N°162: Sponsorisée par une XBox et des Pancakes
18 avril 2011
Episode Semaine
Mais où vont-ils chercher tout ça ?
Welcome to the 00’s, Bitch
Iris a décidé de ne pas passer son tour. Cette semaine.
Ce début de saison, je n’ai pas vraiment pris la peine de regarder beaucoup de pilotes.
Par manque de temps, je me suis alignée du côté des gens pas impressionnants de la rédaction de pErDUSA (qui selon une enquête IPSOS réalisée sur le forum sont en fait « Tous Les Gens, Sauf Drum Et Ju », pour ne nommer personne), ceux qui ne savent utiliser ni Paint ni Excel et qui du coup se rabattent sur Word/Open Office.
Oui, ces gens-là. Filthy people.
J’ai quand même, cette semaine, fait l’effort de regarder une nouvelle sitcom signée ABC, Happy Endings.
Cette nouvelle série, que certains n’hésitent déjà pas à appeler « Le Nouveau Nouveau (Nouveau Nouveau Nouveau) Friends », met en scène six amis (Oh, tiens.).
Les deux personnages principaux, Dave (joué par Zachary Suck-It-J’Ai-Réussi-A-Retrouver-Du-Boulot-Après-Flashforward Knighton) et Alex (Elisha Maintenant-Que-Les-Cougars-Sont-Une-Espèce-Officiellement-Eteinte-Je-Peux-Revenir-A-La-Télévision Cuthbert), sont un couple sur le point de se marier, quand Alex décide que le meilleur moment pour s’enfuir, c’est lorsqu’elle est devant l’autel. (Non mais continuez, je vous assure qu’une fois qu’on a dépassé les deux premières minutes, ça se démarque vraiment d’un épisode de Ta Mère, La Série )
Leur petite bande est constituée d’un couple, dont la femme (Eliza Coupe, qui était déjà un des plus gros atouts des dernières saisons de Scrubs, et qui continue à nous prouver ici qu’elle peut à elle seule donner de l’intérêt à des scènes) a visiblement plus de balls [1] que son mari (Damon Je-Suis-D’Ascendance-Diabolique-Fuyezzzzz Wayans, Jr.).
Vous noterez que le représentant masculin de ce couple est noir, faisant immédiatement de Happy Endings, contrairement à How I Met The Womb You’re From, une série résolument progressiste et démocrate. You go, HB – Oh, wait.
Cet effort de modernité se retrouve aussi dans l’un des autres personnages, qui a priori plaira beaucoup à tous ceux qui reprochaient à pErDUSA d’être un site homophobe, qui se présente lui-même comme un gay allant à l’encontre des clichés et se conduisant comme un parfait hétéro, mais avec un gaydar surpuissant (le très Seth Rogenien mais pas assez Adam Pally).
A ses côtés, probablement pour permettre au public plus âgé de ne pas être trop désorienté dans ses habitudes télévisuelles, dans le maintenant traditionnel rôle de l’Amie Enrobée Et Hystérique, Casey Wilson, qui n’apporte pas grand chose à l’ensemble si ce n’est un tas de répliques déjà entendues.
Le principal problème de Happy Endings réside là. Les deux premiers épisodes souffrent du syndrome du Jour de la Marmotte, renvoyant un sentiment extrême de déjà-vu, amassant les clichés.
Les personnages ne sont pas antipathiques, au contraire. Les acteurs sont mignons, lisses, absolument parfaits pour jouer des personnages de sitcom ABC. Ils ne jouent pas mal, n’ont pas une voix insupportable, on n’a quasiment aucune chance de les détester.
Mais chaque situation, chaque scène, semble presque revendiquer son manque d’originalité, s’assumer en tant que synthèse de tout ce qui s’est fait ces dix dernières années, et ne rien rechercher de plus. On est ici devant l’incarnation même d’une série qu’on regardera faute de mieux, parce qu’elle est facile et fait sourire à quelques reprises, mais qui n’a aucune ambition.
Happy Endings est une sitcom romantique, plutôt mignonne, qui pourrait devenir attachante sur le long terme. Mais a-t-on vraiment besoin d’encore une série de ce type ?

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Pour lire l’article de Ju sur l’épisode Fancy Party de Parks and Rec.
[1] Oui, j’utilise un anglicisme ici, non seulement parce que du coup c’est moins vulgaire, mais aussi parce que quand je ne suis pas là et que je n’ai pas besoin d’apporter tout un tas de précisions inutiles, ce site manque clairement de notes de bas de page.