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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°70: Semaine du 12 au 18 mai 2008

Par la Rédaction, le 18 mai 2008
Publié le
18 mai 2008
Saison Semaine
Episode Semaine
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Alors, Dollhouse, il nous tarde ou bien il nous tarde ? En fait, c’est plus compliqué que cela, comme nous l’expliquent Blackie et Ju. Il reste des choses simples, comme un très bon épisode de BSG (c’est Drum qui le dit) et un très bon season finale de The Office (c’est Ju qui l’affirme). On est encore plus surpris quand on a un excellent épisode de House et un season finale jubilatoire de Supernatural (c’est Feyrtys qui l’écrit). En revanche, personne n’arrive à dire pourquoi Tigrou a aimé le season finale de Brothers & Sisters, mais lui essaye de nous l’expliquer.
Parce que tout le monde adore Amber, la Cutthroat Bitch, Anne Dudek se devait de faire la une de cette semaine n°70.

Confession d’une whedoniste
Blackie ne joue plus à la poupée

Je crois que je dois arrêter de me voiler la face et que j’admette l’inadmissible : je n’arrive pas du tout à être enthousiaste en ce qui concerne Dollhouse, comme le doit toute personne de bon goût. Le retour de Joss à la télévision, c’est comme noël toutes les semaines, mais plus les infos à ce sujet arrivent et plus je réalise que l’excitation n’est pas (encore) là pour moi.

Si le concept n’est pas des plus emballant, je me rassure en me rappelant ceux de ses trois anciennes séries. Mais voilà, Joss a eu pitié de la carrière pathétique d’Eliza Dushku (c’est lui qui le dit) et a eu la mauvaise idée de lui filer le rôle principal. Je ne la déteste pas, ses premiers pas dans Buffy étaient géniaux et elle n’était pas désagréable dans Tru Calling. Le problème est que le personnage d’Echo, tel qu’il nous est présenté, demande une actrice réellement talentueuse et Dushku n’est absolument pas capable de changer de registre d’un rôle à l’autre. Si vous n’êtes pas d’accord, revisionnez l’épisode "Who Are You ?" et on en reparle. Retirez-lui son joli physique et son aspect sympathique, et il vous reste une huître en train de se débattre devant la caméra. Les seconds rôles pas compliqués, ça peut pas sortir aussi de la misère ?

Pour empirer mon état, les premières photos promo ont débarqué :

Le premier plan me fait peur.
Eliza a l’air étrangement déformée, et les deux qui l’entourent sont apparemment passés sous un rouleau compresseur. Le comble, c’est qu’Amy Acker (celle qui aurait eu le talent pour jouer Echo) n’est pas présente !

Heureusement, la bande-annonce est visuellement fidèle à la qualité à laquelle on peut s’attendre, mais trop peu est montré pour me rassurer et j’espère que la musique ne sera pas de ce calibre. La courte scène qui circule n’apporte pas plus puisqu’elle est hors contexte, et Eliza a plus de décolleté que de charisme.

Peut-être vaut-il mieux être dans un état d’excitation au plus bas, étant donné que la série ne sera pas visible avant 2009 (et sera probablement annulée aussi sec). Il y a aussi moins de risques d’une déception à la Drive.
N’empêche, j’espère que le Pilote sera disponible dès cet été, histoire de savoir enfin exactement à quoi s’attendre. Parce que Dollhouse est quand même l’unique nouveauté de la prochaine saison à éveiller un minimum ma curiosité.
<br

J’ai aimé BSG
Interlude à la Drum

Genre vraiment aimé. Genre j’étais à fond dedans du début à la fin. Genre je n’ai pas vu la fin de saison venir. Et pour quelqu’un qui a juste apprécié les saisons un et deux et a vu la troisième en accéléré, c’est une sensation étrange.

C’est la première fois que je n’ai pas de reproches à faire à la série. Tous les personnages sont présents et font avancer l’intrigue de façon organique. On ne nous force pas les dilemmes des Cylons du Pif, on ne s’attarde pas sur les délires de Kara ’Ta Gueule, T’es Moche’ Thrace, et on ne passe pas trop de temps à l’Eglise de la Baltarologie. Bref aucun des reproches fait à ce début de saison poussif ne s’applique à cet épisode.

C’est une sensation assez étrange qui m’a donné foi en la série à nouveau. Ce que je pensais impossible il y a encore quelques jours. Maintenant, il faudrait juste enchaîner quelques révélations avant le break pour justifier une saison d’une vingtaine d’épisodes.


