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Heroes - Critique de l'épisode 8 de la saison 2

Four Months Ago: See you later, Ali Larter

Par Ju, le 13 novembre 2007
Par Ju
Publié le
13 novembre 2007
Saison 2
Episode 8
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Les habitués de mes critiques l’auront peut-être remarqué, je ne porte pas beaucoup d’affection envers Tim Kring, le créateur et principal scénariste de Heroes. Et si après sept épisodes j’ai réussi à le traiter d’à peu près tous les noms, je dois bien avouer qu’à l’heure d’aujourd’hui, j’en viendrais presque à regretter les mots peut-être un peu durs que j’ai eu envers sa personne.

En effet, après les deux interviews de Kring publiées cette semaine, je ne peux plus décemment lui en vouloir.

Ce mec est fou.

Mais vraiment.

Comment expliquer autrement son interview à EW.com où il critique lui-même, comme un grand et dans l’ordre, ses intrigues trop lentes et sans enjeux, la pauvreté de l’introduction de Monica, Maya et Alejandro, l’intrigue sans substance de Hiro étalée sur beaucoup trop d’épisodes, et les romances à côté de la plaque de Claire et Hiro ?
Comment expliquer son interview à Wizard, moins d’une semaine plus tard, où il explique qu’il ne comprend pas que les gens se plaignent alors qu’ils ont construit leur arc exactement de la même manière que celui de l’an dernier ? Il va même jusqu’à nous expliquer que lorsque les gens regardent leur film préféré pour la 15ème fois, ils ne devraient pas s’étonner de le trouver moins bon…

C’est de ma faute, en fait, je n’avais pas réalisé que je regardais chaque semaine une rediffusion de la saison passée.

Alors oui, après ça, le monsieur me fait un peu de peine.
Mais heureusement, quand il dit toujours dans cette épatante interview que l’épisode qui nous concerne aujourd’hui est incroyablement stupéfiant, il recommence effectivement un peu à m’énerver. Ouf.

Comme son nom l’indique, Four Months Ago essaye plus ou moins de combler les incohé… les trous, entre l’effroyable final de l’an dernier et l’abominable premier épisode de cette saison. Ici, pas question de perdre du temps avec le Gros Greg Grunberg qui largue sa femme enceinte pour s’installer avec Mohinder le Loser. Pas question non plus de voir ce dernier monter son plan terriblement génial avec Bennett pour détruire la Compagnie.
Non.

Ici, tout ce qui importe ce sont les cheveux de Peter et les tenues sexy de Kristen Bell, les malheurs de la Super Stripper Family, et le Terrible Crime commis par Los Hermanos Telenovelos. Un épisode avec un nombre très réduit d’intrigues, donc, qui décide de s’attarder sur des choses sans grand intérêt.

Sois Maudit, Tim Kring !

La seule intrigue un peu intéressante de la semaine est celle qui nous explique ce qu’ont fait les frères Petrelli entre l’explosion de Peter et son arrivée, torse nu (un détail scénaristique important) dans un container en « Irlande ».
Pour résumer simplement, après l’explosion de Peter (une explosion tellement impressionnante qu’elle n’a même pas réussi à détruire sa chemise alors que, comme on le verra par la suite, il n’y a rien de plus facile), Nathan se retrouve tout brûlé à l’hôpital. Pendant ce temps, son frère explosif est retenu prisonnier dans les locaux de la Compagnie. Mais il ne se rend pas trop compte du fait qu’il est enfermé, parce qu’être drogué et enfermé dans une toute petite cellule pendant plus de deux mois n’a rien de trop embêtant quand votre geôlière/coiffeuse à domicile s’appelle Kristen Bell.
En prison, oui Peter, c’est une prison, il fait la connaissance d’Adam. On passera sur la logique d’enfermer un mec très dangereux à côté d’un mec très puissant et de les laisser tranquillement faire connaissance pour en arriver à la conclusion inévitable : ils s’échappent ensemble (grâce aux pouvoirs de DL… que Peter n’a jamais rencontré) et vont sauver Nathan pour permettre à sa barbe de s’exprimer. Et à ceux qui trouvent étrange que Nathan réussisse à se faire pousser une barbe magnifique et à devenir alcoolique en l’espace d’une semaine, je n’ai qu’une chose à dire : Sois Maudit, Tim Kring !

