Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°60: Semaine du 03 au 09 mars 2008

Par la Rédaction, le 9 mars 2008
Publié le
9 mars 2008
Saison Semaine
Episode Semaine
Facebook Twitter
Cette semaine, comme la moitié de ses rédacteurs a passé le week-end dans les théâtres du West End Londonien, pErDUSA externalise ses ressources : un rédacteur du Village, Dominique Montay, nous aide à remplir cette page en nous parlant de Mr Show, petit bijou méconnu. Khamsa, participant très actif du forum, nous file également un coup de main et se tourne vers Swingtown. Ju et Jéjé, quant à eux, se partagent Eli Stone et Terminator, autant dire qu’ils n’ont vraiment plus rien à regarder. Et comme Gizz a une imagination débordante, il s’amuse cette semaine à faire le casting de Dollhouse, la prochaine série de notre Joss Whedon adoré. C’est la soixantième semaine, on a vraiment hâte de revoir nos séries, et Lena Headey nous fait l’honneur d’apparaître à la une. Comme dirait Ju, "elle représente 50% des raisons de regarder la série, après tout". Nous savons tous à quel point Ju a raison !

Operation Hot Mother, Part 2 : Summer Glau aura ma Peau
Ju et les Terminators, une grande histoire d’amour

Neuf petits épisodes, et puis s’en va… Tout le monde sait de quoi parle la série, je vais donc faire bref : de méchants robots ressemblant au Gouverneur de Californie veulent notre peau, et seuls John Connor, sa Môman, et leurs fusils à pompe se dressent entre l’espèce Humaine et le Jugement Dernier.

Malgré son titre à rallonge, Terminator : The Sarah Connor Chronicles est une série que j’ai suivi sans déplaisir ces sept dernières semaines. Rien d’extraordinaire à se mettre sous la dent, loin de là, mais si on oublie une paire d’épisodes soporifiques et la voix-off la plus insupportable depuis Mary-Alice Young, il reste une série sans prétention et assez efficace.
Evidemment, les scénaristes se cherchent un peu sur ces premiers épisodes, et même si je ne suis pas convaincu du potentiel de Sarah Connor à se renouveler sur la durée, je crois que je regretterais la série si la FOX décidait de l’annuler maintenant. La deuxième moitié de la saison, alternant clins d’œil aux deux premiers films et intrigues originales, donnait une bonne idée
de ce que la série pourrait devenir si son Univers avait un peu plus de temps pour s’installer, et j’ai envie d’en voir plus. A noter également, l’arrivée de Derek Reese, le personnage de Brian Austin Green, offrait une nouvelle dynamique familiale au cast qui rendait leurs interactions bien plus imprévisibles qu’en début de saison, souvent drôle, et parfois même émouvantes.

Maintenant, annoncer que les chroniques bourrines de robots inexpressifs sont devenues plus agréables à suivre après l’arrivée du David Silver de Beverly Hills n’est sans doute pas la meilleure façon de vous convaincre de redonner une chance à la série… après tout, tout le monde n’a pas le luxe de pouvoir se cacher derrière ce formidable alibi intellectuel qu’est The Wire.


La révolution sexuelle sur CBS. Pour de vrai.
Khamsa nous parle de Swingtown

CBS a récemment dévoilé une partie de sa grille estivale. Parmi les nouveautés, figure un drama (oui, CBS n’a pas abandonné l’idée de faire autre chose que de cloner CSI à l’infini ) intitulé Swingtown. Le series premiere est programmé pour le jeudi 29 mai à 22h.

Swingtown se déroule dans les années 70’s. On y observe l’influence de la révolution sexuelle (non, je ne me suis pas trompé de network ou de pays !) sur la vie de plusieurs couples de banlieue américaine. Le drama est signé Alan Poul et Mike Kelley (mais lui, on s’en fout un peu !). Alan Poul a travaillé sur Six Feet Under, My So-Called Life , Rome et Big Love. Rien que ça !

Il y a de cela quelques semaines, j’ai jeté un coup d’œil au pilote. Visuellement, c’est du Cold Case avec un meurtre ayant eu lieu dans les seventies et sans toutes les scènes du présent. Comme dans Cold Case, la musique est omniprésente, comme si voir des hommes moustachus en pattes d’éph’ et des femmes détendues avec des fleurs dans les cheveux ne suffisait pas à nous plonger dans l’ambiance de l’époque.

