N°163: Sponsorisée par deux Etangs et une Rivière
24 avril 2011
Episode Semaine
Geronimoooo !!!!
Blackie sympathise avec l’ennemi
pErDUSA est un site qui ne parle que de séries américaines. Mais cette semaine, pErDUSA s’en fout.
Parce que c’est la semaine de Doctor Who. L’homme au nœud pap’ et au fez est de retour !
Enfin la saison 6 a démarrée, et elle ne pouvait pas le faire de manière plus forte. Pour la première fois en six saisons, il n’y a pas besoin de perdre du temps à présenter un nouveau Docteur ou un nouveau compagnon. On replonge directement dans l’action avec les quatre mêmes que l’an dernier. Et Moffat, débarrassé également de la transition obligatoire entre son style et celui de Russel T. Davies, se lâche à fond. En plus des éléments laissés en suspend l’an dernier, de nombreux autres enjeux sont ajoutés, ce qui promet treize épisodes plus feuilletonnants que jamais. C’est tant mieux.
Il se passe tellement de choses dans ce season premiere que se rappeler de tout ce qui y a été mis en place est difficile. Cet épisode est une claque jubilatoire pour tout amateur de la série. Au point que le personnage que j’aimais le moins, Amy, est tout à coup remontée considérablement dans mon estime. Une certaine gravité plane sur chacun dès les premières minutes, à cause d’un évènement qui bouleverse toute la dynamique du petit groupe. Lorsque les compagnons en savent plus que le Docteur (privilège réservé jusqu’ici à River), l’aspect un peu trop insouciant disparaît. Vu que je fais partie de ceux qui détestaient l’hystérie de Tennant et Piper, et qu’Amy me rappelait parfois trop ces moments douloureux en saison 5, c’est dire comme j’apprécie cette nouvelle direction.
Matt Smith semble d’ailleurs avoir pris un coup de vieux qui lui sied, et c’est peu dire vu qu’il rendait déjà bien l’âge avancé du Docteur. Il semble plus dur, plus sec avec ses compagnons, comme si le mariage de Rory et Amy avait été vécu comme un abandon personnel.
Evidemment, donner de la profondeur aux personnages ne veut pas dire baigner dans le tragique permanent. L’humour marche toujours bien, notamment depuis que Rory s’est incrusté. Je serais Amy, je l’épouserais tous les jours. Quant au moindre échange entre le Docteur et River, c’est un pur délice dont je ne me lasse pas.

The Impossible Astronaut est une mise-en-bouche incroyablement fun et intriguante. La relation d’Amy et Rory. Le passé de River. Le futur du Docteur. La gamine. Le Silence. Tous les secrets. Et ce coup de feu final ! Qui a eu cette idée débile de faire deux parties et de ne pas nous donner la seconde tout de suite ? Cette saison promet d’être incroyable, je suis encore plus excitée qu’avant. Vraiment, il se débrouille pas mal ce petit Steven. Si vous vous ne vous êtes toujours pas mis aux aventures du Time Lord (pourtant c’est pas faute de l’avoir répété ici), vous allez passer à côté de l’une des meilleures saisons de l’année, toutes séries confondues. Je vous tiens le pari.
Par contre, je tiens à dire que ne pas mettre Alex Kingston au générique est un crime.
PS : Comme chaque saison, n’oubliez pas d’aller lire les formidables critiques de Sullivan, l’homme encore plus rapide que Ju, sur Le Village.
Les Liens de la Semaine
C’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !
Chaque semaine, en quelques clics, retrouvez ici les meilleurs entretiens, analyses, critiques, ou trucs cools, qu’on a déniché sur le Net toujours sur les trois mêmes sites.
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The AV Club : Should have ended sooner
Bisous Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé
30 Rock - 5.19
Liz : It doesn’t work that way. Tracy only contacts Kenneth on special occasions, like Bastille Day.Jack : I’m going to go ahead and assume that Bastille is a stripper.Liz : As well you should.
Jack : This morning, I figured out a way to fix NBC : we will only do shows that work.Liz : That’s non-sense.Jack : You know what the business model is in the entertainment industry ? Make ten shows and hope one of them works. We produced more failed pilots than the french airforce.
