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Rome
2.00 - L’Histoire de Rome
... Littéralement !
dimanche 7 janvier 2007, par
I. L’origine.
Tout commence vers 750 avant JC lorsque des villages et des larges fermes situés sur sept collines adossées au Tibre s’unissent pour former ce qui n’est pas encore une véritable ville. Rome vient de naître.
La ville n’a rien d’extraordinaire, sept collines (Aventin, Palatin, Capitole, Quirinal, Viminal, Esquilin, Caelius) dominent la plaine marécageuse du Forum, mais sa situation le long de la route du sel qui remonte par le Tibre et en plein milieu de la botte Italienne, en fait très vite un point de passage obligé. Les conflits avec les voisins éclatent rapidement et Rome doit composer avec les Sabins, ce qui donnera le premier gouvernement de Rome avec une alternance de roi Sabin et Romain.
Ces rois de Rome vont devoir composer à partir de 616 avant JC avec les étrusques, puissants peuples du nord. Rome, sans devenir une cité-état étrusque, va être complètement remodelée sur ce modèle et les romains auront grand mal à ne pas être complètement assimilés. Même si les travaux effectués par les rois étrusques (continuation de l’assèchement du Forum, construction de temples) marquent profondément la cité en la façonnant de manière moderne, une chose est sûre, ils n’auront pas marqués favorablement les romains.
II. La République.
En 509 avant JC, soit environ un siècle depuis l’arrivée des étrusques, les romains (selon Tite-live) chassent Tarquin le Superbe après que son fils Sextus ait violé la fille d’un aristocrate, donnant le signal du soulèvement de la population de Rome. Une nouvelle constitution est alors choisie, donnant le pouvoir au sénat qui remettrait le pouvoir exécutif à deux consuls élus pour un an. La République venait de naître.
Mais tout n’est pas aussi facile. Les Tarquins et leurs alliés font tout pour reprendre le contrôle de leur ville. Néanmoins, grâce à l’alliance avec les autres villes latines, Rome se débarrasse du joug des étrusques. Si l’ennemi extérieur est vaincu, il faut encore faire face à un danger interne.
En effet seule l’aristocratie, les patriciens, avait le droit de siéger au sénat. Cette situation ne plaisait guère aux simples citoyens, les plébéiens. Il faudra de longues années de conflits politique et violent pour que la plèbe puisse avoir droit d’être représentée au sénat. Il faudra quand même attendre le IVème siècle avant qu’un plébéien puis de se présenter aux élections consulaires ou à d’autres charges d’état importantes.
III. L’expansion vers le sud.
Au Vème siècle Rome est une ville importante mais pas encore dominante au milieu des différents états du centre de la botte italienne. Par un subtil mélange de conquêtes militaires et de diplomatie, Rome va peu à peu conquérir tout le centre de la péninsule italienne. La fondation de colonies, peuplées de romains, sur les lieux stratégiques, permet à la cité d’asseoir complètement son emprise sur le pays conquis.
La puissance émergente de Rome commença à inquiéter les cités et comptoirs grecs installés dans le sud de la péninsule. Vers 280 avant JC, ceux-ci firent appel à Pyrrhus, roi d’Epire. Pour la première fois la légion romaine faisait face à la phalange grecque, et c’est l’organisation militaire romaine qui fini par vaincre. Pyrrhus gagnant bien quelques batailles mais avec tellement de pertes qu’il en tira aucun avantage.
Lorsque finalement Pyrrhus quitte l’Italie, Rome devient le maître incontesté de toute la péninsule. La suite logique consistait à prendre pied en Sicile, mais sur cette île, Rome allait trouver en face d’elle une autre puissance régionale : Carthage.
L’enjeux n’était plus la domination de l’Italie mais de la méditerranéenne centrale et occidentale.
IV. Les Guerres Puniques.
En ce IIIème siècle avant JC, la Sicile est partagée entre différentes cités et états grecs et de nombreuses possessions carthaginoises. Les conflits étaient fréquents, et c’est lorsque la cité de Messine demanda l’aide de la République en 264 avant JC, que Rome se trouva plongée dans une série de conflits qui allait décider du sort du monde méditerranéen.
