et ses Comédies: Retour sur une Saison de Comédies
21 août 2012
Episode Conundrum
Il y a encore très peu de temps, le bloc des comédies du jeudi de NBC (auquel s’ajoutait ma dose obligatoire de Julia Louis Dreyfuss prescrite par mon médecin) constituait mon seul apport hebdomadaire de sitcoms. Et je ne m’en portais pas plus mal.
Puis ABC a commencé à se lancer sérieusement dans le genre et NBC ne s’est plus cantonnée à une seule soirée sitcom. Si on ajoute à cela le flux constant de comédies moyennes/bas de gamme de CBS, et la découverte tardive de la FOX qu’on peut rire d’autre chose que des séries d’animation, le catalogue de sitcoms américaines s’est bien enrichi cette année.
Pourtant, je n’en ressors que trop peu satisfait, de cette saison.
Je l’espérais sans trop y croire, mais Happy Endings a conforté sa place de comédies la plus solide à l’antenne. Elle a, certes, l’avantage de ne pas avoir à chercher à rester pertinente avec plusieurs saisons à son compteur, mais la série a pu, comme Parks and Recreation en saison 2, se reposer sur les forces de sa première saison tout en corrigeant ses plus gros défauts. Et même si sa jeunesse et ses efforts font aussi pardonner les épisodes les plus faibles, Happy Endings n’a pas à rougir de cette très bonne seconde saison.
Cougar Town a aussi bénéficié d’une excellente saison. Elle a gardé son rythme de croisière, mais surtout continue d’être le reflet de sa génération. Même s’il s’agit de vieux gamins alcooliques un peu simplets, les Amis de la Grappe ont la quarantaine. Ils ont atteints l’âge de la raison. Une demande en mariage ou la découverte d’un enfant caché ne lance pas la série dans des épisodes en deux parties hystériques à la « We were on a break ! » de Friends. J’aime le calme et la simplicité de la série qui arrive à concilier profondeur et humour comme seule une sitcom de Bill Lawrence arrive à faire.
A côté de cela, je n’ai pas beaucoup ri devant mon petit écran. 30 Rock m’a un peu déstabilisé cette saison. Elle mérite surement un second visionnage, mais après l’excellente saison 5, la sixième m’a laissé perplexe. Il y a eu de bons moments, mais j’avoue avoir été déçu par la première relation sérieuse et de longue durée de Liz.
En plus de cela, les redites de l’épisode live et de Queen of Jordan, sans l’effet de surprise de l’année précédente, ne m’ont pas marqué autant qu’ils l’auraient pu.
C’est peut-être l’âge de la série qui se fait sentir, mais cette saison 6 était une excellente préparation à l’arrêt de la série l’année prochaine.
Parks and Recreation m’a aussi causé quelques petits soucis cette année. Elle me conforte dans l’idée que la série ne sait pas gérer les histoires d’amour. April n’existe plus que par Andy, Tom se retrouve de corvée d’Ann, et l’intrigue entre Leslie et Ben a pris beaucoup trop d’importance cette saison. Heureusement que Nick Offerman a eu de l’excellent matériel avec ses différentes Tammy et que Amy Poehler nous a donné un beau moment dans l’urne lors du dernier épisode, sinon, cette saison aurait été bien peu mémorable.
The Office aura eu une année très complexe. L’expérience James Spader aura été un bel échec. Malgré quelques bons moments, la série a eu beaucoup de mal a abordé sa transition qui refuse de finir. Depuis le départ de Michael Scott, la série peine à trouver ses marques, et a trop joué sur la patience de son public. L’incapacité des scénaristes à écrire un Andy constant a trop plombé cette saison. Et avec les départs annoncés d’une partie de sa distribution, même le retour de Greg Daniels aux commandes de la série n’arrive pas à m’enthousiasmer pour la suite. Ce qui, au final, est une excellente position pour la série, n’ayant rien à prouver, avec un peu de chance, elle pourra agréablement nous surprendre à la rentrée.
Même si les nouvelles comédies de la chaine ne m’enthousiasment guère, la volonté de NBC de développer des comédies grand public me plait bien. J’aime 30 Rock, et ce bloc de sitcoms, mais l’absurdité de 3rd Rock me manque. Il n’y avait rien de subtil à suivre le quotidien de 6 potes dans un café ou de voir David Spade essayer de serrer des mannequins ou tout simplement mettre Andy Dick devant une caméra qui fonctionne. Et pourtant, ces sitcoms étaient bigrement réussies et ce type de comédies a besoin de revenir à l’écran parce que, moi, je ne peux pas rire du retard mental de Jess dans New Girl, ça me met mal à l’aise.
