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Ma Saison à Moi - Critique de l'épisode La de la saison La

Saison à Ju: Wibbly-Wobbly Timey-Wimey

Par Ju, le 23 août 2010
Par Ju
Publié le
23 août 2010
Saison La
Episode La
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Ah, l’été ! Moment idéal pour passer une après-midi oisive, allongé sous un arbre. Se vider la tête en écoutant le bruissement des feuilles balancées au gré de la douce brise soufflant par intermittence. Ne plus penser aux séries, ne plus penser à rien. Le vent qui souffle... les branches qui vacillent... la respiration bruyante du labrador qui s’approche... Allongé. Les arbres. Le labrador. Et merde !

Vous allez être surpris de l’apprendre, mais cette année j’ai regardé beaucoup de séries. Oui, je sais, ça fait un choc. Des bonnes, des mauvaises, des comédies, des drames, des nouvelles, des vieilles, arrêtées volontairement ou non... beaucoup de séries.

J’ai envie de dire que, globalement, on vient d’assister à une bonne saison de télé, qui aurait pu être excellente si les nouveaux drames avaient été à la hauteur de la nouvelle cuvée de comédies. J’ai vu plein de bonnes choses, donc, mais finalement assez peu qui m’aient suffisamment inspiré pour avoir envie d’en reparler dans cette rétrospective annuelle maintenant bien ancrée dans les traditions perdusiennes.

Enfin bref, l’été touche à sa fin, il faut bien que je trouve quelque chose à écrire, je vais faire un effort. Mais sois bien conscient que c’est uniquement pour toi, mon lectorat adoré.

Et aussi parce que, en définitive, je n’ai que trop peu souvent l’occasion de parler de Doctor Who.

Ma Série « à la Buffy » de la Saison

Je suis plutôt ouvert, comme garçon. En règle générale, j’essaie d’éviter les aprioris. Je regarde avant de juger. Je juge avant de me moquer. Je me moque avant de passer à autre chose. C’est une philosophie à laquelle je me tiens ri-gou-reu-se-ment.

Enfin ça... c’est vrai, à deux exceptions près. La première concerne les séries policières (c’est nul, pas la peine de regarder). La seconde veut que je ne regarde que des séries américaines. Comme ça. Sans raison. Par principe.

Enfin ça... c’était jusqu’à ce que, dans un bref moment d’égarement, je décide de trahir tous mes principes en regardant le premier épisode de la « cinquième » saison de Doctor Who. Une série britannique ! Avec des anglais ! Hellooooooo !

Et putain, qu’est-ce que c’était bon.

Je suis tombé dans un piège. Je savais pertinemment que cet épisode, The Eleventh Hour, ferait une bonne introduction pour quelqu’un ne sachant rien de la série (moi !), mais je ne me doutais pas de son efficacité redoutable. Un nouveau Docteur, un nouveau scénariste principal, et en guise de compagnon une rousse ( !) aux jambes interminables ( !).

Treize épisodes plus tard, attendus impatiemment chaque semaine, ça ne faisait plus aucun doute : j’avais trouvé ma série « à la Buffy » de l’année. Une série fun. Une série décomplexée. Une série qui met de bonne humeur. Une série profondément positive, sans être niaise. Une série bien écrite et enthousiasmante, cachée derrière une esthétique très cheap.
Depuis The Middleman, il y a deux ans, je désespérais un peu de retrouver un jour une nouvelle série « à la Buffy ». Avec Doctor Who, la recherche est terminée. Il aura juste fallu que je regarde une série britannique pour la découvrir, jetant ainsi tout ce qui me tient à cœur par la fenêtre. Une bien belle leçon sur l’inutilité totale d’avoir des principes.

Alors non, bien sûr, tout n’était pas parfait. Un fois passé l’excellent premier épisode, les deux suivants étaient surtout sympathiques parce que je découvrais, avec eux, l’Univers et les codes de la série. Le milieu de la saison était, quant à lui, assez inégal, avec notamment deux épisodes très faibles (les Vampires de Venise, et la deuxième partie du double épisode sous-terrain pour ne pas les citer, qui, comme par hasard, semblent être ceux ayant bénéficié des budgets les plus conséquents...).
Mais ces quelques réserves ne font pas le poids face au reste, face au talent de Matt Smith, face aux quelques perles qui parsèment la saison, et face à un final absolument formidable, un épisode double à l’ancienne, tel qu’on n’en voit plus vraiment dans les séries US.

Vivement l’épisode de Noël !

Et Sherlock, c’était bien.

Interlude : The Venereal Diseases

Il y a quatre ans, les deux plus petits networks américains ont fusionné pour donner naissance à la CW, la chaine des petites bécasses superficielles qui regardent 90210 et Gossip Girl en s’envoyant des SMS. Adieu Buffy, Gilmore Girls et Veronica Mars. Bonjour Jenny Humphrey.