Pendant vingt-trois ans, la Sicile sera la théâtre d’un conflit qui verra les romains vaincre les carthaginois une fois la puissance navale de la cité d’Afrique détruite. En 241 avant JC la paix donne la Sicile à Rome, suivies bientôt de la Sardaigne et de la Corse.
Tout le sud étant désormais à leur main, les romains se lance à la conquête de la gaule cisalpine. Pourtant le redressement de Carthage et l’Empire qu’elle se créee dans la péninsule ibérique inquiète Rome.
En 219 avant JC l’attaque de Sagonte, ville alliée à Rome, précipite les deux ennemis dans la seconde guerre Punique.
Menée par Hannibal Barca, l’armée carthaginoise va voler de victoire en victoire jusqu’en Italie. Pourtant la résolution du sénat ne fléchira pas et l’alliance latine malmenée n’éclatera pas comme le souhaitait Hannibal. Ce dernier bloqué dans le sud de l’Italie, Rome peut lever de nouvelles légions aux mains de chefs capables.
Ainsi, Scipion, après avoir pris le contrôle des possessions carthaginoises en Espagne, débarque en Afrique, menaçant directement Carthage. Hannibal est vaincu par Scipion à Zama en 201 avant JC ; le destin de Carthage et de Rome est définitivement scellé.
A l’issue de ce second conflit, Carthage n’est plus qu’une simple cité cliente de Rome. Et la République domine totalement les côtes et la méditerranée occidentale et centrale.
V. L’Ascension des généraux.
Sous l’influence des Cornelii, la famille de Scipion, la République se lance dans une politique interventionniste. Entre 201 et 101 avant JC la République prend possession de l’Illyrie, la Macédoine, la Grèce, le royaume de Pergame et des côtes de l’actuelle Turquie : la méditerranée orientale est ainsi presque totalement sous domination romaine.
La destruction de Carthage donne là aussi d’importante terres en Afrique. Mais ces conflits permettent à des généraux de prendre de plus en plus d’influence au sein de la société romaine jusqu’à ce que Sylla se donne les pouvoirs absolus en 82 avant JC.
La mort de Sylla laisse le champ libre à de jeunes généraux dont : Gnaius Pompeius Magnus, Marcus Licinius Crassus et Caius Julius Caesar. Ce premier triumvirat va mettre à mal les institutions de la Républiques déjà bien secouées par Sylla. La mort de Crassus en 53 avant JC ne laissa plus que Pompée et César pour se partager la République.
VI. La Guerre civile
La lutte d’influence pour le pouvoir absolu qui s’engagea ne pouvait pas finir sans combat. Et en 49 avant JC César marcha sur Rome avec, à ses côtés, ses légions aguerries après leur victoire lors de la guerre des Gaules.
L’opposition sénatoriale menée par Pompée, Cicéron et Brutus, ne faiblit pas, même après leur défaite à Pharsale, et même après la mort ignominieuse de Pompée en Égypte. Ce n’est qu’en 45 avant JC, après la défaite des fils de Pompée, que César devient de facto le maître de Rome. Pourtant le sénat n’a rien de calme.
Le pardon de César a permis aux anciens pompéiens de retrouver leurs sièges de sénateurs, mais n’a en aucun cas calmé leur ardeur à ne pas voir le gouvernement d’un seul homme. Ce sentiment est profondément ancré dans le cœur de la citée. Les luttes d’influences des différentes familles ne pourront pourtant pas empêcher une issue fatale après que César se soit fait nommer dictateur perpétuel, ce qui faisait de lui le monarque de Rome, titre honni par les romains.
Rien ne pourra alors empêcher son assassinat un mois plus tard, aux ides de Mars.
La mort de César signifie-t-elle la fin à la guerre civile ?
La république est-elle sauvée ?
La famille de César, les Julii, avec ses femmes de caractères et le jeune Octavien désormais en charge, ont-ils perdu toute influence à Rome ?
L’histoire tumultueuse de Rome n’est pas terminée. Les amateurs d’histoire la connaissent, pour les autres, c’est à suivre maintenant !
La saison 2 de l’excellente série d’HBO, Rome, commencera le 14 janvier. Ne ratez pas les (forcément) excellentes critiques de Joma, qui a laissé tomber les bouquins de médecine et les reviews d’Urgences pour pouvoir jouer au prof d’histoire !