Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°171: Sponsorisée par des Citrouilles et des Bonbons

Par la Rédaction, le 30 octobre 2011
Publié le
30 octobre 2011
Saison Semaine
Episode Semaine
Facebook Twitter
Pour cette semaine d’Halloween, pErDUSA n’hésite pas une seule seconde à tomber dans les pires horreurs. Ju imagine donc un mariage pervers entre deux séries que tout oppose, tandis que Conundrum enfreint toutes les règles de la Nature en parlant de la fin de Spooks. Il est aussi question de séries mort-vivantes et d’organes génitaux.
Pour faire plaisir à Blackie et parce qu’on n’avait vraiment personne d’autre, "le beau blond de Hart of Dixie" est à l’affiche de cette chronique vraiment terrifiante.

Il n’y a pas que le Docteur dans la vie
Conundrum entre en contact avec un Autre Monde

Attention, cet article contient des spoilers sur la fin de Spooks.

Dimanche soir, les téléspectateurs américains ont découvert avec le premier épisode de Once Upon a Time ce qui se passe lorsqu’une histoire est dépourvue de fin heureuse. Dimanche soir, les téléspectateurs britanniques ont découvert avec le dernier épisode de Spooks, ce qui se passe lorsque l’on prive le personnage de sa série depuis 10 ans d’une fin heureuse.

Je suis loin d’avoir été aussi convaincu que mes amis perdusiens par Once Upon a Time, en revanche, la fin de Spooks m’a agréablement surpris. Aux fées, monstres, vilaines sorcières et scénaristes de Lost, j’ai largement préféré la fin digne d’une série en perte de vitesse mais que j’affectionne particulièrement.

Spooks était l’une des dernières séries d’espions que la décennie précédente affectionnait tant. Loin des dérives fantastiques malvenues d’Alias et redites agaçantes de 24, Spooks a plus ou moins gardé le cap pendant 10 ans. Oui, la série ne sera jamais remise de l’arrivée d’Adam Carter, et j’effacerais volontiers les épisodes de la saison 9 de ma mémoire. Cependant, Spooks a toujours eu quelque chose pour contrebalancer ses écarts de conduite. Que ce soit des acteurs, des dialogues ou des idées brillantes, on pouvait quasiment toujours passer un bon moment devant la série. Encore une fois, si on part du principe de base que la saison 9 n’était qu’une hallucination collective.

Dimanche dernier, donc, Spooks s’est achevée comme elle a commencé avec une petite saison de 6 épisodes. 10 ans après, la série montre son âge, ainsi la marque de fabrique de la série, les morts surprenantes des membres de sa distribution, devient bien évidemment plus prévisibles. Je ne regarde rarement ma friteuse sans avoir une pensée pour ce terrible second épisode la série. En revanche, le pauvre Tariq aurait du se douter de son sort inévitable dès lors qu’un nouveau personnage aux fonctions similaires aux siennes nous est présenté.

Bien qu’étant obligatoirement plus prévisible, cette ultime saison était de bonne facture. Même si Dimitri ne laissera pas une marque indélébile, Erin était une bonne addition. Callum, en revanche, m’a juste fait regretter la belle période de Colin et Malcolm. Les six épisodes étaient un bon mélange de loners agréables et d’une trame portée par les meilleurs acteurs de sa série, Peter Firth et Nicola Walker.

Ce dernier épisode a même réussi à me surprendre tant dans sa structure que dans son contenu. Depuis la mort de Tariq, il était clair qu’Elena trahissait Harry. En revanche, le fait qu’elle cherchait à recruter à Harry lors de la Guerre Froide donnait une belle profondeur au personnage. La structure de l’épisode était aussi une bonne idée. En effet, l’intrigue est loin d’être résolue. Et au fond, peu importe, vu le twist du dernier quart d’heure. Même le retour éclair de Tom, bien ce que soit une belle touche, n’importe plus tant que cela.

La mort de Ruth m’a de prime abord agacé, je ne voyais cela, dans un premier temps, que comme un ultime retournement de situation artificiel, un pied de nez final inutile. Au fond, si je ne cautionne toujours pas la façon dont elle est morte, j’aime beaucoup les ramifications. Elle scelle le destin d’Harry. Sans Ruth, pas de fin heureuse pour lui, il ne lui reste que son travail d’espion. Un travail auquel il a consacré tout son temps et son énergie, et qui lui a tout pris. Contrairement à Zoe ou à Tom, Harry, même s’il est encore vivant contrairement à la plupart des collègues qu’il a dirigé, n’aura pas réussi à construire quelque chose : l’amour de sa jeunesse lui a menti, le fils qu’il pensait être le sien ne l’est pas, il n’a pas réussir à entretenir une relation avec sa fille et la femme qu’il aime est morte dans ses bras.

C’est une belle fin. Une fin triste mais digne. Ainsi, Spooks n’a pas à rougir de sa sortie. Et rien que pour ça, allez, sans rancune pour la saison 9 !


Les Séries Plus Mortes que Vivantes...
... et qui pourrissent lentement depuis 4 ans

N°3 : House (Fox)

Les Liens de la Semaine
Sois pas perdu si c’est pas pErDUSA

Tout a commencé il y a un mois, par un article du New York Times.
Oui, on sait, ça déchire comme introduction, mais ne vous réjouissez pas trop vite.