Parler de révolution sexuelle sur CBS c’est un peu comme inviter l’un des frères Castro à sonner la clôture d’une séance de Wall Street. C’est très peu probable et si ça se produit, il faut observer le phénomène avec beaucoup de méfiance. Il ne fallait donc pas s’attendre à des scènes de sexe explicites, à des discours intelligents sur les bouleversements sociaux de l’époque et tous ces trucs qui échappent à la Jerry Bruckheimer Channel.

Mais au final, malgré la prévisibilité de la quasi totalité des storylines et le côté caricatural de la plupart des personnages, je serai là pour le second épisode de la série. D’abord, parce que je m’attendais à quelque chose de plus mauvais (faut dire que j’ai regardé Swingtown juste après la découverte du season premiere de Lipstick Jungle). Ensuite, parce que le pilote reflète souvent les attentes de la chaîne. On peut donc supposer qu’Alan Poul et son équipe se montreront plus créatifs et prendront plus de risques au fur et à mesure de la saison. Enfin, mon dernier argument pour donner une chance à la série réside en la personne de Molly Parker. J’aimais beaucoup l’actrice dans Deadwood ou Six Feet Under et j’ai pris beaucoup de plaisir à la retrouver (en rousse et dans des vêtements encore plus ringards). D’ailleurs, elle s’en sort plutôt bien et son personnage me paraît posséder une certaine profondeur qui promet.


Les séries dans les transports - Part II
Jéjé a essayé Eli Stone !

A la fin de la saison de Nip/Tuck, je me suis mis en quête d’une nouvelle série « de transports ». Une série de « transports », je vous le rappelle, est une série qui ne mérite pas d’être vue de façon continue devant sa télévision, on doit pouvoir la regarder sur un écran minuscule, ses dialogues doivent pouvoir être couverts par le bruit du métro pendant des dizaines de secondes sans que l’on ait la sensation d’avoir perdu quelque chose d’important et un épisode doit pouvoir se voir en morceaux de quelques minutes sur plusieurs jours.
Donc, non, on ne s’amuse pas à rattraper son retard sur les Sopranos dans les transports.

Et bien trouver un successeur à Nip/Tuck est un peu plus difficile que ce que j’avais imaginé.

Je pensais que Private Practice ferait facilement l’affaire. Les mêmes personnages narcissiques et la même lourdeur dans l’écriture mais avec des acteurs agréables à regarder. C’était la bonne combinaison. Sauf qu’il fallait rajouter que chaque intrigue médicale a été vue et revue, que tous les développements se sentent à des kilomètres, que les personnages féminins ne font que geindre, se plaindre et geindre encore.
Nul et sans surprise, non, non, ce n’est pas bon. On est loin du raté marrant.

Pour les trucs bien ratés, il a un nom qui vient vite à l’esprit, c’est Greg Berlanti. En général en plus, y’a la musique gnan-gnan d’Everwood qui se scotche en même temps dans votre tête. Laaa la la laaaaa la... Aaah, quoi de plus navrant que Jack & Bobby, qu’ une Delia Brown, qu’une Sarah Walker ? Alors quand j’ai appris que le personnage central de sa nouvelle série était un avocat qui pensait être un prophète et que Tom Cavanaugh faisait partie de la distribution, je me suis dit, « Eli Stone, c’est ce qu’il te faut ! »
Le problème, c’est que les tirades lénifiantes sur la fierté d’être un Américain et sur l’amour de la famille n’arrivent qu’en toute fin d’épisode. Il faut auparavant passer trente cinq minutes avec un Johnny Lee Miller qui rend le personnage-titre attachant et amusant, avec des rôles secondaires réussis et très drôles, avec des numéros musicaux au cours desquels Victor Garber peut chanter Freedom au milieu de vingt danseurs... Ce sont trente cinq minutes que j’ai envie de voir sans interruption sur ma télé.

Alors mes recherches continuent en attendant le retour des valeurs sûres que sont Brothers & Sisters et Grey’s Anatomy.


