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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°173: Sponsorisée par les Télégrammes et Tumblr

Par la Rédaction, le 13 novembre 2011
Publié le
13 novembre 2011
Saison Semaine
Episode Semaine
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A une époque pas si lointaine, Ju était considéré par ses aînés de la rédaction comme "un p’tit jeune". Cette semaine, tout le monde va pouvoir se rendre compte qu’il a pris un coup de vieux. En effet, il a écrit un texte sur une série en parlant seulement du contenu des épisodes... Heureusement, la rédaction de pErDUSA n’est pas l’Allemagne et possède encore un peu de jeunesse en elle. Ainsi, Iris, par sa déclaration enflammée à Dan Harmon, nous maintient dans le XXIème siècle !

Ceci n’est pas une Liste
Ju vieillit

J’ai de plus en plus de mal à écrire des textes qui ne se reposent pas sur des listes de cinq éléments. Rien que depuis la rentrée, j’en ai utilisé pour parler de Fringe, How I Met Your Mother, et Archer, et j’en ai une autre en cours d’écriture sur Survivor. Et ce n’est pas un hasard.
Il faut dire que c’est tellement pratique, les listes. Grâce à elles, plus besoin de chercher des enchainements logiques entre les idées. Et il est tellement chouette, ce chiffre « 5 ». Cinq éléments, ce n’est ni trop, ni trop peu. Et ça permet d’utiliser de gros chiffres rouges. Cinq.
Si je devais résumer, je dirais que si les listes sont tellement attirantes, c’est parce que le principe est simple, pratique, propre, accrocheur, et joli. Cinq.

Seulement, quelque part, je me rends bien compte qu’il faut que j’arrête de trop me reposer sur ce procédé d’écriture, au risque de tomber dans la facilité ou, pire, dans la prévisibilité. Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de The Vampire Diaries, sans utiliser la moindre liste, et pour plusieurs raisons.
Parce que l’épisode qui vient d’être diffusé était le dernier avant janvier. Parce que personne n’a encore parlé de la saison 3 sur pErDUSA. Parce qu’en fait, personne n’a abordé la série depuis un an. Parce que cette première moitié de saison était très réussie. Et parce que je préfère en parler avant que Blackie ou Tigrou le fasse. Cinq.

Et pour les féliciter de leurs photos promos kitschissimes

Donc oui, cette troisième saison est vraiment très réussie. Depuis le temps, ça devrait arrêter de me surprendre, mais je n’arrive toujours pas à croire que The Vampire Diaries est une bonne série. Avec tout ce qu’elle accumule contre elle, cela tient du miracle. Jugez plutôt : c’est une série sur des vampires, elle est dirigée par le créateur de Dawson, un des rôles principaux est joué par Ian Somerhalder, elle est diffusée sur la chaine des petites pouffes superficielles, en plein pendant la terrible période des vampires efféminés... cinq... et elle arrive pourtant à me passionner avec une incroyable régularité.

Si The Vampire Diaries est une des séries que j’attends avec le plus d’impatience chaque semaine, c’est aussi parce que cette troisième saison est bien plus réussie que la seconde. J’avais bien aimé la saison 2, globalement, mais il faut bien avouer que c’était surtout grâce à son premier et son dernier tiers, qui tournaient respectivement autour de Katherine et Klaus. Entre les deux, c’était nettement moins bien, avec quelques épisodes très ratés.
Il faut dire que je déteste les loups garous. Je n’ai que peu de patience pour les sorcières. Je n’aime pas quand une série introduit des personnages féminins inintéressants dans le seul but de les faire mourir très lentement. Encore moins quand les personnages en question sont interprétés par des mannequins tous droits sortis de la Tom Welling School of « Acting ». Et... hmm... quatre... la pseudo crise de conscience de Damon, en plein milieu de saison, était à la fois bien ratée et sans conséquence. Ouf.

Rien de tout ça dans cette première moitié de saison 3, c’est super propre et c’est super bien. The Vampire Diaries a même réussi sur deux points où on ne l’attendait pas : Stefan est excellent en méchant, et le rapprochement (attendu) entre Elena et Damon est bien mieux traité que ce qu’on pouvait espérer. En plus de ces deux éléments, les trois principales qualités habituelles de la série sont toujours de la partie : le rythme et la façon dont l’intrigue avance à toute allure restent incroyables, les rebondissements et les cliffhangers sont toujours aussi efficaces, et Elena est toujours le meilleur personnage principal féminin à la télévision en ce moment.
Avec ça, tout est dit. Et me voilà rassuré : pas besoin de béquille d’écriture et de liste, pour dire du bien d’une série qui en vaut la peine.