Cependant, cette année, la CW nous a proposé une série qui me fait penser que l’esprit de la WB n’est peut-être pas entièrement mort. Contre toute attente, The Vampire Diaries nous a offert une première saison très maitrisée, à l’intrigue engageante du début à la fin. Ça ne vole pas forcément très haut, certains personnages ne servent à rien d’autre qu’à remplir le quota de blonds, ça reste une série où un gentil vampire et un méchant vampire aiment vraiment les bijoux, mais ça se regarde sans déplaisir et on ne s’ennuie que très rarement. Donc oui, l’esprit de la WB n’est pas entièrement mort.

Et Melrose Place, c’était pas mal non plus.

Ma Série « Jéjé avait raison ! » de la Saison

Jéjé est chiant. Pas à cause de l’ambiance constante de harcèlement sexuel qui règne dans la rédaction de pErDUSA, non, ça on s’y habitue, mais plutôt parce qu’il est impossible de se fier à ses goûts. Suivre ses conseils en matière de télé, c’est avoir autant de chance de tomber sur une très bonne série que sur une émission où des femmes plus très fraiches, mais très riches, participent à des compétitions de cuisine et/ou de haute couture. À travers le Monde.

Disons simplement qu’il n’est pas facile de prendre au sérieux quelqu’un qui possède des goûts aussi « éclectiques ». Peu importe ses arguments, il y a toujours une petite voix au fond de votre tête vous avertissant du danger. Même si, d’un autre côté, vous êtes bien conscient que c’est aussi grâce à lui que vous avez découvert The Wire, yo.
Tout ça pour dire que, quelques fois, il faut prendre des risques et suivre votre instinct. Car oui, avec Sons of Anarchy, Jéjé avait raison d’insister.

Autant commencer par ce qui ne va pas. La série est un peu longue à démarrer, et il faut subir une poignée d’épisodes assez inégaux pour que tout se mette vraiment en place. Mais là-dessus, Jéjé m’avait prévenu, donc pas de mauvaise surprise. Mon autre problème avec SoA, c’est que parfois les scénaristes m’ont donné un peu l’impression de faire dans le sensationnalisme juste pour le plaisir, parce qu’ils le pouvaient, et pour choquer leur monde avec des situations bien odieuses ou bien dures. Sur ce point, Jéjé n’est pas tout à fait d’accord avec moi (mais j’ai raison).
Mais merde, malgré ça, et après m’être enfilé les deux premières saisons de la série en une paire de semaines, une seule conclusion est envisageable : la série des bikers tatoués, elle en a. Sons of Anarchy, c’est deux saisons courtes (vive le câbles), pour une saison et demie de haut niveau. Les acteurs sont tous excellents, l’univers de SAMCRO parfaitement établi, les personnages féminins réjouissants, les méchants vraiment méchants (des nazis ! des pédophiles !), et les cliffhangers exceptionnels.

Oh, et le visage en plastique d’Ally Walker fait peur. Très peur.

Une fois la saison 2 commencée, l’intrigue ne laisse plus le temps de souffler, la situation empire à mesure qu’on s’attache de plus en plus aux personnages, et il devient très difficile de ne pas enchaîner immédiatement les épisodes les uns à la suite des autres. Et ça, en règle générale, c’est signe que vous êtes devant une série qui sort un peu du lot.
Et pas uniquement par son taux de testostérone largement au-dessus de la moyenne.

Sinon, à part ça, Jéjé a aussi raison sur True Blood.

Interlude : Wild Card, Bitches !

Tout simplement une très bonne saison 5 pour It’s Always Sunny in Philadelphia, après le demi passage à vide de l’an dernier. Une série inspirée du début à la fin, et un Charlie en très grande forme, que demander de plus ?

Et oui, cet interlude n’était qu’une excuse pour revoir les trois vidéos qui suivent.

- Kittens Mittons ! You’ll be smitten !

- Milk Steak

- Philanthropist (vidéo en quasi HD !)

Ma Série Très Rediffusable de la Saison

Si j’ai bien appris une chose, après avoir passé des années à parler de séries sur ce site, c’est que les fans de Battlestar Galactica sont un peu lourds. Si j’avais appris deux choses, la seconde serait qu’il est très difficile de parler intelligemment de comédies. Le piège, c’est qu’on se contente facilement de raconter les blagues les plus réussies, parce que c’est beaucoup plus simple, et moins fatiguant, que d’expliquer clairement pourquoi la série fonctionne.

Oui, il est quasiment impossible de dire pourquoi Community est une excellente comédie sans parler des épilogues d’Abed et Troy. Ou sans faire allusion à l’intervention musclée de Batman à Halloween. Ou encore à Britta qui tue une grenouille portant un sombrero, à la baston de Noël, à Annie’s Boobs, à la mascotte flippante (mais terriblement humaine) de Greendale, au paint-ball, à l’attirance du doyen pour les dalmatiens, à Jeff qui joue au billard, à Troy qui mange un cookie géant, et à Pierce qui...

