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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°21: Semaine du 12 au 18 février 2007

Par la Rédaction, le 18 février 2007
Publié le
18 février 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Alors que le season finale de The O.C. tient toute la rédaction en haleine, Ju revient sur cette série qui a connu des hauts, des bas, et surtout une dernière saison aussi mémorable que réussie. Jéjé fait un tour du côté des Grammys, comme si les Dixie Chicks n’étaient pas totalement has-been ; Joma rend hommage aux vraies stars du Daily Show : ses correspondants ; et Tigrou, comme à son habitude, dit du mal de Heroes et de... Grey’s Anatomy ! Serait-il revenu à la raison ? Découvrez-le avec cette vingt-et-unième semaine !

#1. Senior Correspondent
Joma rend hommage aux autres stars du Daily Show, parce qu’il n’y pas que Jon Stewart dans la vie non plus

Je ne le dirais jamais assez, the Daily show with Jon Stewart est une très bonne émission. Et même si ça ne doit pas être la principale source d’information pour comprendre la politique aux USA, elle permet quand même d’avoir une bonne vue de ce qui se passe dans ce pays, et par ricochet, comprendre la monde qui nous entoure, ce qui est toujours une bonne chose.
Mais je ne suis pas là pour faire encore l’apologie du TDS, franchement si vous ne regarder toujours pas, je ne peux plus rien pour vous. Non, je vais parler des figures centrales du show, celles qui animent les différents segments : les senior correspondents.
Quand j’ai commencé à regarder en 2004 l’équipe des senior correspondents autour de Jon Stewart se composait de Samantha Bee, Steve Carrel, Stephen Colbert, Rob Corddry, et Ed Helms. Tout ce que je peux dire de cette période se résume en un mot : génial !
Je pensais que rien ne changerait et pourtant, à la rentrée 2006, tout le staff avait changé, donnant un drôle d’air au daily show.
Comme en est-on arrivé là ? Carrell disparaît en 2004, the 40-year-old virgin et The Office US allaient le tenir éloigné pour toujours. Ca ne parut pas si grave puisque Nate Corddry, le petit frère de Rob, arrivait en renfort. Mais à la rentrée 2005, Colbert disparaît pour animer The Colbert Report, puis Samantha Bee part en congé maternité. Arrive alors Dan Bakkedahl et Jason Jones (le mari de Samantha Bee) et en 2006, Nate et Rob Corddry puis Ed Helms quittent eux aussi le show. Nate part sur la nouvelle série d’Aaron Sorkin, Ed Helms rejoint The Office et Rob Corddry s’implique dans un projet de série. John Oliver, un comédien anglais, et Rob Riggle qui arrive directement du Saturday Night Live, rejoignent le casting.
Les premiers mois sont assez bizarres : même le retour de Bee paraît déplacé, mais désormais le show a retrouvé toute son efficacité. L’humour décalé de Bakkedahl a trouvé son rythme, John Oliver et sa touche british sont vraiment un plus, Jason Jones nous a offert récemment les segment les plus drôles avec "The daily show’s laguna beach : the real, real orange county" et "must love dogma". Rob Riggle dans son propre rôle d’ex marine excelle pour donner un humour froid et condescendant. A noter aussi que Aasif Mandvi : Middle Eastern Affairs Correspondent / Senior Asia Correspondent, Larry Wilmore : Senior Black Correspondent et John Hodgman : Resident expert, sont des très bonnes additions qui participent à l’excellence de l’émission.
Si à un moment The Colbert Report était plus drôle que le Daily, c’est désormais terminé les deux émissions sont aussi drôle l’une que l’autre. J’attend donc avec impatience le nouveau spin-off du Daily Show avec Lewis Black à la barre.


#2. O.Mage à l’O.C.
Ju se souvient... de The O.C.

La FOX a diffusé cette semaine l’avant-dernier épisode de The OC, et c’était bien. Parce que les avant-derniers épisodes le sont toujours. Du coup, c’est l’occasion ou jamais pour moi de rendre un dernier hommage à la série avant que le final vienne détruire tout le bien que je pense d’elle.
Le problème quand on a l’ambition d’écrire un hommage poignant qui résume en quelques lignes une série de quatre saisons, ses hauts, ses bas et ses moments les plus mémorables, c’est qu’on est souvent pris d’une effroyable flemme.
Faire le bilan complet et honnête d’une série, c’est fatiguant.

