1er février 2014
Episode Hiver
Merde.
Et en plus, on risque de nous reprocher de n’avoir identifié que quatre moments sur soixante deux jours.
On a quand même sur cette période fêté les anniversaires de Parks & Recreation (un peu en avance), de Vampire Diaries et de How I Met Your Mother, on a enterré Nikita, on a rendu hommage aux disparus de plus ou moins longue date, on a arrosé les six mois du mariage gay et on a célébré en tableaux et en paroles le meilleur et le pire de la fin 2013.
Rhalala, pas facile la vie de victime.
Et c’est peut-être pour ça qu’à pErDUSA, on se sent toujours aussi proche de Elena Gilbert et de ses amis.
1 Doctor Who

25 décembre / Amelia Pond est mon Docteur
Par Conundrum
Avec une série qui vient de fêter son cinquantième anniversaire, on entend souvent des fans qualifier leur incarnation préférée de Doctor Who comme « leur » Docteur. Même si je n’ai découvert la série que par son retour en 2005, et n’ai vu que trois Docteurs (ou cinq, si on compte à la Moffat), je n’ai jamais vraiment eu d’attachement réel envers son interprète ou le personnage même.
Je dois être sans cœur mais le « I don’t want to go » de Tennant ne m’a pas fait grand chose après ce long départ en une saison et cette flopée de téléfilms. Le départ de Matt Smith m’a encore moins ému. Et c’est étrange, car c’est son arrivée qui a réellement cimenté mon intérêt pour la série. Le premier quart d’heure de The Eleventh Hour, si simple, si bien écrit, si efficace, m’a fait pardonner pendant bien longtemps toutes les problèmes d’écriture de Moffat. Et ce, jusqu’à The Angels Take Manhattan, l’épisode qui signe le départ d’Amy Pond.
Le voile s’est alors levé, et au final, le Doctor Who de Moffat ne m’intéresse pas plus que celui de Davies. Malgré sa splendide première apparition, Clara n’est pas un personnage captivant. Elle est juste un outil mythologique de la série et pas un compagnon aussi bien défini qu’une Donna ou une Rose. Mais surtout Clara n’est pas Amelia Pond. C’est l’histoire d’Amy Pond qui nous était contée par les yeux du Docteur, tout comme c’est le tragique destin de Donna qui est le coeur de la saison 4 de Doctor Who.
Les deux femmes ont eu leurs sorties avant celles des interprètes du rôle titre. Ceux de David Tennant et Matt Smith m’ont bien moins touché que ceux de Catherine Tate et Karen Gillan. Les téléfilms finaux de l’ère de Tennant tout comme les deux derniers épisodes spéciaux de Smith étaient peut être réussis, mais je n’ai jamais vraiment réussi à rentrer dans les intrigues sans leurs compagnons.
Et c’est sans surprise qu’après tout un épisode qui répondait à toutes les questions en suspens de l’ère Smith mais devant lequel je suis resté stoïque, la seule satisfaction, la seule émotion qui s’est rapproché de ce que je ressentais devant les meilleurs épisodes des saisons de 5 à 7 est venue de l’apparition surprise de Karen Gillan dans un moment touchant qui m’a permis enfin de dire au revoir à une série qui m’a tant passionné.
La curiosité me fera surement regarder la suite, mais ce ne sera plus jamais la même chose. Ce sera comme à l’époque de Davies ou Moffat post-Amy, la curiosité se substituera au réel intérêt. Il y a aura des moments qui vont surement me plaire (comme beaucoup de ceux de l’ère Donna), mais jamais je ne me passionnerai plus pour Doctor Who comme avant parce que mon Docteur, c’était Amelia Pond.
2 Treme

29 décembre / Bang Bang
Par Jéjé
A vingt-cinq minutes de la dernière image de Treme, alors que l’on est en plein carnaval, ce moment idéal pour réunir et faire se croiser des personnages que l’on aurait bien voulu suivre pendant encore une vingtaine de saisons, ce moment qui pourrait faire marcher à fond la nostalgie liée à la fin très proche de la série, des coups de feu retentissent.
La panique est grande à l’écran, la tension s’élève.
Un personnage bien-aimé vient-il de disparaître ? Ou vient-il de subir une perte cruelle ?
Non, seuls des figurants sont touchés.
Et à peine deux minutes plus tard, le carnaval, la musique, les déambulations joyeuses reprennent l’écran et les enceintes.
Mais en un instant, David Simon et Eric Overmyer ont rappelé à leurs spectateurs que Treme n’est pas une délicieuse chronique de personnages haut en couleurs dans cette ville si pittoresque qu’est la Nouvelle Orléans et que la série existe en premier lieu à travers son contexte historique et politique.
Ce court moment rappelle que la vie à la Nouvelle Orléans est précaire et qu’un fonctionnement injuste et corrompu des institutions mène toujours, si ce n’est plus encore, le quotidien des survivants de Katrina.
A ce moment-là reviennent les souvenirs des diatribes de John Goodman de la saison 1, ceux des tragédies qui se sont égrainées au fil des parcours des personnages et par ce biais s’impose à l’esprit du spectateur un peu trop occupé par ses adieux aux personnages la dimension profondément politique de Treme.
3 Shameless

