N°40: Semaine du 01 au 07 octobre 2007
7 octobre 2007
Episode Semaine
Don’t bring your daughter to work day
Conundrum se fiche de la vie personnelle des personnages de Back to You
Il y a un problème avec Back to You. Le même problème qui a empêché Just Shoot Me ! d’avoir une première saison parfaite. Nous n’avons pas besoin de voir la vie personnelle des deux personnages principaux.
Les meilleures scènes de la série se déroulent dans la station. L’intrigue sur la fille de Chuck et Kelly plombe le rythme de la série. Dans Just Shoot Me !, le problème fut aisément résolu lorsque le colocataire de Maya a été joyeusement keyllerisé en début de saison 2. Se débarrasser de la fille illégitime des deux personnages principaux me paraît plus délicat.
Il y avait, dans Just Shoot Me !, une intrigue sentimentale. Maya Gallo était forcée de travailler avec Jack, son père à qui elle n’avait pas adressé la parole depuis des années. Mais cette intrigue était parfaitement incorporée au reste de la série car les deux personnages pouvaient interagir dans le cadre principal de la série, la salle de rédaction de Blush. Dans Back to You, chaque semaine ne pourra pas être "bring your daughter to work" day.
A priori, Gracie est un personnage récurrent : l’actrice qui l’incarne n’est créditée que si son personnage apparaît dans l’épisode. Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact du problème, les scénaristes pourront sûrement trouver un bon équilibre entre la vie personnelle et professionnelle de Kelly et Chuck. Après tout, on parle quand même des scénaristes de Just Shoot Me !, Frasier et Out of Practice.
Get your own pErDUSien
Jéjé tombe dans le panneau -mais quel panneau- du marketing
J’aime beaucoup les nouvelles méthodes de promotion de NBC.
Je propose que cette nouveauté s’étende à toutes les chaînes.
Dans Pushing Daisies :
"Get your own Ned". Celui là, je ne le prends que s’il peut toucher les gens sans les tuer. Sinon, une photo suffit.
Dans Men in Trees :
"Get your own Jack Slattery". J’espère que juste que Feyrtys n’aura pas épuisé les stocks.
Dans Private Practice :
"Get your own male cast". J’ai pas encore vu la série, mais je crois que je vais cliquer sur cette proposition. J’espère que mon appart’ sera assez grand. Et si la femme de Taye Diggs est livrée avec, elle pourra chanter Defying Gravity sur le pas de la porte !
Parce que quelques américains savent cuisiner et qu’ils le montrent
Feyrtys parle de Top Chef
Je n’ai pas assez parlé de Top Chef cet été. Cette émission de Bravo est une vraie réussite. [1] Les candidats sont doués, les juges savent argumenter et le but de l’émission n’est pas d’élire le chef le plus télégénique mais le plus méritant. Aucune éviction cette saison n’a été injustifiée (sauf peut-être celle de Sandee) et chaque départ, même celui d’un candidat apprécié, n’est jamais apparu comme une machination de la part de la production de ne garder que les participants qui créent des tensions ou du "drama".
En bref, Top Chef reprend les qualités indéniables de Project Runway : un respect évident pour les candidats et pour leurs talents respectifs. Dans le même thème, Hell’s Kitchen ne fait pas le poids. L’émission de la Fox sombre dans le pire de la real-tv : la voice-over qui se croit obligée de tout expliquer, si jamais on est trop stupide pour comprendre ce qui se passe, les mises en scène scriptées et les éliminations arbitraires. De plus, il y a des différences énormes de difficulté entre ces deux émissions. Les chefs de Hell’s Kitchen semblent tout bonnement incapables de cuisiner avec imagination, ce que tous les candidats de Top Chef sont obligés de faire à chaque challenge. Aucun vainqueur de l’émission de la Fox ne tiendrait deux rounds dans l’émission de Bravo. Et ceux de Top Chef sont, pour la majorité, solidaires et aimables. Même si le vainqueur de cette année a été le plus compétitif et le moins sympathique de la saison, son talent est indéniable et sa victoire méritée. Bravo n’a pas essayé de mettre de l’huile sur le feu (si je peux me permettre) en mettant systématiquement en avant les dissensions entre les candidats, ni en créant des situations "à problème", comme CBS le fait chaque année avec Big Brother, autre émission de l’été qui a touché le fond cette année.
Au bout du compte, les candidats de Top Chef ont tous travaillé ensemble et ont tous partagé cette passion pour la cuisine avec les téléspectateurs. Ils ont fait preuve de fairplay, d’intelligence et de créativité. C’était une belle saison à passer avec eux.