Non, Pierce, je sèche.

Je propose donc une autre façon de juger de la qualité des comédies. Un critère scientifiquement incontestable. J’ai même envie de parler de la substantifique moelle de la vanne. Je propose qu’on ne juge plus une comédie sur la qualité de ses blagues, mais sur le nombre de fois qu’il est possible de la revoir sans se lasser.

Avec ce critère, c’est évident, Community fait partie de l’élite de la comédie drôle qui fait rire en se bidonnant les zygomatiques. Par contre, il est encore un peu trop tôt pour dire à quel point elle est réussie, car je ne m’en suis pas encore lassé. J’ai vu l’intégralité de la saison deux fois, et pleins d’épisodes dans le désordre, comme ça, quand j’avais 20 minutes à tuer. Et des petits bouts d’épisodes, comme ça, dans le désordre, quand j’avais moins de 20 minutes à tuer.
Voir Annie faire sa « tête Disney » pour attendrir ses camarades m’amusera toujours. Une déclaration comme « My monkey hates this caviar » me fera toujours rire, peu importe le nombre de fois où je l’aurais entendue. Et sans être aussi riche en « Blagues trop subtiles pour être appréciées avant le quatrième visionnage » qu’Arrested Development, la référence absolue en la matière, Community fait quand même assez fort en petits détails faciles à ignorer qui vous sautent aux yeux plus tard. Comme, à tout hasard, l’attirance du doyen pour les dalmatiens, citée plus haut, présente dès le début de la saison et à laquelle j’avais sans doute volontairement décidé de ne pas trop prêter attention.

Niveau potentiel de rediffusion, Community est du même niveau que The Office à la grande époque. C’est-à-dire quand je n’avais pas encore réalisé que la série avait largement dépassé sa date de péremption et qu’elle ne s’arrêterait pas tant qu’elle n’aura pas détruit toute la bonne volonté accumulée en cinq saisons. Community est une comédie encore jeune. Elle a encore de la marge pour s’améliorer, mais elle a vraiment su se trouver au cours de sa première saison, ce qui est très encourageant.
S’il y a une chose qui m’effraie, par contre, c’est la possibilité qu’elle retourne un peu trop souvent à la parodie de films (ou de genres cinématographiques). Pour l’instant, c’était très réussi pour Modern Warfare ou Contemporary American Poultry, mais j’ai peur que ça perde tout intérêt en se systématisant. Et il n’y aurait rien de pire, pour une série qui se découvre encore, que de se retrouver coincée dans une niche, aussi maitrisée soit-elle.

Dan Harmon et ses scénaristes ont le vent dans le dos, un très bon casting, et des personnages maintenant bien installés. Ce n’est pas le moment de déconner. Je répète. Ce n’est pas le moment de déconner.

Sinon, à part ça, j’ai aussi vu Parks and Recreation deux fois. Donc, tout pareil. Remplacez juste la fin par « J’ai peur de Rob Lowe en acteur régulier, mais j’accorde le bénéfice du doute à Mike Schur. Oh, et qu’ils aillent se faire voir, à NBC, pour avoir repoussé la troisième saison à janvier ».

Interlude : L’esprit de la WB est mort. MORT !

Cette année, dans une volonté évidente d’arrêter de produire des séries ayant pour seul but de faire du placement de téléphones portables, la CW a lancé une nouvelle série à la mi-saison, dans un esprit encore très proche de celui de la WB.

Life Unexpected, c’est l’histoire de « Lux », une blonde de seize ans qui, après avoir passé des années à être trimbalée de familles d’accueil en familles d’accueil, rencontre enfin ses parents biologiques. Et ils sont tous les deux bruns ! N’importe quoi ! Avec ça, tout est dit. Vous pouvez très bien vous imaginer le degré de crédibilité d’une série qui ne prend même pas au sérieux la plus élémentaire des cohérences capillo-héréditaires.

Treize épisodes ! Je me suis tapé treize épisodes de cette merde ! Une famille recomposée de gens détestables qui passent leur temps à s’engueuler et à pleurer ! Et il y a un ado rebelle avec une toile d’araignée tatouée sur le cou qui se fait appeler « Bug » ! Tout le monde l’appelle « Bug » !

Et le seul personnage un peu sympathique de toute la série est joué par Kerr Smith de Dawson.

Kerr Smith !

Ma Série Trop Courte de la Saison

La cinquième saison de Friday Night Lights sera la dernière. On s’en doutait depuis longtemps, mais depuis peu c’est officiel. Et même si je serais sûrement triste de la perdre quand le moment sera venu, il n’en reste pas moins que cinq saisons, pour une série à l’audience négative depuis quasiment son premier épisode, c’est énorme.