26 janvier / Lip. Phone. Home.
Par Ju
Le dernier épisode de la saison 3 de Shameless avait un petit goût de fin de série, chaque intrigue atteignant une certaine forme de conclusion, chaque personnage principal donnant l’impression d’être à un tournant de sa vie. C’était chouette, c’était beau, mais ce n’était pas la vraie fin de la série.
D’où une quatrième saison qu’on pouvait attendre avec quelques inquiétudes. Comment Shameless allait-elle pouvoir se renouveler ? Sans se répéter ? Sans jeter par la fenêtre toutes les avancées faites par les différents membres de la famille Gallagher ?
Après trois épisodes, c’est encore difficile à dire, mais un début de réponse semble apparaitre pour au moins deux d’entre eux : la saison va nous montrer que Fiona et Lip sont leurs propres pires ennemis. La saison 4 de Shameless, c’est un film d’horreur. On sait qu’on court à la catastrophe, on trouve ça horrible, on trouve ça triste, mais on n’y peut rien.
Pour preuve, deux scènes quasiment identiques à deux semaines d’intervalle, qui montrent tout le potentiel dramatique de situations très simples : Lip téléphone à la maison. Dans le premier cas, Carl a autre chose à foutre que de parler à son grand frère, et la conversation à sens unique fait mal au cœur. Dans le second, Fiona pense que Lip a autre chose à faire et ne s’imagine pas qu’il meurt d’envie de lui parler et de savoir tout ce qui se passe chez lui. Fiona raccroche très vite. Lip a le mal du pays. Ju trouve ça très fort qu’une série aussi trash que Shameless arrive à jouer avec nos émotions avec autant de facilité et de classe.
4 Arrow

11 décembre / Vite, le spin-off !
Par Blackie
Même si j’ai arrête de suivre Arrow en milieu de saison 1, quelques bons avis sur son évolution m’ont toujours fait garder un oeil dessus. Et il ne m’aura fallu que la mention d’un nom pour me faire regarder ses deux derniers épisodes : Barry Allen.
Son apparition servant de test à une série dérivée sur le Flash programmée pour l’an prochain, j’étais très curieuse de voir comment il serait traité dans cet univers. Et je n’ai pas été déçue.
Pas que je sois une grande fan du personnage, mais voyez-vous, je suis assez vieille pour m’être exclamée “C’est Flaaash !” en voyant pour la première fois le père de Dawson Leery. La série des années 90 était kitsch à souhait mais jamais ennuyeuse, et elle fait partie de ma découverte des supers-héros aux cotés de Wonder Woman et Lois & Clark.
Barry Allen est un des rares personnages de DC que j’apprécie, grâce à son sens de la répartie qui le rend bien plus drôle que ses comparses de la Justice League. Et même un pouvoir limité, il trouve toujours de nouvelles façons intéressantes de l’utiliser.
Sa version dans l’univers d’Arrow est heureusement assez fidèle et son interprète a le charme de l’emploi, dans toute sa splendeur de nerd-maladroit-mais-tellement-mignon. Ce qui marche à tous les coups ! Même si, CW oblige, on a plutôt droit à Baby Flash.
Ses deux épisodes sont parsemés de références amusantes, de flirt adorable avec Felicity, et surtout on nous présente un type suffisamment intelligent et avide de justice pour mériter son futur statut de héros.
Il était au départ prévu que cet épisode serve de “Pilote en catimini” (comme dit Ju) pour The Flash, avant qu’il ne soit décidé de lui donner un vrai Pilote plus tard. Mais on a heureusement gardé une scène importante, en guise de clôture : celle de l’origine des pouvoirs de Barry. Et j’a-DORE les histoires d’origines !
Oui, parce que je ne vais pas non plus prétendre qu’il s’est passé un autre événement particulier dans des intrigues que je n’ai même pas suivies. Cette introduction réussit donc parfaitement à me rendre impatiente pour ce spin-off. Voir même à intégrer Arrow dans mon programme hebdomadaire.
DC galère beaucoup au cinéma, où elle ne parvient pas à comprendre ce que Marvel fait si bien. Par contre, sur le petit écran, on est dans un schéma inverse, avec trente ans de séries et dessins animés à succès. Intégrée a l’univers d’Arrow, qui n’est déjà pas une série mal faite et s’est effectivement améliorée, The Flash 2.0 a de grandes chances de valoir le coup d’oeil.