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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°8: Semaine du 30 octobre au 05 novembre 2006

Par la Rédaction, le 6 novembre 2006
Publié le
6 novembre 2006
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, Famke Janssen est l’icône Ma Semaine à Nous, parce que Heroes, parce que X-Men, et parce que soyons honnêtes, Hale Berry a beau être plus photogénique, elle est aussi beaucoup, beaucoup moins douée devant une caméra. Heureusement que Ju parle de Heroes, parce que sinon, on aurait été obligé de mettre un joueur de football américain (Jéjé nous parle de Friday Night Lights), un journaliste américain (oui je sais, ça ressemble à un pléonasme mais en fait non, lisez Joma pour en savoir plus) ; grâce à (ou à cause de ?) Lyssa, j’avais le choix entre un téléspectateur lambda de Gilmore Girls ou un tombeur de chez Earl, et enfin Tigrou me laissait la possibilité de remettre Mary-Louise Parker en page d’accueil... On n’est pas aidé...

#1. Super Striper Girl and her Super Friends
Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’une série dont certains membres de la rédaction de pErDUSA cherchent à vous cacher l’existence. Ces membres, qu’on appellera Tigré et Joujou, préfèrent vous parler en long en large et en travers de la future top model de l’Amérique qui fait des robes tellement si belles, ou de Betty Ta Gueule t’es Moche, et refusent de laisser parler les geeks qui sommeillent en eux. C’est la raison pour laquelle il est grand temps de parler de Heroes, la petite série qui avait tout pour être prétentieuse et ridicule, mais qui surprend son monde semaine après semaine.
Dans Heroes, des gens au quatre coin de la planète (mais surtout à New York) se rendent compte qu’ils ont des supers pouvoirs, et leur histoire nous est contée par l’intermédiaire d’une voix off assez insupportable qui nous débite des monologues pompeux au début et à la fin de chaque épisode. Raconté comme ça, ça ne donne pas super envie, mais force est d’avouer que la série est plutôt fun, ne se prend pas trop au sérieux, et possède une intrigue qui avance suffisamment vite pour qu’on ne s’ennuie pas. Une bonne surprise, donc.

La vraie raison pour laquelle je parle de la série aujourd’hui, c’est pour faire remarquer aux deux personnes qui ne s’en sont pas encore rendu compte que, dans le fond, Heroes ressemble beaucoup aux X-Men. Si si, c’est vrai.
Que ce soit derrière le thème des héros génétiquement avancés, ou derrière les pouvoirs de Big Bald Black Kitty Pride Man, Power Borrowing Gilmore Boy, ou encore Indestructible Cheerleader from Texas et Mind Reading Greg Grunberg, une grosse influence x-menienne se fait ressentir. C’est pourquoi je me suis beaucoup amusé en lisant l’interview de Tim Kring, créateur de la série, sur le site officiel de Heroes. Dans cette interview, il commence par expliquer que l’univers des X-Men lui est étranger. Soit. Ensuite, il avoue que s’il s’est entouré de collaborateurs issus du milieu des comics, c’est justement pour qu’ils lui disent quand il se rapproche trop de choses existantes. Ok... Enfin, et c’est là que ça devient amusant, il avoue qu’il souffre d’un cas de dyslexie qui lui empêche de lire des bandes dessinées, car il n’arrive pas à déterminer dans quel ordre il doit lire les cases. Dur !

Enfin bref, si après ça il y en a encore qui doutent de sa bonne foi... vous pouvez toujours chercher des liens entre des supers héros existant et Super Striper Girl, ou Future Painting Dude, ou encore Space & Time Altering Guy from Japan et Flying Petrelli.
Quant au Professeur X du Pauvre, je crois qu’il vaut mieux ne pas en parler.
Ju


#2. Good night and good luck
Les séries c’est bien, mais il n’y a pas que ça à la télévision étasunienne. Par exemple, le nombre d’émissions traitant de la politique ferait sans doute rougir tout journaliste français. Certaines sont là pour décortiquer la politique sous l’angle de l’humour : Real time with Bill Maher, The Daily Show, The Colbert Report par exemple. D’autres vont jusqu’a la polémique comme : The O’Reily Factor, le défunt Crossfire, Scarborough Country, ou le Countdown with Keith Olbermann. C’est ce dernier qui nous intéresse aujourd’hui.
Les gens intelligents qui suivent l’actualité US, ou le Daily Show, plutôt qu’Ugly Betty sont au courant des dernières nouvelles en provenance des USA et de la blague de John Kerry visant Bush, mais ayant été interprétée comme une attaque sur les soldats en Irak. Blague qui a déclenché un tollé du côté des républicains, forçant Kerry à s’excuser.
Dans son segment intitulé "special comment" Keith Olbermann revient sur cette histoire. Ce n’est pas la première fois qu’il met en exergue les actions peu reluisantes de l’administration Bush ou des républicains, mais la colère que l’on sent transparaître à chaque phrase, les références, la construction méthodique de son argumentation, en font une pièce de journalisme à ne pas manquer. Il y a des accents de Edward R. Murrow dans ce monologue. Et pour une fois, l’habitude qu’a pris Olbermann de finir son émission par la célèbre phrase du journaliste pourfendeur du sénateur républicain Joe McCarthy : "Good night and good luck", prend tout son sens.