Parce qu’il n’y a pas qu’Arrested Development dans la vie
Dominique Montay nous parle de Mr Show

Bob : Well America, you asked for it, you told HBO, "we want to see a sketch show hosted by two people we’ve never seen before."
David : And that’s us, so here we are.

David Cross. Maigre, chauve, porte des lunettes. Bob Odenkirk : un look de commercial chez Thomson. Taille de leur CV : inexistante au moment du show. Et pourtant, HBO va leur offrir un créneau d’une demi heure hebdomadaire pour faire absolument ce qu’ils veulent : « Mr Show with Bob and David », l’un show les plus drôles des années 90. Derrière un schéma emprunté aux Monty Pythons (mélanges de sketches en public, d’autres filmés en condition de tournage fiction, interludes animés, pas de chutes, et enchaînement continu des gags), Cross et Odenkirk (son frère, Bill, auteur sur Mr Show le sera aussi plus tard sur Les Simpsons et Futurama, entre autres) fournissent des perles d’humour qui restent inconnues aux yeux du télespectateur français (et, soyons honnête, la majeur partie du public ricain).

“Pallies”

La série, en dehors de réguliers comme Mary Lynn Rajskub ou d’autres acteurs vus dans Arrested Development (à laquelle Mr Show est très liée), collectionne les guests, mais sans jamais leur servir la soupe (ou même annoncer leur présence). Au détour d’un sketch de Mr Show, vous pourrez croiser Sarah Silverman, Jeanne Tripplehorn, Jack Black…

“Kick her in the Cunt”

De 95 à 98, la série tourne à une dizaine d’épisodes par an en moyenne, un rythme aussi bien dicté par un budget minuscule qu’à cause de méthodes d’écriture assez éprouvantes (l’enchainement des gags pouvaient prendre plus de temps encore que les sketches eux-mêmes) et exigeantes. Le show connaîtra une dérivation en tournée live et un film « Run, Ronnie, Run », plus ou moins rejeté par Bob et David après sa sortie, directement en DVD. Cross tourne un peu partout (News Radio à la télé, Men in Black au ciné) mais surtout dans Arrested Development où il campe le rôle de Tobias Fünke. Odenkirk se partage entre rôles de guests (Arrested Development lui aussi, Joey), écriture, réalisation et production.

« The Fairsley Difference »

Jetez-vous sur les DVD, ou attendez patiemment qu’une chaîne française la diffuse (imaginons que David Cross gagne un César… hein ?). Rien que pour que l’on vous raconte «  The story of Everest », you motherfather.

« The story of Everest »




Echo the Doll-thing [1]
Gizz, directeur de casting de Dollhouse

Parce que mes deux idoles sont Joss Whedon et Michael Ausiello, moi aussi j’ai envie d’imaginer des trucs fantaisistes sur la future série préférée de la rédaction. [2]
Me voici donc avec quelques idées bien senties, véritables armes à addiction massive, que je soumets humblement en tant que suggestions (vivement recommandées) à l’équipe créatrice de la série. Donc Joss, Sarah, Elisabeth, si vous me lisez, ceci est pour vous (et mon planning est plutôt ouvert dès le mois de juillet si vous avez besoin d’un vrai coup de main).

Post Scriptum, mais avant : Je tiens à préciser aux déjà puristes que 95% de ces suggestions ne sont même pas scénaristiquement envisageables étant donné le postulat de départ de la série, mais que je suis prêt à sacrifier beaucoup de choses au nom de l’humour (et pas la peine de venir me dire que ça se dit Ante Scriptum).