J’aurais pu vous parler des actrices. Des merveilleuses Rachel Bilson et Melinda Clarke, évidemment, sans qui j’aurais sans doute arrêté de regarder la série depuis longtemps. De l’épatante, et très sous utilisée, Kelly Rowan. Ou des petites nouvelles, mais néanmoins indispensables, Autumn Reeser et Willa Holland, qui se sont imposées avec talent et humour dans la dernière saison.
J’aurais pu vous parler de Marissa, la Newport Bitch elle-même. J’aurais pu faire l’inventaire de ses meilleures intrigues, que ce soit Oliver le Psycho, sa relation lesbienne-de-sweeps avec Olivia Wilde, l’apparition de DJ le jardinier latino torse nu, ou de Volchok, le libérateur qui nous a débarrassé de ce boulet de Mischa Barton.
J’aurais pu tomber dans la nostalgie et vous parler des meilleurs moments de la première saison. Applaudir l’invention de Chrismukkah, me remémorer avec émotion l’apparition magique de Wonder Woman, lancer un innocent « Welcome to the O.C., Bitch ! », ou encore parler des (très) nombreux « Punch Time » qui rythmaient les soirées de Newport Beach.
J’aurais pu fait la liste des Triangles Amoureux. Et il y avait du boulot, entre le classique Seth/Summer/Anna et ses très nombreuses variations en moins bien Seth/Summer/quelque chose. J’aurais pu parler avec agacement des troisièmes sommets des triangles, dont on aimerait oublier l’existence, comme Rebecca (souvenez vous, l’ex toute moche qu’il croyait morte et qui s’échappe pour le Canada !) ou Zach (avec en guest star de sa dernière intrigue... George Lucas). Il y avait vraiment de quoi faire.
J’aurais également pu vous parler de la bande originale. En commençant par le générique qui fait plaisir, jusqu’aux excellents groupes indépendants que la série m’a fait découvrir et qui font de chouettes playlists.
J’aurais pu écrire une page entière sur Julie. Parler de son film, de « Gus ! » et de toute l’époque caravane. Du moment magique où elle plonge dans la piscine pour sauver son vieux mari de la noyade sur fond de Coldplay. De son aventure avec Luke. Ou encore de son nom, « Julie Cooper-Nichols-Roberts-Atwood (?) », preuve qu’en quatre saisons elle a réussi à coucher avec des membres de la famille de tous les personnages principaux... Ah, Juju.

J’aurais pu vous parler de tout ça, donc, mais un très simple « The O.C. strobien », suffira largement. La série s’achève cette semaine sur sa meilleure saison. De quoi rendre un peu nostalgique.


#3. Les 49ème Grammy Awards
Jéjé essaye de faire croire qu’il a bon goût en matière de musique

Avec des goûts musicaux qui feraient rougir de honte des élèves de CM2, je n’avais pas vraiment de raison de regarder les Grammys.
Sauf que le seul album de 2006 que j’ai écouté cette année était nominé (oui, je dis « nominé ») dans toutes les catégories phares. Alors je me suis laissé tenté... Je ne sais pas comment j’ai supporté les dix premières minutes : une longue séquence de pub pour la reformation opportuniste de The Police, un monologue hyper embarassant de Jaimie Fox (il a du prendre des leçons avec Michael Scott), le Grammy du meilleur duo qui échappe à Shakira et Wyclef Jean pour aller à Stevie Wonder et un autre vieux... Un désastre !
Jusqu’à ce que Joan Baez arrive sur scène pour présenter mes copines !
Les cinq minutes avec les Dixie Chicks live et Not Ready to Make Nice (c’est une de leurs chansons, pas le slogan de la version anglaise de pErDUSA) ont éclipsé pour moi la plupart des épisodes de séries télé de cette semaine pas vraiment en forme...A l’exception de Friday Night Lights !
Une conclusion s’impose : Texas Rulez !! *
Mes copines ont ensuite emporté les statuettes (un truc assez laid en forme de trompette) à chaque fois qu’elles étaient nominées.
Je sens bien que vous êtes encore dubitatifs quant à leur formidabilitude. Ceci devait aider à ovus convaincre : quand Mary J. Blide gagne, elle remercie d’abord « the greatests, God and Jesus Christ », quand Nathalie Maines (la chanteuse du groupe**) gagne, elle cite les Simpsons...(« Well, to quote the great ’Simpsons’ - ’Heh-Heh’ ») !

Si Petula Clark et ABBA avaient gagné, les Grammys auraient été la soirée parfaite ! Croisons les doigts pour l’année prochaine !

* OK, Boston Legal et Veronica Mars étaient très bons aussi, mais je n’aurais pas pu placer « Texas rulez » si je les avais citées !
** Et accessoirement 1) la femme de Jim Profit 2) celle qui avait dit du mal de Bush à la veille de la guerre en Irak, ce qui leur avait valu un boycott d’une partie de leur tournée et un blackout de la plupart des radios.


