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21 Drum Street - Raison N°1 : Andy Richter

N°4: Pourquoi je ne regarderai jamais The Wire

Par Conundrum, le 9 août 2012
Publié le
9 août 2012
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Je ne regarderai jamais The Wire et c’est de votre faute. Ne prenez pas cet air outré, je vous tiens pour responsable du fait que je vais passer à côté de cette œuvre qui rend la vue aux aveugles, transforme en or tout ce qu’elle touche, et guérit les lépreux. Plus on me dit que la série est géniale, moins j’ai envie de la regarder.

C’est peut-être petit et mesquin mais c’est ainsi.

Je vous rassure, je ne vous mets pas tous au même niveau. Si certains d’entre vous me font de la peine, je voue un profond dégoût à une autre partie d’entre vous. Un "The Wire" parmi la listes des séries qu’on aime sur Facebook engendre un agacement moindre que le terrible "Moi, je ne regarde pas de séries. Sauf The Wire". Ces attaques régulières non provoquées de votre part m’ont rendu totalement hermétique à la série.

Parce que contrairement à ce qu’on peut croire, The Wire, j’aurais pu aimé. J’ai regardé The Sopranos, preuve que je peux suivre un drama du cable malgré mon aversion pour la plupart des séries qui y sont diffusées. Et puis moi, j’ai vu tout Homicide [1] En plus, des séries, j’en ai déjà vu plein, au moins 12, et non seulement je ne vois pas ce que The Wire peut m’apporter que je n’ai vu ailleurs, mais je suis sûr qu’il existe de bien meilleures séries.

Vous voulez une vision réelle du racisme de la société américaine ? Pas besoin de vous taper cette vieille série d’HBO, regardez plutôt le premier épisode de la seconde saison d’Andy Richter Controls The Universe. Dans cet épisode, Pickering Industries propose 3000 dollars à l’employé qui dénichera le candidat idéal pour un nouveau poste. Mais dans une optique de discrimination positive, le candidat doit être issue d’une minorité. S’en suivent 22 minutes de réflexion poussée et percutante sur l’impact de nos origines sur les relations qu’on tisse avec autrui.

Et à la place de grands blacks tout maigre, il y a Paget Brewster.

Mais contrairement à The Wire qui ne semble que se plaindre du racisme contre les noirs aux États-Unis, dans « We’re all the same, only different », Andy Richter Controls The Universe affronte le problème et y trouve les origines. Tout est de la faute des Irlandais. Alors, Andy (Andy Richter) commence à sortir avec une irlandaise noire et nous montre dans un message d’espoir qu’il ne faut pas ignorer nos différences tout en les célébrant. En 22 minutes Andy Richter trouve la réponse à ce problème primordial qui ronge les États-Unis. Je n’ai jamais vu The Wire, et encore une fois je ne compte pas regarder la série, mais ARCTU 1 - 0 The Wire.

Et la drogue dans tout ça ? Je sais, The Wire n’est pas juste le reflet d’une société raciste, on parle aussi du rôle de la drogue dans la banlieue de Baltimore. Et bien figurez vous que dans cet épisode d’Andy Richter Controls The Universe, ce sujet est aussi abordé et pas d’une manière aussi cliché que dans The Wire. Wendy (Irène Molloy) accepte de prendre de la drogue, ou plutôt un médicament expérimental, qui lui donne une voix plus grave, et une libido plus importante. Bien évidemment, on nous dépeint les effets ravageurs de cette drogue sur l’entourage de Wendy, de la peur qu’elle déclenche auprès de ses collègues aux conséquences sur sa vie sexuelle.

Alors, fans vocaux de The Wire, vous ne vous sentez pas stupide de chanter les louanges de cette série comme des témoins de Jéhovah à la sortie du marché du dimanche, alors qu’il existe une oeuvre [2], qui lui est largement supérieure ?

Non ?

Et bien vous devriez.

Conundrum
Notes

[1Quoi ça ? On ne connait pas ? Ah, on fait moins le malin, monsieur le fan de The Wire.

[2Où Matthew Weiner de Mad Men est quand même producteur consultant