Premièrement, le lieu principal : The Dollhouse. Centre de rétention et de manipulation des esprits, rempli de gens sans aucune conscience personnelle. En gros : une Fraternity/Sorority House, mais mixte, et où le risible alphabet Radio remplace le pompeux alphabet Grec.
Car oui, tous les "Actives", ces agents à l’esprit malléable, ont un nom de code issu de l’alphabet ridicule des pilotes d’avion. Ce qui limite leur nombre à 26 (je suis un littéro-scientifique, d’où ce calcul rapide et impressionnant), et qui permet un nombre de blagues assez important. Par exemple :
— Les agents "Romeo" et "Juliet" développent un lien fort dès le premier épisode, mais ils dépendent de deux services ennemis de l’agence, il leur est donc interdit de se fréquenter. Mais ils s’aimeront tant qu’ils le peuvent, les spectateurs ayant lu le spoiler de Shakespeare n’attendant que leur fin tragique, mais tellement digne d’un season finale.
— L’agent "Mike" est une femme. Car c’est toujours classe et sexy d’avoir une femme avec un prénom masculin dans une série. (qui a crié "Elliot !" ?)
— L’agent "Kilo" est jouée par Micha Barton. Joss Whedon a de l’humour, je vous le rappelle.
— L’agent "Foxtrot" a tout simplement un nom ridicule, et il le vit plutôt bien. Comme il tourne un tout petit peu trop autour d’Eliza, et qu’il est plutôt canon, ça permet à joma d’avoir un sujet de railleries à propos de son rival.
— Le gang des collègues-filles-ennemies d’Echo est surnommé "la bande des Dull ’hos", et ne comprennent d’ailleurs pas la blague.

Second point important, Eliza Dushku. Même si elle n’a pas besoin de faire grand chose pour être formidable, il va falloir un peu de travail pour la retransformer en sex-symbol digne de Faith. Encore donc une petite liste.
— Avant chaque mission, pour remplacer la séquence "Q, Marshall & Co" d’équipement de gadgets des fictions d’espionnage, il faudra mettre en place la séquence de l’habillage. L’équation est simple : Eliza Dushku en sous-vêtements, qui se voit affublée d’un costume sexy (pour les sweeps, on attend l’infirmière, la professeur des Ecoles et la Call-Girl) par un personnage masculin gay.
— D’après une étude sérieuse américaine, Eliza doit courir au moins 47 secondes par épisode. Parce que.
— Il n’y a pas de troisième point, mais deux points étant insuffisants pour faire une liste, je préfère paraitre prolixe que désordonné.

Pour finir, une liste suggestive d’intrigues et de gimmicks absolument inédits, preuves de ma grande imagination, afin de donner ce cacher si particulier à la série.
— A chaque fois qu’Echo découvre son affectation, juste avant la première coupure pub, nous avons le droit à un gros plan de son joli visage, et elle de retorquer "Oh, bravo...". Scott Bakula viendra d’ailleurs guester en saison 2 pour tous ceux qui n’auraient pas compris l’allusion à Code Quantum.
— Au bout de quelques dizaines d’épisodes, Echo se découvrira une demi-soeur cachée, qui depuis tout ce temps, était un agent de l’équivalent de la Dollhouse Argentine : la MuñeCasa (pour toi, Ju). Mia Maestro jouera ce rôle pour ceux qui n’auraient pas compris l’allusion à Alias.
— La sonnerie de portable d’Echo sera un remix Midi de "Poupée de cire, poupée de son", et toute référence à la chanson du groupe Aqua sera évitée (trop de souvenirs douloureux pour la majorité de la cible d’audience, dont moi).
— Pour la rendre plus attachante et rigolote : malgré chaque reformatage du cerveau Echo aura une phobie et une tare. Par exemple : une claustrophobie aigue et des talents de conductrice dignes de Lucille Bluth. Ca sera attachant et rigolo, faites-moi confiance. [A bannir ! : le bégaiement n’est pas un handicap envisageable pour Echo, son nom de code rendant les blagues potaches beaucoup trop faciles]

Si avec toutes ces idées, Joss ne nous pond pas la série du siècle, c’est que c’est un piètre showrunner... Ce n’est pas parce que ce jeune homme a réussi dans les comics qu’il parviendra forcément à faire ses preuves dans ce monde d’élite qu’est la télévision.

la Rédaction
P.S. Vous participez régulièrement aux discussions de notre merveilleux forum ? Vous aimez le site qu’il y a autour ? Vous avez une idée (ou même deux) de texte à nous proposer pour la prochaine édition de "Ma Semaine à Nous" ? N’hésitez pas à nous contacter sur perdusa@gmail.com ! Mais non, on ne vous piquera pas vos idées... Tssss...
Notes

[1désolé pour ce jeu de mots approximatif, qui parlera aux anciens Segaphiles qui, je l’espère, se sont depuis repentis et ne jurent que par le grand Nintendo

[2en cas de déception, la rédaction n’aura aucun scrupule à employer son arme de prédilection : la mauvaise foi