On dira ce qu’on veut, le fait est que LA question qui nous taraudait tous depuis des semaines est enfin résolue : si Peter est torse nu dans son containeur, c’est tout simplement parce que sa chemise a brûlé !
Moi, personnellement, j’aurais plutôt parié qu’il l’avait mangée pour survivre une semaine dans sa boite, mais apparemment il a dû se nourrir avec les iPods, mystérieusement disparus.

Mais passons. Pendant que les Petrelli s’occupent comme ils peuvent, il est arrivé des tas de trucs trop passionnants à Super Stripper Girl (qui est peut-être, maintenant que j’y pense, elle-même une Super Aryenne) et sa Super Stripper Family.
Mais on s’en tape.

Je vais passer rapidement sur Nikki et sa nouvelle personnalité, et me contenter de trois petits commentaires sur cette intrigue.

Le premier, c’est que le pouvoir de Super Stripper Girl est très simple, en fait.
Elle possède une force surhumaine. En plus de ça, elle souffre de multiples personnalités qui la hantent dans les miroirs/aquariums/rétroviseurs/poteau de strip teaseuse qu’il lui arrive de croiser. Et en plus de ça, elle possède un Tatouage Magique qui apparaît et disparaît « mystérieusement » en fonction de sa personnalité du jour.
Il n’y a pas plus logique que ça.

Mon deuxième commentaire, c’est que je n’ai pas bien compris pourquoi Nikki remerciait Bob à la fin de l’épisode et s’en allait toute guillerette avec sa valise à roulette et un virus incurable dans le sang.
En plus de ses autres capacités, elle doit aussi être Super Polie, je ne vois que ça.

Dernier point sur la Super Stripper Family, la mort de DL.
Il y a quatre mois, DL se sacrifiait héroïquement et très stupidement pour sauver sa femme en se prenant une balle dans le bide. Mais il ne mourrait pas.
Non, il recevait les meilleurs soins, guérissait, et avait le temps de regagner l’amour de sa femme, de son fils, et de devenir un pompier héroïque qui sauve les gens, juste avant de… mourir bêtement de façon pas héroïque pour deux sous mais définitivement stupide d’une balle dans le bide.
La moralité ?

Sois Maudit, Tim Kring !

La dernière intrigue de l’épisode concerne la terrible raison de la fuite de Los Hermanos Incestuosos. Parce que vraiment, il ne manquait plus qu’eux, et parce que comprendre leur motivation est apparemment essentiel pour mieux saisir les raisons de leur éternelle et tragique fuite vers l’avant. Et en plus, on a de la chance, c’est du lourd.

Il y a quatre mois, Maya et Alejaaaaaaaaaaandrooooo vivaient dans un Soap Opera débile.
Enfin, pour être plus précis, dans une telenovela débile.
Ecoutez plutôt : quand le jour du mariage de son frère (qu’elle aime secrètement), Maya surprend la mariée en train de le tromper avec son ex, même les rythmes endiablés de l’orchestre local ne sont pas suffisants pour calmer sa fureur. C’est super recherché comme intrigue, Tim, merci.
Parce qu’elle n’a pas la carrure pour être pompier, Maya doit se reporter sur le deuxième métier des héros et devient bonne sœur/top model. Malheureusement, sa carrière est mise à mal lorsqu’elle est accusée par la police d’avoir tué tout le monde au mariage d’Alejaaaaandroooo. Parce que quand 200 personnes meurent d’un seul coup dans tout un village, les seuls responsables ne peuvent être que ceux qui s’en sont sortis, c’est bien connu. Ok, sur le coup la police a raison, mais ils ont eu du pot.
Et c’est ainsi, que les Frangins Dangereux ont commencé à courir vers Los Estados Unidos, laissant sur leur chemin intrigues répétitives sur intrigues répétitives… The End.

Chouette histoire, vraiment.
Ceci dit, ça valait au moins le coup d’y revenir, ne serait-ce que pour voir Les Hermanos Padedos essayer de danser et de jouer en même temps. Parce que plus drôle que l’espagnol, il y a l’espagnol en dansant, j’en rigole encore.

Ju
P.S. Un épisode « Compte Pour Du Beurre ». La quasi-totalité de ce qu’on y voit aurait pu être raconté plus tôt dans la saison sans changer la narration en quoi que ce soit, d’autres choses auraient pu être zappées complètement tellement on s’en fout. Heureusement, Tim nous a promis que les trois prochains épisodes étaient les meilleurs de la série. Et Tim, comme nous avons pu le voir tout au long de cette critique, c’est pas n’importe qui.
Joma vous en dira plus dès la semaine prochaine. Pour moi, c’est la grève.