Pour ça, et pour nous avoir permis de ne pas quitter Dillon sur une deuxième saison ratée, merci Direct TV. En lieu et place d’une annulation méritée, on a eu le droit à une troisième saison très maitrisée, ayant tiré parti au mieux de ses treize épisodes pour raconter une histoire complète, celle de la dernière année au lycée des Dillon Panthers. Et c’était un vrai tour de force, quand on pense qu’il fallait servir à la fois l’intrigue principale et le départ des anciens, Smash, Jason et Tyra les premiers. Treize épisodes, bien remplis, bien équilibrés, c’était la durée parfaite.

Malheureusement, je ne peux pas en dire autant des treize épisodes de cette année. Même en ayant adoré la majorité de la quatrième saison de Friday Night Lights, je pense qu’elle aurait pu être encore plus maitrisée. En même temps, ça faisait sans doute beaucoup : une nouvelle dynamique pour une nouvelle équipe, un nouveau lycée, une pléthore de nouveaux personnages pour accompagner tous ceux qui sont restés... au bout d’un moment je crois que les scénaristes se sont un peu perdus. Et ce moment est arrivé à la fin du sixième épisode.

Pour moi, la saison est clairement découpée en deux parties. La première met en place le nouveau statu quo avec Eric à la tête des Lions, et s’achève quand Matt quitte Dillon. Pendant cette période, on assiste à la création de toute pièce de l’équipe, des joueurs, et d’une communauté de supporters. C’est à la fois terrible et passionnant de voir les Lions se construire, et enchainer les défaites.
C’est aussi cette première partie qui nous offre The Son, sans doute l’épisode le plus fort que j’ai pu voir cette année, toutes séries confondues.

La seconde moitié de la saison est plus laborieuse.

Je vais nuancer immédiatement. Je n’ai aucun problème avec les intrigues développées pendant ces épisodes. Je n’y ai pas vu de grosse perte de qualité, même si j’aurais sans doute pu me passer d’une nouvelle plongée de FNL dans le monde criminel de Dillon avec Vince (qui était quand même nettement meilleure que celle avec le type au furet pendant la saison 2). Mieux, on a le droit à une intrigue très réussie, que se partagent Tami et Becky. La deuxième moitié fait d’ailleurs la part belle aux nouveaux personnages, sans s’y casser les dents, grâce à leurs personnalités suffisamment riches et neuves pour qu’on ne pense pas sans arrêt aux anciens.
Non, mon souci avec le reste de la saison, c’est que malgré toutes ses qualités, il ne m’a pas semblé atteindre tout son potentiel. La faute à un trop plein de richesses. La faute à des intrigues réussies, mais qui donnent l’impression d’être simplement survolées. J’avais envie d’en voir encore plus. Absolument toutes les intrigues auraient gagné à être plus développées, la vie de Vince, Becky et sa mère, Jess et son père, la blessure de Luke, même Buddy et les boosters. Treize épisodes suffisaient l’an dernier, mais c’était trop peu pour la quatrième saison, c’était trop court.

C’est là qu’on se rend compte de la chance de la première saison, qui aura été la seule à avoir le luxe de développer ses intrigues sur la durée.

Ajoutez à ça un dernier point, à savoir que malgré de très bons moments, la seconde moitié de la saison ne possède pas un seul épisode se rapprochant de l’intensité de The Son. Oui, Vince a une vie déprimante, mais je ne crois pas que, sur le plan du désespoir total, il soit en mesure de rivaliser avec Cobra Saracen.

Interlude : AMCool !

Étape n°1 : La saison 3 de Mad Men était sans doute ma préférée des trois, et pas uniquement grâce à son final parfait de bout en bout, et absolument jouissif après une saison pas vraiment tendre avec ses personnages. Mieux encore, les quelques épisodes de la quatrième saison qui ont été diffusés pour l’instant sont du même niveau.

Étape n°2 : Pendant ce temps, la saison 3 de Breaking Bad n’était pas la meilleure des trois (ma préférence va à la deuxième), mais était quand même foutrement bonne, foutrement belle, et foutrement remplie de longs monologues plus envoûtants les uns que les autres.

Étape n°3 : Rubicon, c’est vachement bien.

Conclusion : Avec ça, je ne sais pas comment je vais réussir à ne pas être terriblement déçu par The Walking Dead en octobre. Allez, AMC, courage. C’est pas le moment de se relâcher !

Mon Rayon de Soleil de la Saison

Je t’aime, Alison Brie !

Habillée comme dans les années 60 avec un gros chapeau rouge sur la tête, en Hot Slut, ou coincée dans un carré amoureux bizarre, peu importe. Je t’aime, Alison Brie !

Ju