#4. Je m’ennuie devant Heroes
Tigrou... ben... s’ennuie devant Heroes

J’aime bien Heroes. Si si. Une fois passé le désastreux pilote, je me suis surpris à apprécier le côté comic de la série, son premier degré assumé et son ton « ça serait vraiment apocalyptique si c’était crédible ».
Pour tout vous dire, je trouvais même les aventures de Nikki « je n’ai pas de super pouvoirs, mais de gros seins » et de Greg « j’ai un super super pouvoir, mais un gros ventre » rigolotes à suivre.
Mais voilà, depuis quelques épisodes, la formule Heroes ne prend plus !
La faute à un casting trop élargi qui oblige les scénaristes à jongler avec leur casting (et évidemment, c’est toujours le personnage qu’on a le plus envie de voir après la fin d’un épisode qui n’apparaît pas dans le suivant... Mohinder, lui, par contre, est toujours là !), à des storylines qui, sans faire du surplace, traînent quand même beaucoup trop en longueur (il serait temps que les Heroes commencent à travailler tous ensemble, parce que leurs rencontres anecdotiques pouvant se résumer à « coucou ! ça va ? tu as des super pouvoirs ? on a une destinée ensemble ? New York explose dans 10 jours ? ok, c’est cool, mais là, je dois partir finir ma storyline de remplissage tout seul, parce qu’on ne peut pas être tous réunis avant le Season Finale tu sais ! » commencent sérieusement à me lasser), et à une utilisation abusive des clichés les plus éculés du genre...
Alors, Heroes deviendra-t-il le nouveau Lost ? Je vais laisser une chance à la série pour quelques épisodes encore, mais il va falloir passer aux choses sérieuse très vite pour ne pas me lasser ! En tous cas, ce qui est sûr, c’est que Heroes ne deviendra pas le nouveau Ugly Betty !
Oh, et ça n’a rien à voir, mais allez voir Inland Empire au cinéma ! C’est presque aussi bien qu’Ugly Betty, vous verrez !


#5. ¿ Mi Semaña a Nosotros ?
Ju a des parts chez NBC

Le monde entier commence à succomber à ma grande théorie : « Tout est toujours plus drôle en espagnol ». Une nouvelle preuve de soutien, par les publicistes de NBC : My Name is Earl, as a telenovela.
Et demain, el mundo !


#6. Je m’interroge devant Grey’s Anatomy
Tigrou... ben... s’interroge devant Grey’s Anatomy...

Ca y est, Jéjé m’a mis le doute !
Non... Ce n’est pas possible... Elle ne peut pas être... Même pour du Grey’s Anatomy, ce serait trop !
En tous cas, si l’on exclut ce cliffhanger intriguant (qui se révélera être une immense escroquerie dès l’épisode suivant, je n’en doute - presque - pas), les deux premières parties de ce triple épisode tant encensé par Shonda Rimes (en même temps, on l’imaginait mal attirer le public en disant qu’ils étaient lourds et mal écrits) se sont révélées ennuyeuses au possible...
Bon, « ennuyeux » est peut-être un terme un peu fort, mais Grey’s Anatomy sans humour et sans coucheries, c’est quand même nettement moins intéressant. Le pur drama n’a jamais été le fort des scénaristes et, comme d’habitude quand ils essayent de nous faire pleurer, leurs dialogues et leurs moyens sont particulièrement lourds.
Mention spéciale dans cet épisode à Izzy, qui au moment même où sa copine Meredith est en train de faire un arrêt cardiaque sur la table d’opération, nous improvise un monologue raté au possible sur le thème de la foi où elle parle :
- De son histoire avec DannyyYYyyYYyy, parce que quand même, Meredith est peut-être en train de crever, mais Izzy son fiancé est mort il y a 6 mois, faudrait pas l’oublier !
- De ses problèmes de poids, parce que les gens se rendent pas compte, c’est dur de garder la ligne quand on est trop belle !
- Du mariage de George qu’elle n’approuve pas parce qu’elle est sa meilleure amie, et que le rôle d’un meilleur ami, c’est de tout ramener à soi au lieu de soutenir la personne quand elle en a besoin... Shut up, Izzy !
Bref, tout ça pour dire à Shonda Rimes que tuer le personnage le plus drôle de la série pour faire exploser l’audience alors qu’il y a Burke et Izzy à côté qui n’attendent que de se faire écraser par un hélicoptère, ce serait comme partir au milieu d’Inland Empire en disant « je comprend rien, c’est nul ! » : une énorme faute de goût !

la Rédaction