Kevin est un peu lent
Ju et la semaine internationale du handicap mental... à la télé

Après une saison inégale, il pesait une pression assez conséquente sur le final de The Office. Pas question de nous décevoir, il fallait une bonne dose d’humour et de drame, du romantisme, plein de surprises, et résoudre toutes les intrigues majeures de la saison. Angela et Dwight, le départ de Toby, la relation tordue de Jan et Michael, la demande en mariage, et la tension entre Jim et Ryan, le tout en 40 minutes… une broutille.
Résultat ? Un épisode presque parfait.

Goodbye Toby cumule les points positifs. L’addition d’Amy Ryan au cast est réussie (en espérant qu’elle reste pour la saison 5). Tous les personnages ont une occasion de briller. Michael est bizarre, toujours inadapté socialement, mais sans jamais tomber dans la caricature insupportable à laquelle on a régulièrement le droit. Enfin, la blague récurrente sur Kevin est peut-être ma préférée de toute la série : non seulement chaque nouvelle scène est un peu plus hilarante que la précédente, mais en plus c’est très touchant tout en restant complètement crédible. Un coup de génie.

I do the numbers.

Comme les meilleurs épisodes de la série, on a également le droit à une conclusion plutôt amère. Voir Michael rencontrer sa femme idéale, avant de retomber finalement dans les filets de Jan (dans des conditions absolument atroces), c’est dur, mais ça sonne vrai, et c’est réussi.
Ce qui m’a dérangé, par contre, et qui empêche l’épisode d’atteindre le plus haut niveau de la série, c’est le traitement de l’intrigue de Jim et Pam. Alors que leur relation, consommée, avait été traitée avec le plus grand soin tout au long de la saison, je trouve ça très dommage de ne pas être allé jusqu’au bout dans le final. Ce dérapage de dernière minute n’était pas nécessaire, il n’y avait aucune raison de faire durer le suspens plus longtemps.
Le seul point positif, c’est que ça laissera peut-être plus de temps à Jim, ce Jim pourtant plein d’imagination d’habitude, pour trouver une façon un peu moins gnangnan, et un peu plus originale, de faire sa demande.

Un simple feu d’artifice, Jim ? Vraiment ?


Brothers & Sisters… in love !
Il ne suffit vraiment pas de grand chose à Tigrou

Il s’est produit quelque chose d’assez étonnant cette semaine : J’ai bien aimé le season finale de Brothers & Sisters.

Ce n’est pas si étonnant que ça en fait, j’ai toujours été indulgent avec la série, même dans ses pires moments… La faute aux acteurs sympathique, et à la présence d’un personnage gay. Eh oui, il y a tellement peu de gays à la télé ces temps-ci que, forcément, dès qu’une série nous raconte la vie amoureuse d’un personnage homo un minimum crédible qui se tape des mecs incarnés par des tops models, on ne fait pas la fine bouche sur les qualités de l’écriture !

Toujours est-il que, comme toujours ou presque dans la série, c’est l’intrigue « gay » de Kevin qui m’a fait apprécier cet épisode (à ne pas comprendre avec l’intrigue « gay » de Saul qui n’aura de l’intérêt qu’en saison 3, quand il se payera un prostitué de 19 ans nommé Ryan pour en rajouter un peu dans l’INCESTE).

Le « mariage » de Kevin et Scotty était assez touchant, et sonnait assez juste. Non seulement on nous a épargné Scotty qui s’habille en blanc (pour faire la fille et rassurer les hétérosexuels sur la répartition des rôles dans le couple), mais on a aussi échappé à l’happy ending des parents qui décident d’accepter leur fils à la dernière minute…

A part ça, il y avait bien sûr l’intrigue de l’INCESTE. Que dire, sinon que l’alchimie entre Rebecca et Justin – censée être si palpable qui les scénaristes ont été obligés d’inventer une intrigue pleine d’incohérence pour pouvoir les faire sortir ensembles – était étonnamment absente de leur premier baiser. Et je ne parle même pas de cette révélation lourdingue sur le nouveau frère caché des Walkers… Ah moins qu’il ne s’agisse d’un dangereux serial killer qui assassine le personnage de Rob Lowe dès le premier épisode de la saison prochaine, ça ne m’intéresse pas !


