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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°20: Semaine du 05 au 11 février

Par la Rédaction, le 11 février 2007
Publié le
11 février 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Qui est la plus belle ? C’est Tina Fey ! Qui est la plus drôle ? C’est encore Tina Fey ! Qui donc vit le plus tragique de tous les drames oedipiens ? C’est Jack ! Qui se plante sur CBS après le SuperBowl ? C’est Criminal Minds ! Et qui se retrouve avec la crise de la page blanche ? C’est Joma et Feyrtys !

#1. Tina, je t’aime
Conundrum regarde 30 Rock

La petite Tina est devenue une actrice. Une vraie de vraie qui fait le poids face à Lisa Kudrow, Julia Louis Dreyfuss (de Seinfeld, pas de Old Christine) ou Sarah Chalke. Alec Baldwin était la surprise de 30 Rock, Tina Fey en est la révélation.
Elle ne joue pas simplement une version scriptée de la Tina de Saturday Nights Live, non, maintenant que la série s’attarde sur sa vie privée, Liz est devenue un vrai personnage. Un personnage drôle, — et oui, Messieurs de The Class, quelqu’un de drôle dans une sitcom, ça change la vie, vous devriez essayer.
30 Rock avait tendance à mal utiliser Liz. Elle était, au mieux, le membre d’un duo ou, au pire, le faire valoir de Baldwin. Maintenant qu’elle a ses propres intrigues à elle, elle est aussi hilarante que n’importe quel membre de la distribution. 30 Rock s’améliore d’épisode en épisode, mais depuis que la série se recentre sur Liz, elle est maintenant l’une des meilleures séries de la chaîne.
Une future grande qui procure déjà beaucoup de satisfaction.
Je sais, je sais, that’s what she said !


#2. Criminal Morality
Jéjé a voulu donner une chance à Criminal Minds

Je n’avais pas aimé le pilote et je n’avais pas poussé plus loin.
Pourtant, j’ai décidé de redonner une chance à la série cette semaine.
Pour trois raisons.
1. C’est elle qui a volé la case post Superbowl de CBS à Survivor. Les seaons premieres de Australian Outback (la 2ème édition) et de All Stars (la 8ème) avaient été diffusés dans ce créneau les deux dernières fois (en 2001 et 2004) où ce network avait diffusé le match.
2. Paget Brewster a rejoint la distribution il y a quelques épisodes. Et Paget, depuis Huff et (récemment pour moi) Andy Richter, je l’aime presqu’autant que Wendie Malick et Mary McCormarck.
Si je devais jouer, comme les gars de 30 Rock cette semaine, à Marry, Boff and Kill avec elle trois, je serai bien embêté. Ce serait plus simple avec James Tupper, Benjamin McKenzie et Tom Cavanaugh.
3. James Van Der Beek était en special guest star. Je tire un plaisir malsain à le voir essayer de prouver qu’il peut jouer autre chose que le gentil neu-heu de Capeside. Rhaa, Dawson bisexuel manipulateur dans Rules of Attractions, Dawson vilain psychopathe dans Criminal Minds, on n’y croit jamais une seconde.

Et bien, je dois dire qu’au début, j’étais assez satisfait de l’épisode. De la série policière bien huilée et sans effet visuel à la mode CSI.
Jusqu’à ce que l’un des personnages se lance dans une tirade sur la désensibilisation désespérante des gens face aux images de violence.
Dans l’épisode, Dawson le psychopathe filme ses meurtres (dans l’un d’entre eux, une femme se faire dévorer par trois chiens affamés) et les poste en ligne. Les vidéos deviennent alors des succès immédiats.
Si dans la série, on ne voit pas à l’écran les mâchoires des pit-bulls arracher la chair de la victime, même si cette action se passe hors champ, l’ensemble de la séquence est extrêmement dur. Surtout que quelques minutes auparavant, le médecin légiste expliquait comment la précédente victime avait été saignée comme un cochon à l’abattoir.
L’hypocrisie du propos moralisateur en plein milieu de l’épisode m’a gâché toute la suite. La série est violente, qu’elle s’assume comme telle.
Et évidemment, il s’agissait d’un épisode à suivre...

Bien content que la série n’ait pas fait un score faramineux.
26,2 millions de spectateurs, alors que le SuperBowl en lui même a réalisé le troisième meilleure performance de toute l’histoire des mesures d’audience aux US.
Survivor avait fait 45,4 et 36 millions, lui.


