qui lui disent où aller parce que c’est bien pratique, la série est bourrée d’exemples de paresse scénaristique… et ça devient de plus en plus énervant en ce qui me concerne.

Quoi qu’il en soit, un épisode sans Los Hermanos Dospesosloschurros… ça fait du bien.

Ju
P.S. Je n’ai toujours pas compris chez qui Super Stripper Girl avait abandonné son fils unique. Ok, c’est une Super Strip Teaseuse qui souffre d’un grave dédoublement de la personnalité et d’un pouvoir incompréhensible, mais je refuse de croire qu’elle l’a abandonné chez les premiers inconnus qui lui ont dit "Bienvenue à la NOUVELLE ORLEANS !".
Si quelqu’un pouvait m’éclairer, ça serait grandement apprécié.