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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°152: Sponsorisée par l’Esprit d’équipe

Par la Rédaction, le 7 février 2011
Publié le
7 février 2011
Saison Semaine
Episode Semaine
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Une journée de retard. Ce n’est la faute de personne. (Tigrou.) A pErDUSA, on est une rédaction soudée. (C’est Tigrou qui n’a pas rendu son texte à temps.) On s’épaule, on se soutient, on s’entre-aide. (Sans prévenir, en plus de ça.) C’est les yeux clairs et les coeurs pleins à pErDUSA. (Il lui est peut-être arrivé quelque chose, quelqu’un a eu de ses nouvelles récemment ?) Une vraie équipe, quoi !

Pourquoi toute cette fanfare et ce ridicule ?
Conundrum n’en croit pas ses yeux.

Une dizaine de millions de téléspectateurs. Pour une série sur laquelle même son créateur affichait son pessimisme sur ses chances de survie avant la diffusion du pilote, c’est plutôt pas mal. Et cette dizaine de millions de téléspectateurs, Harry’s Law les mérite !

La série n’est pas exempte de défauts. À commencer par la cruelle absence d’un générique. Un peu comme le personnage de Paul MacCrane entre le pilote et le deuxième épisode, l’excentricité de certains personnages mériterait d’être revue à la baisse. En effet, un comme Harriet devant Tommy Jefferson dans le troisième épisode, je me suis demandé aussi "Pourquoi tout cette fanfare et ce ridicule ?" devant Harry’s Law.

Parce que la série n’en a pas besoin. David E. Kelley a des choses à dire. Le problème est que ce message est souvent couvert d’une épaisse couche de ridicule.
Il y a un humanisme et un optimisme au cœur de la plupart des séries de DEK, qui donnent de très belles tirades d’Alan Shore dans Boston Legal, mais il a quelques fois tendance à se perdre dans les défauts d’écriture de ses séries. Un peu comme la condescendance de Sorkin, qui a tendance à prendre quelque fois la main sur l’idéalisme de son message. Mais lorsque les étoiles s’alignent, Kelley, comme Sorkin, peuvent être brillants.

L’aspect cartoon de DEK transparait dans la plupart de ses séries. Bien maitrisé, cela peut être agréable, comme avec Denny Crane dans Boston Legal, mais quand il se laisse submerger, les mauvais souvenirs d’Ally McBeal reviennent vite à la surface. Aux côtés de cette facette de DEK se trouve un sensationnalisme qu’il a aussi beaucoup de mal à contrôler. Ainsi The Practice, dans ses pires heures (pauvre, pauvre Lindsay Dole) était devenu quasi impossible à regarder.

Alors quand on voit Steve Harris, en accusé à tort en prison, dans une intrigue avec un prêtre, nous sommes en droit d’attendre le pire. Quand on voit un personnage comme Tommy Jefferson, il faut être sur ses gardes. Mais heureusement, Harry’s Law est une série qui, même si elle se cherche encore, semble être assez bien maitrisée.
Le gros avantage d’Harry’s Law est de n’avoir que quatre personnages réguliers. Et même avec une distribution réduite, David E. Kelley a oublié l’existence de la moitié de sa distribution. L’avantage est que cela libère du temps pour établir le monde dans lequel Harriet évolue.

C’est un personnage droit, éthique qui a le respect de ses pairs, mais que DEK peut faire errer dans son monde excentrique sans tourner son personnage en ridicule. Elle est guidée mais son humanisme sans que DEK ne torde trop le cou du réalisme. Ainsi, contrairement à Alan Shore ou Denny Crane, elle a déjà perdu un procès. Dans cet épisode, elle ne se bat pas pour rétablir l’innocence de son client, mais juste pour rétablir sa dignité. Et au passage, DEK montre même une forme de respect quant au système judiciaire qu’il décrit tant. Et c’est assez rare pour être signalé.

Un autre avantage de se concentrer uniquement sur le duo Bates – Corddry, pour le moment, est qu’il permet à DEK de donner plus de profondeur à leurs adversaires.
Ainsi Josh Peyton et Tommy Jefferson ne sont pas simplement des caricatures, DEK donne matière à les respecter. Avec Jefferson, il explique ses motivations à utiliser ses techniques excentriques, et montre à quel point il est un avocat talentueux. Avec Josh Peyton, il utilise la bonne vieille technique qui consiste à donner des arguments à l’accusation aussi solides que ceux de la défense.

En tout cas, Harry’s Law continue à surprendre. Et avec de bons drama judiciaires, tel que The Good Wife, de bons cop show comme Southland, le retour de bonnes sitcoms et celui annoncé de Sorkin, mon rêve de revoir les années 90 revenir à la télé est en train de se réaliser sous mes yeux.