Les Séries qui ont retrouvé la forme...
... après un très gros passage à vide

N°3 : Friday Night Lights

Les Liens de la Semaine
Ça c’est pas pErDUSA

Comme vous allez le voir plus bas, cette semaine Iris a fait le plein de liens dans son texte. On va donc faire court.

Est-ce que vous avez déjà souhaité, alors que vous vous trouviez gentiment assis devant un épisode de votre série préférée, pouvoir ralentir le Temps, simplement pour pouvoir savourer toutes les nuances contenues dans une demie seconde de levé de sourcil d’un acteur ?

Parce que les fans de Community, oui .

Alors, si vous êtes fétichistes d’Alison Brie avec un sourire crispé, ou de petites Alison Brie toutes détendues, ou encore des yeux de Dani Pudi (ou des yeux de Dani Pudi avec un faux bouc), le Tumblr Community Things est fait pour vous.

Ce site vous ouvrira les yeux sur le fait qu’Abed et Troy rendent hommage à Joey et Chandler. Vous y découvrirez aussi qu’il y a quelque chose d’assez apaisant à voir Jim Rash se balancer de gauche à droite à gauche à droite à gauche à droite...

OK. C’est surtout une excuse pour regarder Alison Brie courir au ralenti.


Bisous, Bisous !
La France vue par les Séries vues par Jéjé

Les Jeunes de Paris (SNL 37.06)

Saturday Night Live - Emma Stone / Coldplay

Vous regardez France 3, la télévision super cool...

François : Non, non, Juliette, s’il vous plait !
Juliette : Je suis désolée François, ce n’est pas vous, il est moi...
François : Mais pourquoi ! Mais pourquoi, Juliette ?
Juliette : Je veux voir le Monde. Au revoir, Marius ! Et Stewart.
Marius et Stewart : Bon voyage !
François : NON ! Marius, « A cause du garçon »...


Les Séries qui ont retrouvé la forme...
... après un très gros passage à vide

N°2 : Sons of Anarchy

"I’m Dan Harmon, and I shit gold."
Iris laisse parler son cœur de midinette

Il y a peu de séries que j’aime de la manière dont j’aime Buffy Contre les Vampires et Angel. Je ne les aime pas plus, je les aime simplement d’une manière particulière, quelque chose de personnel qui me pousse à monter au créneau pour les défendre dès qu’on les critique. [1]
J’ai pas mal d’explications pour ça, à commencer par le fait que ce soient des cibles trop faciles, mais au final, je pense que la plus simple et la plus honnête se résume à deux mots : Joss Whedon.

Forcément, en tant que personne qui s’intéresse aux séries TV, j’ai été amenée à lire beaucoup d’interviews en tout genre, de créateurs, scénaristes, acteurs, mais Joss Whedon joue dans une catégorie à part : Celle de ceux qui, en parlant de leur travail, ou d’eux, arrivent à m’émouvoir, à transmettre une charge émotionnelle au moins aussi forte que leur création l’a fait.

En fait, jusqu’à il y a quelques semaines, il y était complètement seul. J’ai pu tomber amoureuse du travail de Tina Fey, de Richard Kelly, et d’un tas d’autres, mais je n’ai jamais retrouvé en les lisant cette sensation, à la limite du coup de poignard, d’un trop plein d’honnêteté, qui me frappe, me coupe le souffle et me le redonne quand je lis Joss.

Et puis, début octobre, avec une semaine de retard, je suis retombée sur cet article à propos Dan Harmon, le créateur de Community, sur Wired, et ça a été le début d’un truc.
Tous ceux qui me connaissent sont au courant de mon affection pour la série, et en particulier pour Abed et les épisodes qui examinent son rapport à la fiction. Parce que je m’y identifie.

J’ai commencé à lire cet article comme j’en avais lu des dizaines d’autres, et puis la seconde partie m’a un peu touchée, parce qu’il révélait quelque chose dont on se doutait un peu : Je suis pas la seule personne importante [2] à me retrouver dans Abed, puisque celui-ci est directement inspiré du créateur.

