Lord of the Pi’s: Y a pas que les séries dans la vie
Parce que, figurez vous, je fait des recherches moi, pour écrire mes reviews. Eh oui ! En ce moment, je lis plein de polars. Avec de vrais serial violeurs / killers / étrangleurs dedans.
Et comme je suis à la masse, je lis de vieux trucs que tout le monde connait déja ! Mais peu importe, j’en parle quand même !
Par exemple, récemment, j’ai lu Post Mortem, le premier livre de la série des Kay Scarpetta qui a rendue Patricia Cornwell si populaire.
L’intrigue est un peu copiée sur Veronica Mars je trouve : un serial violeur terrorise une ville, une fille enquête. Sauf que comme on est pas sur la CW, le violeur il torture et étrangle ses victimes.
Mon opinion sur le livre est assez partagée . Ce qui est sûr, c’est qu’il se lit très bien (on a du mal à le lâcher par moment), qu’il distille une ambiance assez angoissante (la majorité du bouquin se passe dans la morgue, sous la pluie ou en pleine nuit), et que les descriptions concernant le travail du « coroner » sont intéressantes et bien documentées sans jamais devenir trop techniques.
Par contre le style est assez pauvre, les dialogues pas réalistes du tout, les intrigues secondaires ne sont pas assez maîtrisées à mon goût (leur résolution m’a vraiment laissée sur ma faim), et le bouquin a sûrement joué un rôle dans la création de CSI. Et ça, c’est mal !
Mais surtout, le problème, c’est que Kay Scarpetta est un personnage insupportable. Une sorte de Meredith Grey transférée à la morgue qui passe son temps à tout ramener à elle et à se plaindre que les hommes sont des sales machos.
En gros, un paragraphe de Kay Scarpetta (le livre est malheureusement écrit à la première personne), ça donne ça :
Marino me salua en souriant en me proposa un café. J’avais toujours su qu’il ne pouvait pas me supporter. Probablement parce que j’étais une femme. Je refusai sèchement, et me plongeai dans mon rapport d’autopsie en l’ignorant.
Cette pauvre femme avait été torturée, violée et étranglée. Je ne pouvais pas m’empêcher de me mettre à sa place. Qu’aurais-je ressenti à sa place ?
La lecture se révéla éprouvante. A mesure que je me remémorais ses bleus et cicatrices, ses souffrances devenaient les miennes. Au fond, c’était moi la vraie victime. C’était à moi que ce salaud en voulait. Mais pourquoi s’en prenait-il ainsi à moi ? Sûrement parce que j’étais une femme dans un monde d’homme...
Ceux qui privilégient les style sur l’enquête peuvent lire Les Ames grises de Philippe Claudel. C’est superbement écrit, même si la encore la « résolution » m’a laissé sur ma faim (mais il faut être honnête : ce n’est pas l’intrigue policière qui fait l’intérêt du bouquin).
Enfin, ceux qui aiment les serial killers bien horribles (les vrais, pas ceux qui bossent à la police de Miami) peuvent lire L’âme du mal ou In tenebris de Maxime Chattam.
J’ai découvert cet auteur français qui écrit des polars « à l’américaine » cet été, et je dois dire j’aime beaucoup. Ses livres ont une ambiance assez particulière, puisqu’ils mélangeant science et ésotérisme avec une bonne dose d’horreur pour assaisonner le tout (j’ai failli tourner de l’œil pendant une scène d’autopsie).
C’est étonnamment bien écrit, les personnages sont attachants, les intrigues rythmées et assez bien construites... Je vous le conseille !
Personnellement, j’ai préféré In tenebris, le deuxième tome de la trilogie (que j’ai lu en premier), à son prédécesseur L’âme du mal dont la fin m’a là encore un peu déçu (décidemment, c’est une habitude).
Mais tant qu’à faire, lisez les dans le bon ordre ça vous évitera quelques spoilers !
Voilà. Ca n’a pas été très fast, et ça n’avait rien à voir avec Veronica, mais il fallait bien que j’écrive cette review qui traînait avant de pouvoir poster la suivante !