Petits joyaux perdus dans la masse
Feyrtys est devenue fan de House et de Supernatural

Imaginez ces gamins qui hurlent "derrière toi Guignol !" dans les théâtres de marionnettes. Vous aurez une petite idée de la façon dont j’ai réagi, du haut de mes 30 balais, lorsque le personnage énigmatique des rêves du Dr House a demandé à ce dernier le nom de la pierre qu’elle portait à son cou. "AMBER ! C’est Amber ! Bon sang [1] c’est Amber qui est blessée !!". Me voilà donc en train de hurler devant ma télé, de gesticuler, de me dire que ce serait vraiment cruel de tuer le meilleur nouveau personnage de la série... Et de commencer à me ronger les sangs pour elle.

L’épisode de House de cette semaine m’a fait jubiler. Il m’a rappelé Three Stories, et la raison pour laquelle j’avais tant aimé cet épisode : il arrive à créer un lien émotionnel avec la victime, ce qui n’arrive jamais dans un épisode dit "traditionnel". House fonctionne sur la dynamique qui se développe entre le docteur, ses sbires, et ses amis, mais jamais vraiment entre lui et ses patients. Je n’avais jamais imaginé que House puisse s’inquiéter pour qui que ce soit, mais à la façon dont l’épisode est monté, on a l’impression qu’il y a réellement quelque chose de spécial entre la ’Cutthroat Bitch’ et le docteur, quelque chose de plus que leur attachement à Wilson. Et c’est ce qui rend le tout génial.
Il y avait longtemps que je n’avais pas attendu un season finale avec autant d’impatience. S’il est à la hauteur de mes espérances, House sera une des meilleures surprises de cette année télévisuelle morne.

Du côté des surprises, je ne peux pas m’empêcher de parler du season finale de Supernatural, qui m’a également fait jubiler, et dont la dernière image me fait dire que ses créateurs ne se fichent pas de la gueule du monde, contrairement à ceux de Smallville ou de Brothers and Sisters. Je ne regarde la série que depuis cette saison, et je n’ai pas eu à supporter le tas d’épisodes médiocres des saisons précédentes, mais je peux dire que Supernatural a le don de me faire rire et qu’elle est davantage qu’un simple guilty pleasure ; elle est la série que j’attends le plus le jeudi soir, après Lost. C’est quelque chose que je n’aurais jamais pensé écrire en début de saison 2007 - 2008. Comme quoi malgré mon grand âge et ma vie confortable, il m’arrive encore des choses inattendues.


Droolhouse
Ju veut bien jouer à la poupée, lui

Les Upronts sont terminées. Et pendant toute cette semaine, où les différents networks ont essayé de nous enthousiasmer avec leurs super nouvelles grilles de programmes, j’ai attendu sagement, mais avec une impatience grandissante, de lire une bonne nouvelle. Une seule bonne nouvelle. Une vraie bonne nouvelle.

Boston Legal renouvelée ? Super ! Mais ça aurait été mieux si son retour n’était pas programmé pour ma mi-saison et avec seulement 13 petits épisodes. Fringe sur la FOX à la rentrée ? Désolé, mais je m’en contrefous toujours autant… Quant au retour de Scrubs sur ABC pour 18 épisodes… Non, ce n’était pas la peine, même si l’interview accordée cette semaine par Bill Lawrence à TVGuide peut redonner un peu confiance. Une dernière saison plus dramatique, pourquoi pas.

C’était donc moyennement la joie. Alors quand, en plus, j’ai lu que Joss Whedon n’était pas vraiment seul aux commandes de Dollhouse (Elizabeth Craft et Sarah Fain sont les co-showrunneuses), que la série n’était prévue que pour le mois de janvier, et que j’ai vu la tronche de la première photo promo, mon humeur n’était pas vraiment au beau fixe.
Surtout que bon, à la base, et sans vouloir faire de peine à Joss Whedon ou Joma, j’émets comme Blackie quelques réserves sur les talents d’actrice d’Eliza Dushku. Je ne demande qu’à être surpris, hein, mais j’ai des doutes.

En y repensant, la première photo de Firefly faisait pitié aussi...

Heureusement, parce qu’il me fallait quand même une bonne nouvelle quelque part, la bande-annonce de Dollhouse est venue dissiper mes doutes. Ok, ça, ça a l’air cool.
Vivement 2009 !

la Rédaction
Notes

[1je suis bien plus vulgaire dans la vraie vie, mais ça ne rend pas très bien à l’écrit