Les Liens de la Semaine
Ce n’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !

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27/12 Entretien avec Tim Minear, qui revient sur toutes ses séries annulées (l’interview est longue)
Assignment X : TERRIERS executive producer Tim Minear talks frankly about the cancellation (Partie 2, Partie 3)

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Bisous Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé

The Real Housewives of Beverly Hills - 1.11

Kyle : Cédric, you’ve said you’re gonna tell me about your childhood.
Cédric : So, I was born in Paris.
Kyle : Oh, so you’re born in Paris ?
Cédric : I’ve never known my father. And my mother was a prostitute.
(Petite musique au piano.)
Cédric : Then she got married to this french poet… hmm… this french guy. Then he beat her up, and then we run away. I was seven and we were living on the streets…
Kyle : Oooh… You don’t have to say it.
Cédric : No, I’m done with this. I’ve moved on. So anyway, we ran away when I was about seven. I’ve lived on the street for four years, stealing, playing tricks, sleeping with homeless people. I was always sleeping between her and the guys so she can’t get raped. One day she just left me at a phone booth and she never came back. I was like seven or eight.
Kyle : It’s almost hard to believe !

SNL - 36.12

Seth Meyers : A town in Switzerland [1] is warning dog owner’s that if they do not pay the annual 50$ tax on dogs their pets will be euthanized. Switzerland, neutral on nazis, tough on dogs.

World’s Best Boss. No, not Ju.
Iris a le cœur lourd.

Steve Carell va quitter The Office d’ici peu, et si vous ne saviez pas encore ça, vous avez mérité de vous faire spoiler. Ceci était mon avertissement quant au contenu du texte qui va suivre. Comment ça, « Spoiler Alert : You’re doing it wrong » ?

C’est pas vraiment ma faute. A la base, j’étais censée continuer mon marathon Fringe, ce soir, et préparer mon bac, en lisant des livres, comme si ça arrivait au élèves français de vraiment le faire. Mais l’inconséquence habituelle de Tigrou me force à faire une pause au milieu d’un épisode, pour répondre aux appels du pied / bruits de fouet que Ju ne cesse de faire depuis le début de la soirée, et qui pour une fois n’ont rien de séduisants. Mais il m’a donné carte blanche pour l’intro, donc ça compense.

Steve Carrell quitte The Office, et ça me fait vraiment de la peine. Contrairement aux premiers, deuxièmes et troisièmes départs de Zach Braff de Scrubs, celui-ci m’atteint.
Pas parce qu’au bout de 7 saisons je réalise que je ne sais peut-être pas correctement orthographier le nom de famille de Steve Carayle, mais parce que depuis quelques épisodes, les scénaristes semblent avoir gommé la plupart des lourdeurs que Michael pouvait avoir eu par le passé.
C’est bien simple, depuis le retour de Holly, il est redevenu tellement sympathique qu’on dirait qu’il n’est plus là que pour nous rappeler à quel point on tenait à lui, déjà un peu fantôme de ce qu’il était, un clip show de l’âme du personnage en somme.

Je ne sais pas si la série survivra à son départ. Le plus simple, la porte de sortie, le bon-mot-qu’on-ne-peut-pas-contredire, serait de dire que oui, il y a des chances, parce que quand même, on a une sacrée galerie de seconds rôles, et qu’il sera remplacé, après tout. Peut-être.
Mais en attendant, il a tout de même su porter sur ses épaules une série pendant 7 saisons. Parfois on le voyait flancher, la laisser glisser, mais il me manquera forcément, peu importe les guests qui viendront assurer la transition.

Et pour trancher dans le débat qui fait rage sur les Internets mondiaux et qui nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire, oui, peut-être que le faire croiser Ricky Gervais c’était un peu du fan service, mais c’était surtout un très joli clins d’oeil qui m’a presque fait avoir une crise cardiaque doublée d’un orgasme spontané.

Oui, un peu comme les clins d’oeil de Ju.


Le Classement de la Semaine
Mais c’est quoi le titre de ce classement ?

N°3 : Lights Out (FX)
N°2 : Archer (Comedy Central)
N°1 : Portlandia (IFC)

Postez vos idées sur le titre de ce Classement de la Semaine sur le forum (c’est dur) pour remporter votre avatar personnalisé (et une gloire éternelle).

la Rédaction
P.S. Le titre de la liste de la semaine dernière était, bien entendu, « Des séries regardées par un seul membre de la rédaction ». Bravo à Mk.
Notes

[1Une petite entorse au principe de Bisous, bisous pour faire plaisir à Iris !