Cet article hautement informatif avait pour but d’exposer la nouvelle tendance télé de la rentrée, loin des habituelles séries policières ou émissions de cuisine de compétition. D’après le New York Times, le truc à la mode dans les séries cette année, c’est l’utilisation décomplexée du mot « vagin ».

Une information d’une si haute importance ne pouvait être que largement reprise par tous les meilleurs sites du Web, et notamment, pour ceux qui auraient la flemme de lire l’analyse sociologique complète du New York Times, dans ses points essentiels par Sean O’Neal du AV Club.

Vous allez nous dire que c’est un peu tard pour en parler, que vous êtes déçus, et que vous auriez bien aimé pouvoir compter vous-même tous les vaginas de vos séries préférées... mais tout n’est pas perdu.
Pour votre Vagina Drinking Game, c’est effectivement un peu tard, mais le site Vulture est là pour vous rappeler tout ce que vous avez manqué. Ils ont en effet demandé à une de leur stagiaire (on suppose), de créer une compilation de toutes les occurrences de « vagin » et « pénis » sur lesquelles elle a pu mettre la main depuis deux mois. En découle une vidéo de 45 secondes aussi édifiante qu’envoutante, qu’on ne peut s’empêcher de partager avec vous.

Et avec ça, on ne pourra plus reprocher à pErDUSA de ne pas tout faire pour toujours tirer la conversation vers le haut.


Les Séries Plus Mortes que Vivantes...
... et qui pourrissent lentement depuis 4 ans

N°2 : Dexter (Showtime)

Le mercredi, c’est Sons of Dixie !
Ju joue au Docteur Frankenstein

Récemment, sur le forum, aline expliquait qu’elle rencontre deux problèmes avec la saison 4 de Sons of Anarchy. Déjà, elle l’a faite tomber dans l’alcoolisme, et ensuite, elle ne sait jamais quelle série regarder après chaque épisode des Sons, tant tout le reste lui semble fade. Trop content d’avoir trouvé un sujet pour un futur article, je me suis bien abstenu de lui répondre...

Jusqu’à aujourd’hui.

Pour son souci d’alcool, on verra plus tard, car le plus important est de régler aussi vite que possible son deuxième problème grâce à ma solution personnalisée. Le mercredi, j’ai trouvé la série idéale pour accompagner Sons of Anarchy : après une plongée étouffante dans le monde des gentils motards de Charming, rien ne me fait plus plaisir que de retrouver Bluebell, Alabama, et les petits shorts de Rachel Bilson dans Hart of Dixie.
Ça peut sembler étonnant au premier abord, mais ces deux séries vont parfaitement ensemble. Il n’y a rien de plus agréable que de passer des gros machos SAMCRO, qui puent la testostérone et l’essence, à la petite Zoe Hart et son cabinet de médecin aussi mignon qu’imaginaire.

Peu importe le nombre de clowns nazis pédophiles que Kurt Sutter peut mettre en scène dans sa (très chouette) quatrième saison de Sons of Anarchy, rien ne me perturbe, car je sais très bien que moins d’une heure après je retrouvais Rachel et ses problèmes de new-yorkaise snobinarde perdue chez les gentils neuneus du Sud. Grâce à Hart of Dixie, rien ne peut m’atteindre. Une femme se fait exploser la tête contre une table ? Peu importe, mini short ! Un mec se prend vingt-cinq balles dans la tête à bout portant ? Mini short ! Un colis rempli de têtes décapitées ? Mini short !

Ceux ou celles qui préfèrent peuvent remplacer « Mini short ! » par « Mec torse nu ! »

Quelques fois, entre deux charmantes blagounettes de Rachel sur les gens trop propres sur eux qui vont à l’église et cachent forcément quelque chose, je me mets à rêver que les deux séries coexistent dans le même Univers. Et je n’ai pas trop à me forcer, car en y réfléchissant il n’y a qu’un pas entre Charming et Bluebell. Si la petite ville idyllique de Hart of Dixie et ses personnages exubérants peuvent exister, presque hors du temps, ça ne peut être que grâce à la protection du sympathique gang de motards qui y habite. Pas étonnant, dès lors, de voir cette semaine Clay Morrow déclarer en public vouloir préserver sa ville intacte, telle qu’elle est, et pour toujours...

Mais je m’égare.

Hart of Dixie est la série que je préfère parmi toutes les nouveautés de cette rentrée. J’aime voir Rachel Bilson tenter de se faire accepter par une communauté qu’elle ne comprend pas. J’aime la façon, à la fois naturelle et surprenante, dont a été amenée son amitié son voisin et le maire. J’aime la communauté de personnages récurrents qui prend forme un peu plus à chaque épisode (et rappelle énormément Gilmore Girls).
Et j’étais très content, cette semaine, quand les scénaristes se sont enfin décidés à humaniser la plus problématique de leurs personnages : pour la première fois en cinq épisodes, Lemon n’était pas qu’une caricature de jeune femme hystérique. Elle était hystérique, un peu caricaturale, mais elle avait absolument raison de faire la gueule à son fiancé, et Jason Street avait enfin tort. Il était temps que ça arrive, et c’est très bon signe pour la suite.

Hart of Dixie, c’est vraiment une chouette série. Avec ou sans mini short. Avec ou sans club de motards.


Les Séries Plus Mortes que Vivantes...
... et qui pourrissent lentement depuis 4 ans

N°1 : The Office (NBC)
la Rédaction