La vidéo

Le transcript

PS : Et puis que l’on parle de Murrow, je me dois de citer une des ses phrases qui s’applique parfaitement à la situation actuelle des USA. "We cannot defend freedom abroad by deserting it at home."
Joma


#3. I will follow you
Veronica s’est pris une claque en récoltant sa plus mauvaise audience cette semaine, sûrement parce que l’épisode de Gilmore Girls qui la précédait était une rediffusion.
Alors, on peut pleurer, courir vers un fan et lui hurler "AH !" à deux centimètres du nez, ou alors on peut se dire que la série n’est pas complètement perdue. Que si les épisodes sont CWisés, c’est parce que les scénaristes savent que sinon, ils se plantent.

C’est vrai qu’après les cinq épisodes qu’on a eus, on pouvait se demander si Veronica allait rester juste bien à tout jamais. En fait, non ! Rassurons-nous, elle le restera simplement jusqu’à ce que le téléspectateur moyen de Gilmore Girls daigne rester 45 minutes de plus devant son poste. Et ça, ça ne devrait pas tarder puisque Veronica Mars a vendu son âme au diable ces dernières semaines pour rameuter le plus de monde : des épisodes qui se suivent facilement, un Veronica/Logan très Rory/Logan ("Alors moi je propose, on est une série féministe, on ne donne plus de storyline à Logan, on le fait exister parce que sa copine existe, hihi, dans tes dents Alain Soral !") et une relation parent/enfant qui reprend du poil de la bête dès le season premiere (Mais ça, on s’en plaint pas.) Le problème, c’est qu’à vouloir attraper les téléspectateurs de sa copine, Veronica Mars a perdu son sacro-saint rythme. Et ça saute aux yeux.
Conclusion, il n’y a plus qu’à espérer qu’elle parvienne à se décrocher de Lorelai et Rory, sinon Veronica n’aura plus que deux solutions : reprendre ce qu’elle faisait et se planter ou continuer sur cette lancée ou nous faire pleurer.
Lyssa


#4. Mon Season Finale à moi qui tue
J’ai déjà beaucoup parlé de Weeds la semaine dernière, alors je ne m’étendrai pas sur le sujet.
Je tenais juste à préciser que le season finale est à la hauteur de la merveilleuse seconde saison qu’il conclut : excellent de bout en bout.
Je crois que j’ai rarement autant rigolé devant une série depuis... l’Ugly Betty de la semaine dernière. Bon, ok, je suis pas sûr que ça rende mon argument très crédible !
N’empêche, malgré une intrigue assez sombre, l’épisode enchaîne les scènes hilarantes et les répliques cultes, et le nombre de fou rires à la minute aurait de quoi faire pâlir d’envie n’importe quel scénariste de How I Met Your Mother et The Class... Ok, encore un argument que certains ne trouveront pas crédible, mais je fais de mon mieux avec les séries que je regarde !
Bref, le season finale de Weeds est une véritable tuerie, un petit bijou d’humour (noir ou pas), d’écriture et de d’interprétation, qui nous offre, en plus d’une conclusion parfaite à la saison, un triple cliffhanger aussi bien amené qu’haletant... Et d’autant plus insoutenable qu’on ignore encore à l’heure actuelle s’il y aura une saison trois !
A ne manquer sous aucun prétexte, même quand on s’appelle Jéjé !
Tigrou


#5. Ma série que j’ai même pas envie de faire des blagues quand j’en parle tellement qu’elle est bien

Friday Night Lights.
Elle a tout pour plaire : le titre est absolument imprononçable, y’a du football américain dedans, ça se passe au Texas, dans une petit ville, les habitants ont un accent à côté duquel celui des blacks de Baltimore de The Wire ressemble à celui des acteurs de Friends, les audiences augurent une annulation imminente, y’a des scènes de prières collectives...

Si j’ajoute à ma description son rythme langoureux et les images poisseuses de son petit monde crépusculaire, je pense ensuite pouvoir convaincre plus facilement Joma de se mettre à la Real-Tv que celui qui aurait lu ces quelques lignes de donner une chance à la série de NBC.
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Certes, son accès est un tout petit peu plus ardu que ceux d’Ugly Betty ou de Heroes (séries pop corn que j’aime beaucoup par ailleurs), mais la récompense de son spectateur n’en est que plus grande. Après un épisode de cette chronique douce amère, les petits riens qui animent les personnages continuent de résonner et de bouleverser.
Cela faisait longtemps qu’une série (et de network, qui plus est) ne m’avait touché à ce point. Plutôt que de convoquer un écrasant Six Feet Under, je dirais, depuis Angela, 15 ans et EZ Streets...

PS : Si je n’en parle que maintenant, c’est que je ne m’y suis mis que cette semaine... Forcément, sinon j’aurais pas fait un foin d’American Next Top Model il y (a quinze jours.)
C’est à cause de mon côté « le pilote était tellement fort que pour voir l’épisode suivant il fallait que je sois dans les meilleures conditions possibles ».
Oui, c’est le genre d’attitude qui fait que je regarde The Wire au rythme d’un épisode par trimestre et Ugly Betty en direct !
Jéjé


#6. Karma’s a lazy bitch
My Name Is Earl, c’est fini pour moi. Ou du moins, jusqu’aux prochaines vacances, lorsque j’aurai épuisé tout mon dossier "Classiques à voir". J’avais bon espoir pourtant, avec la storyline de Joy et du vol de camion. C’était bien la première fois que My Name Is Earl abandonnait un tant soit peu ses loners pour une continuité. Ca aura duré deux épisodes. Wouhouh. Sitôt finie, Joy n’a plus qu’à gérer son avocat commis d’office et Earl retourne rayer des phrases, plein de bons sentiments. Les quelques dialogues un peu osés ou amoraux ne sont plus qu’une habitude puisque, comme le concept de la série, les scénaristes ne savent pas les renouveler. Du coup, la série lasse.
Lyssa

la Rédaction