#3. Le vide, la nostalgie et le savon
Joma et sa page blanche à lui

Le plus dur quand on est de masan c’est d’arriver devant sa page blanche et ne rien savoir écrire. Ca fait longtemps que ça ne m’était pas arrivé, mais cette fois je suis de nouveau devant le vide.
Ce n’est pas comme si la semaine qui vient de s’écouler n’avais pas fourni d’excellents, où de mauvais, épisodes sur lesquels discuter.
Je pourrais m’étaler sur le très bon Scrubs qui m’a fait rire, sur le plaisir que l’on peut avoir à regarder les gens d’Elmo évoluer doucement, où ceux d’ER ne pas avancer d’un pouce... Oui Pratt je parle pour toi !
Je pourrais crier sur les toits qu’Alec Baldwin est Keith cool (oui, oui Keith de Véro et pas l’autre naze de 24), comme Willa Holland ou Melinda Clarke ou Autumn Reeser. Mais là je me répèterais un peu trop, quoique qu’il ne nous reste plus que deux épisodes pour vous le marteler.
Je pourrais aussi laisser la nostalgie de mon adolescence désormais révolue me submerger, et écrire un essai sur les références récurrentes des comédies de John Hughes dans le paysage télévisuel US, mais ça serait sans doute prétentieux de ma part. Surtout que l’on peut sûrement résumer cette attirance par le fait que les scénaristes sont en majorité des geeks et que les comédies de Hughes s’adressaient aussi et surtout à eux. Normal qu’avec le temps, ces scénaristes truffent dans leur travail des références de ce qu’ils ont aimé.
Je pourrais finir par dire que j’adore le soap et qu’on en met jamais assez dans certaines séries. Grey’s Anatomy sans soap serait d’un ennui mortel part exemple. Même le soap bi-fluoré de Smallville peut parfois être attirant tellement il adoucit la débilité du propos de la série... Concept dont j’ai d’ailleurs complètement oublié le but, et les scénaristes aussi sans aucun doute.
Mais rien ne vient... Frack, en plus j’y suis encore la semaine prochaine. J’espère que d’ici là mon cerveau tournera un peu plus vite, sinon ma rédac-chef ne sera pas contente.


#4. Happy Family
Conundrum nous rappele ce qui se passe d’incroyable dans 24

Pour ceux qui ne suivent pas 24 cette saison, The Kief’, après avoir été emprisonné et torturé par des chinois particulièrement sadiques, est livré à des terroristes pour stopper une vague de terreur sur le sol US. Yada, yada, yada. The Kief’ s’échappe en mordant la jugulaire de son gêolier, tue Curtis par obligation, bosser avec un gars de Star Trek, vomit, pleure, démissionne, reprend du service, se fait couper les cheveux, et une bombe nucléaire explose dans la banlieue de Los Angeles.

Récemment, The Kief’ a découvert que les terroristes extrémistes ont réussi à introduire cette arme, ainsi que quatre autres, sur le sol US par l’intermédiaire de l’entreprise du père de Jack. Oui, le père de The Kief’. Allez on sèche ses larmes de rire, on se resaisit (on pense aux guerres meurtrières, à la faim dans le monde, à l’annulation d’Arrested Development) et on continue.

Et que son frère, le Dr Romano, grand méchant de la saison précédente (les guerres tuent de gens ! on est fort, on se retient), en est le principal responsable. Romano ordonne alors le meurtre de son frère et de son père. The Kief’ Jr et Sr s’échappent. The Kief’ torture son frère. Tout en le prenant dans ses bras et en pleurant. C’est beau l’amour. Version 24, ca donne envie de vomir, mais c’est beau quand même. Romano avoue qu’il a ordonné le meurtre de Palmer, Michelle et Tony. Jack re-pleure. Mais différemment. Mais menace de tuer son frère. Finalement, The Kief’ se calme. Et The Kief’ Sr, qui se révèle être le über méchant, étouffe Romano en lui disant qu’il l’aime très fort.

Ah. Et le fils de Romano est peut-être celui de The Kief’ parce que la femme de Romano a pris des cours de tango horizontal avec Jack, il y a bien longtemps.

Je pourrais dire du mal de 24, mais ça ne serait pas tirer sur l’ambulance ?


#5. Des méfaits de la vie en société
Feyrtys et sa page blanche à elle

Il a fallu que je me montre sociable récemment, et à plusieurs reprises. C’est difficile. Moi, je suis heureuse avec mon MacBook, mes séries, mon café, mes dvds, Internet et un bon bouquin. Rencontrer des gens, faire connaissance avec eux, trouver des sujets de conversation, ça demande des efforts... Surtout quand vient le moment de parler des séries télé, et ce moment finit toujours, TOUJOURS par arriver.
Depuis que 24, Lost, Prison Break, Desperate Housewives et Grey’s Anatomy sont passées à la télé française, les gens aiment parler des séries, c’est devenu plus facile et plus rassembleur que de parler de cinéma, des fait divers ou du réchauffement climatique.
Alors commencent les discussions sur qui est la plus drôle dans DH, quelle garce quand même cette Meredith, ouah 24 c’est trop bien quand même, j’ai regardé les deux premières saisons en une semaine, et puis Prison Break c’est marrant à suivre, ah ouais Lost c’est moins bien la deuxième saison.

Moi, dans mon coin, avec mon quatrième mojito et mon esprit embué je finis toujours par me dire, bon sang il y a tant de bonnes séries à découvrir, c’est horrible de penser que 24 est une réussite, alors je commence à parler de Rome, de Six Feet Under, de Friday Night Lights, d’Arrested Development et de Firefly. En général, je perds l’attention de mon public aux mots (au choix) : "série sur l’ascension de César", "série sur la mort et donc sur la vie", "série sur une petite ville du Texas et son équipe de foot", "I made a huge mistake" et "série du créateur de Buffy".

Il faut que je travaille mon discours. Il faut que j’arrive à expliquer pourquoi Friday Night Lights est fantastique, pourquoi Six Feet Under est absolument à voir, pourquoi Joss Whedon est génial, pourquoi Arrested Development est la meilleure comédie de tous les temps et pourquoi le monde des séries ne s’arrête pas aux séries "événement" que sont 24 et compagnie. Ou alors, j’arrête de sortir de chez moi et je ne rencontre plus de nouveaux gens. C’est aussi une solution.

la Rédaction