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Friday Night Lights

3.00 - Previously on Friday Night Lights

Précédemment dans Les Lumières du Vendredi Soir

jeudi 2 octobre 2008, par tomemoria

Il était une fois, dans un royaume fort fort lointain, un roi et une reine qui régnaient sur la ville avec amour et sagesse. Ils devaient s’occuper d’une ribambelle d’enfants qui étaient tous plus ou moins les leurs. Ils les écoutaient, leur offraient le gîte et le couvert et discutaient parfois avec eux de leurs problèmes sexuels. Mais malgré tout, le roi et la reine étaient heureux avec leur petite princesse. Puis un jour, ils eurent une autre fille. Une affreuse créature ; tellement laide qu’elle apporta désolation et mélancolie sur le royaume. Oui, c’est à partir de là que les choses changèrent…

Pourquoi c’était bien

Il est très difficile de faire comprendre à quelqu’un qui n’a jamais regardé la série en quoi la saison 1 est ce qui peut se faire de mieux à la télévision. Lui dire que ça se passe au Texas, que ça parle de Football américain et de chronique adolescente n’aidera pas à le convaincre.

Pour comprendre pourquoi Friday Night Lights, saison 1, est si géniale, il faut prendre conscience que cette série ne parle pas au spectateur d’adolescents, ni de football américain, ni d’une petite ville du Texas. Elle ne parle pas de, elle vous imprègne de. Au départ, c’est très difficile. Les personnages sont nombreux. Les intrigues se croisent en tout sens. Commencer à regarder Friday Night Lights, ce n’est pas commencer à regarder une nouvelle série dont les premiers épisodes installent toute l’histoire. C’est soi-même s’installer à Dillon et aller au match du vendredi soir. La caméra à l’épaule tremblante nous met directement à la place d’un jeune à la cafétéria, d’un supporter dans les gradins, d’un membre de la famille Street, Saracen ou Williams. C’est une approche singulière. Et c’est en cela que la série est si bonne dans sa première saison. Vous faites partie de cette ville, vous vivez à son rythme. Au départ, vous arrivez avec vos gros sabots et vous n’adhérez pas à l’idée que le football est important, que dieu est un espoir. Puis vous écoutez les conversations des voisins, vous apprenez à les connaître, et rapidement, vous aussi, vous vous retrouvez à pleurer sur le sort de l’ex quaterback de l’équipe. Bienvenu à Dillon.

L’an 1 avant Gracy Bell

Mais assez d’analyse comme ça, entrons dans le vif du sujet. FNL raconte l’histoire d’Eric Taylor, un homme au charme viril irrésistible.

N’est-il pas charmant ?

C’est le nouveau coach de Dillon et il est marié à Tami, la meilleure conseillère d’éducation au monde. C’est bien simple, elle aime tellement son boulot qu’elle ne parle que de ça à la maison. Mais Tami aime aussi les match de son époux.

Tami qui aime les matchs

Ensemble, ils s’occupent chacun de leur côté des autres acteurs de la série et de leurs petits problèmes. Et tous ensemble, ils se réunissent le vendredi soir pour participer à des matchs haletants et captivants.

Ils sont captivés

Au delà du prisme qu’est le football pour parler des gens et de la vie, il faut reconnaître à cette première saison une incroyable capacité à aborder des dizaines de thème différents avec sensibilité, maîtrise et émotion.

Elle est bipolaire... Trop triste !

La première saison est un exemple à suivre. A mesure que la pression monte et qu’on arrive au championnat d’état, à mesure que les couples se forment et se déforment, on suit en même temps le quotidien de Jason, l’ex quaterback paralysé, et sa lente remontée des enfers dans lequel le pilote l’a plongé. Jason est le symbole même du talent des scénaristes : ce n’est ni un cliché, ni un boulet. Juste l’un des personnages les plus touchants de la série.

Jason, le personnage qui touche

Au terme de cette saison 1 parfaite, on est en droit d’en attendre beaucoup. Peut-être trop. On sait que l’on risque d’être déçu par ce qui va suivre. Comment expliquer ce changement ? La faute à des intrigues plus clichés et moins bien exploitées ? Non ! La faute à cette sorcière de Gracy Bell !

Oh mon Dieu, quelle horreur !

L’an 0

A l’aube de cette deuxième saison, on sent les mauvaises intrigues pointer du nez.

Hm hm... ça pue l’intrigue pourrie

Outre une histoire de meurtre à côté de la plaque, il y a, dans cette saison 2, d’autres intrigues mal négociées qui nous démangent comme des piqûres d’insectes.

Aïe
Mais aïe !
Aieeuh !

Toutes ces intrigues auraient pu passer si seulement vous aviez toujours fait parti de Dillon. Mais ce n’est plus le cas. Vous n’allez plus au match le vendredi soir. Vous ne ressentez plus la pression du championnat d’état. Vous vous êtes tellement éloignés que vous ignorez même où sont passés certains.

Vous avez déménagé. Vous êtes redevenu un spectateur lambda qui regarde une série. Une série a qui on a ôté son prisme. Qui aurait osé enlever ses vampires à Buffy, son hôpital à Urgences, sa prairie à la petite maison dans ? Ils ont osé défigurer la série, la transformer en un drama, certes convenable, mais à mille lieux de ce qu’il faisait ressentir jadis. Et tout ça, je le répète, c’est la faute de Gracy Bell.

Maudite saleté !

L’an 1 après Gracy Bell

Maintenant, la question se pose de savoir à quoi nous aurons affaire. Allons-nous revenir à Dillon, réintégrer cette communauté et nous sentir comme un poisson dans l’eau ? Ou bien allons-nous rester des spectateurs devant leur écran, rester dans nos propres vies sans nous transcender en quelque chose d’autre, en un Texan qui veut voir son équipe favorite gagner le championnat ?

On est où là ?

La vile petite fille avait transformé le royaume en un amoncellement de médiocrité. Ces cris insupportables annonçaient toujours le pire. Le roi et la reine tentaient de lui apporter le meilleur, mais rien ne pouvait mâter la vilaine Gracy Bell. Pourtant un jour, Tim Riggins, le beau prince alcoolique, prit le petit être pour un ballon de football. Et la vie de la sorcière s’éteignit lorsqu’il shoota dans le ballon… Ah les contes de fées, toujours avec un happy end.

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