The Real Walking Dead
Conundrum se prend pour Adam McKay
« Mais moi aussi, j’adore Murder One ! »
C’est ainsi qu’a commencé ma grande amitié avec Jéjé. Sympathiser grâce à une série n’a peut-être rien d’exceptionnel, mais à l’époque, il était la seule autre personne que je connaissais qui avait non seulement suivi la série, mais qu’elle avait autant marquée que moi. Et lors de la diffusion de Murder One sur M6, le jeudi vers 1h du matin, dans une période pré Facebook, pré pErDUSA, pré EDUSA même, ce n’était pas une mince affaire.
Alors quand Jéjé veut me faire découvrir une série, j’essaie de lui faire confiance. Il connaît ma méfiance envers tout ce qui est diffusé sur le câble, ma capacité à aimer n’importe quelle sitcom avec des rires enregistrés, et que, si un générique me plait, je peux suivre une série pendant ses 5 premières saisons sans porter aucun intérêt à ce qu’il en suit.
Si je vous raconte cette histoire d’amitié entre Papy Jéjé et Tonton Drummy (notez la subtile différence dans la mise en avant de notre séniorité où l’un d’entre nous baigne dans la sagesse tandis que l’autre approche dangereusement de la sénilité), c’est que, la semaine passée, j’ai eu une épiphanie. Ce type n’est pas mon ami, c’est un zombie qui se nourrit du peu de matière grise qu’il me reste en me « suggérant » de regarder des programmes de plus en plus vides de sens.
Il faut avouer que Jéjé nous a fait découvrir Survivor, c’est indubitablement celui qui nous a ouvert les yeux sur la télé réalité. Sa passion est communicative. Le problème est que, quelque fois, Jéjé s’emballe sans raison et on se retrouve à se demander pourquoi on enchaîne 5 épisodes à la suite de The Rules of Engagement et à s’endormir devant le pilote de Downton Abbey. Alors quand, en guise de dossier sur The Good Wife, on se retrouve devant un article sur les qualités de la franchise The Real Housewives, on se dit qu’il est temps de ne plus trop l’écouter et juste de s’attrister des ravages de l’age sur ce rédacteur anciennement brillant.
Puis Joel McHale a commencé à faire des blagues sur les Real Housewivesdans The Soup, les filles de SNL leur ont rendu hommage et 30 Rock s’en est inspiré pour un épisode très spécial. Joel McHale et Tina Fey donneraient-ils raison à Jéjé ? Son excellente suggestion de reprendre Southland était elle un simple flash ou un retour à la lucidité ? Il n’y avait donc qu’un seul moyen de le savoir : essayer.

Quatre jours après, deux saisons enfilées, je me suis rendu à l’évidence, Jéjé est un génie du mal. C’est mauvais (mais il y a un générique), c’est surjoué et c’est lourd, et évidemment, The Real Housewives of New Jersey, c’était juste trop bien. Au final, c’est comme The Sopranos, sans ces intrigues de mafieux et cette psychanalyse qui ne mène à rien. Réduire The Real Housewives of New Jersey a une simple émission de télé réalité sur la vie de femmes riches, ça revient à dire que Friday Night Lights est une série sur le football américain. Non pas parce que l’émission est plus profonde qu’elle en l’air (dans son thème, elle ne l’est pas), mais juste parce que c’est un peu réducteur.
On y voit des mères de familles qui pourrait donner des leçons en matière d’éducation à Tamy Taylor, des lavages auto/boites de striptease, un livre !!!, et Danielle, une amie qui s’intéresse à vous un peu comme Hitler « s’intéressait » à la Pologne. Il ne s’y passe tellement rien, qu’un tirage de cheveux est au centre d’un double épisode. Et chaque saison culmine avec un reunion show dont Jeff Probst aurait beaucoup à apprendre. Mais, dans The Real Housewives of New Jersey, il y a un rapport à la caméra absent de toute émission de télé réalité que j’ai pu voir. C’est visiblement scénarisé mais il est fait allusion aux caméras et à l’équipe de production surtout dans les reunion shows alors que, jusque là, le sujet paraissait tabou pour donner un semblant de vraie réalité.
Et voilà, alors que je pourrais parler du retour de Cougar Town ou à quel point Fringe m’a exaspéré avec son épisode animé ou encore à quel point j’aime Happy Endings, mais non, me voilà à expliquer pourquoi j’ai aimé mes quelques jours passés au New Jersey. Je crois que je suis contaminé…