Dan Harmon est quelqu’un de très actif sur internet. Tumblr, Myspace, Facebook, Twitter, le Forum de Channel101 [3] ; You name it. Du coup j’ai commencé à le suivre sur Twitter, et c’est de mon point de vue une des célébrités qui utilise le mieux cet outil, puisque contrairement à beaucoup trop des gens qui y sont, il n’y prostitue pas son image.

Aussi, il l’utilise pour me répondre en me citant Jerry Maguire, alors bouffe ça Ashton Kutcher

Les gens s’adressent beaucoup à lui pour critiquer les épisodes diffusés. Souvent avec un manque de tact absolu, et en suintant une bêtise assez crasse ; normal, on est sur internet. Et Dan Harmon leur répond. Très très souvent.
Ce qui donne lieu, par exemple, à un échange avec un gosse se demandant pourquoi il « rend [ses] personnages détestables ce début de saison » auquel il rétorque un magnifique « C’est parce que je sors avec ta mère. Et je dis sortir parce que t’as un avatar de gamin, mais crois moi, on ne fait pas que manger. » et le fait pleurer avant de se faire insulter en retour.
Il répond aussi à ceux qui sont sincères et se posent des questions, ou l’encouragent, mais à mes yeux ce n’est pas aussi génial que de lire ses métaphores océaniques.

Ca, c’est pour la partie amusante, qui me fait me dire que j’aimerais devenir sa meilleure amie, pour boire des bières avec lui alors qu’on se passerait un ballon de foot us allongés dans son jardin et que Stephen Colbert s’occuperait du barbecue.

Et puis il y a le reste, les moments plus anodins, où il confie sa fatigue ou son stress, où il fait une déclaration d’amour de mec bourré à ceux qui le regardent, où il doute de ce qu’il fait, tous ces moments qui au final prouvent qu’il est profondément humain, parcouru de fêlures, et qui permettent à quelque niveau futile de se sentir un peu connecté à lui.

De son compte Twitter, je suis tombée sur son tumblr. Et c’est là que la magie dont je vous parlais au début de ce texte, avant de vous faire perdre à vue de nez dix ans de votre vie en digression pas si digressives que ça, s’est produite. Dans un amphi, entourée de centaines d’étudiants absorbés par un cours d’Introduction aux SIC, je suis tombée amoureuse.

Si pas mal de notes sont de longues réponses à des questions posées par des téléspectateurs, certaines d’entre elles sont dans le prolongement de ses tweets, des textes d’une sincérité telle qu’ils ne devraient pas être lus par autant de personnes.

De la justification de son besoin de bloguer, à un texte auto-dépréciatif post-rupture en passant par quelques pensées en vrac, ou en remontant encore plus anciennement par son myspace, Dan Harmon se livre sur internet d’une manière dont peu osent le faire dans la vraie vie. Et en faisant ça, il explose le piédestal d’Auteur sur lequel je le plaçais avant.

Paradoxalement, le moment où j’ai lu son « I don’t want to get away with anything ever again. I don’t want to trick anyone into thinking I’m a hero ever again. » est celui où il en est réellement devenu un pour moi.

Je vais encore me faire traiter d’emo, et ce sera probablement justifié, mais quand je lis quelqu’un qui écrit une série suivie par des millions de fans se haïr à ce point-là, trouver qu’il est une mauvaise personne et afficher ses travers sans honte, sans que ce soit sur des photos alcoolisées volées par des paparazzi, je me dis que cette personne a un courage fou, et qu’elle mériterait d’être reconnue pour ça, autant que pour son art, parce que c’est le genre d’homme qui mériterait qu’on les interview pendant des heures, pour en faire un livre dont la titre serait « Bible : Now This Shit Just Got Real ».

En se montrant humain, il a rejoint Joss Whedon dans ce très petit espace de mon cerveau occupé par les gens qui arrivent à vraiment me toucher, et à me faire pleurer sans avoir besoin de tuer des personnages pour ça.

Excelsior.


Les Séries qui ont retrouvé la forme...
... après un très gros passage à vide

N°1 : The O.C.
la Rédaction
Notes

[1Un peu comme les parents qui expliquent qu’ils n’ont pas d’enfant préféré, mais IRIS NOM D’UN CHIEN laisse ton grand frère tranquille.

[2Et par là j’exclus les milliers d’autres téléspectateurs hystériques et à côté de la plaque.

[3Une sorte de plateforme vidéo où les participants soumettent des pilotes de série de 5 minutes, et où le public décide desquelles continueront