… Ou les dures journées d’un journalistobstétricien temporel.
Joma, le plus courageux de tout pErDUSA, a regardé la suite de Journeyman.
Kevin McKidd avait ébloui tout le monde, y compris moi, dans Rome. Autant le dire tout de suite, Journeyman ce n’est pas Rome, et loin de là. Mais je comprends très bien pourquoi Kevin a choisi cette série, du moins je comprends très bien comment les producteurs et son agent lui ont vendu le truc : « Kevin mon petit, Dan Vassar est moins intéressant que Lucius Vorenus, mais réfléchis vite. Être dans le Quantum Leap/Code Quantum des années 2000 ça l’fait non ? »
Journeyman raconte donc les histoires de Dan Vassar, journaliste à San Francisco, qui du jour au lendemain se retrouve à faire des voyages dans le temps pour réparer les injustices de la vie qu’elles sont dures. Et tant qu’il n’aura pas fait son bon samaritain avec la personne cible, il continuera ses voyages dans le temps pour lui donner le bonheur. Alléluia mes frères !
Comme vous le voyez, le pitch est quasiment le même.
Sauf qu’ il manque une bonne dose d’humour à Journeyman et un duo qui fonctionnait bien pour Quantum Leap.
De plus, les seconds rôles sont loin d’être un plus. Par exemple, Dan est marié à l’ex petite amie de son frère, on a donc des problèmes domestiques dans le présent qui n’apportent pas grand chose aux intrigues principales, si ce n’est nous faire comprendre que Vassar est un bon père de famille. Par contre, on dirait qu’ils cherchent un semblant de mythologie avec Livia, l’ex petite amie de Dan qui est morte dans un accident d’avion, qu’il croise un peu trop souvent. Mais c’est vraiment léger, car je ne crois pas que Journeyman soit réellement une série à mythologie importante. Je pense qu’a ce niveau, elle doit plus se rapprocher de Supernatural dont la mythologie est loin d’être un moteur de la série, mais apparaît de temps en temps pour relancer un certain intérêt.
En tout cas en deux épisodes le journaliste Vassar remet de l’ordre dans des familles, empêche un avortement dans le pilote et aide à mettre au monde un bébé dans le suivant. Dans le trois il fera quoi ? Marier deux jeunes qui vivaient dans le péché jusque là ? Remettre un homosexuel sur le droit chemin ?
Les valeurs de la famille sont importantes pour bon nombre de d’étasuniens, je peux le comprendre. Je me demande juste si ça vaut le coup de le rabâcher dans une série à longueur d’épisodes ?
Enfin, on verra bien dans les suivants si la série reste sur le même mode...
pErDUSA aime 30 Rock et Tina Fey nous le rend bien
Feyrtys partage trois lettres identiques avec son idole
Tina Fey aime pErDUSA. C’est même notre plus grande fan. Sinon, comment expliquer ses remerciements, lors des Emmys, adressés à ses "dizaines et dizaines de téléspectateurs" ? Comment expliquer également ce season premiere, qui semble destiné à des fans de séries télé comme nous ? Il ne fait aucun doute dans mon esprit : Tina Fey nous aime et nous le montre. Pourquoi faire dire à Seinfeld « what happened to this network ? » en parlant de NBC ? Pourquoi inventer des titres d’émission parodiques (MILF Island, Are you stronger than a dog, America’s Next Top Pirate…) ? Et surtout, pourquoi insérer la tête de Jerry Seinfeld dans Law&Order : SVU, Heroes, Deal or No Deal, et faire référence à The Biggest Loser si ce n’est pour faire jubiler les accros que nous sommes à pErDUSA ? Hein ? Et à quoi sert la scène dans laquelle Seinfeld demande à Jack d’apparaître dans Lost ? Et celle dans laquelle Jack insinue qu’NBC ne vaut que 4 millions de dollars ?
Ce season premiere était sensationnel. Aucune réplique, aucun échange de fait retomber l’état de liesse général de ces retrouvailles avec Liz Lemon et ses collègues. De la première jusqu’à la dernière ligne, on garde le sourire jusqu’aux oreilles, on jubile, on ricane, on rigole à gorge déployée. 30 Rock est LA comédie de cette rentrée 2007. Qui l’aurait cru quand le pilote a été diffusé l’année dernière ?
[1] Le seul défaut de Bravo, c’est l’abus du "product placement" dans ses programmes. Evian, Food & Wine Magazine, Bombay Sapphire Gin, aucun épisode n’échappe à de la publicité peu subtile… Pour l’instant, j’arrive à fermer les yeux sur cette pratique fortement désagréable, mais je doute le faire encore longtemps.
