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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°194: Sponsorisée par des Filles, des Filles, et des Filles !

Par la Rédaction, le 22 avril 2012
Publié le
22 avril 2012
Saison Semaine
Episode Semaine
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D’après un échantillon représentatif et non négligeable de chroniques, nous sommes en mesure de partager avec vous nos premières estimations. Une Semaine à Nous réussie, c’est donc 61% de textes (dont 23% de hors-sujet assumé), 30% de top (composé à 88% de photos et à 12% d’alcool), 4% de Bisous, et encore 4% de Bisous.
Le pourcent qui manque ? C’est notre âme, ma bonne dame. Notre âme !

Elle est tellement migniaise !
Ju n’a plus honte

Récemment, j’ai remarqué un étrange changement entre mes comédies et moi.

Je trouve Community de plus en plus bizarre et de moins en moins drôle. Je n’aime plus Parks and Recreation à cause de Ben, Chris, Ann, Tom et de l’interminable campagne de Leslie. 30 Rock me fait beaucoup rire, mais son annulation ne me ferait ni chaud ni froid. The Office rampe très douloureusement vers une mort indigne. Cougar Town m’ennuie. How I Met Your Mother ne m’intéresse plus que dans ses moments dramatiques...

Plus que jamais, l’ordre établi des « comédies de qualité » ne me semble plus avoir le moindre sens. Toutes mes comédies préférées de l’an passé ont laissé la place à d’autres, plus jeunes, plus sexy, plus... drôle ?
Ma comédie préférée de la saison est donc Happy Endings, sans aucune hésitation, et Elisha Cuthbert mérite de recevoir un prix quelconque pour son boulot fabuleux et sa façon hilarante de s’empiffrer. Aussi, j’ai bien ri devant les deux premiers épisodes de la Bécasse de l’Appartement 23, et j’espère que la suite sera à la hauteur.

Enfin, j’aime beaucoup New Girl.

Noooooooon !

Pour resituer un minimum, New Girl c’est l’histoire de Zooey Deschanel, une brave fille, bien gentille, bien gourde, qui emménage avec trois mecs. Les premiers épisodes étaient problématiques : avec une protagoniste aussi niaise qu’insupportable, des situations invraisemblables et répétitives, et des personnages mal définis, il fallait vraiment s’accrocher pour ne pas passer à autre chose. Ou, comme je le disais plus haut, ne plus avoir grand-chose à se mettre sous la dent en termes de comédies et décider de donner une chance à une nouvelle série imparfaite remplie d’acteurs sympathiques.

Arrivé à la fin de la première saison, j’aurais tendance à croire que c’était une bonne idée. Les modifications effectuées cette année par les scénaristes ont été bénéfiques en bien des aspects. Déjà, la série est drôle. Ensuite, les personnages et les acteurs ont trouvé leurs marques grâce à de constants ajustements dans la façon dont ils étaient écrits (Jess s’est calmée, Nick a complètement changé de personnalité après l’arc de Lizzy Caplan, Cece est devenue une vraie personne, et Schmidt est pile insupportable comme il faut). Le seul point noir (Oh. Mon. Dieu !) de la distribution est bien sûr Wilson.

Et encore.

Il aura fallu du temps, mais il y a du mieux. Il a toujours un peu tendance à être coincé dans ses propres intrigues (et c’était particulièrement frappant cette semaine alors que tous les autres personnages étaient ensemble dans l’appartement), mais l’ombre d’une personnalité semble apparaitre, et Wilson a même eu le droit à une paire de monologues très drôles et très prometteurs.

Tout ça pour dire que New Girl est une comédie que j’apprécie de plus en plus et que je serais ravi de retrouver l’an prochain. La terrible période des salopettes, de la danse des canards, et de Justin Long, est loin derrière nous. Et c’est tant mieux.


Le Top des Bitchfaces
Une idée pas du tout sexiste de Blackie et Jéjé

N°3 : Kristin Chenoweth dans GCB
N°2 : Christa Miller dans Cougar Town

Bisous, Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé

Hot in Cleveland - 3.17

Victoria : So, tell me, have you ever thought of... Having it removed ?
Capt. Lebeau : You Americans. You always want to have plastic surgery to get rid of any tiny imperfection.
This is not how we do it in France.
Victoria : No, but in your circumstance—
Capt. Lebeau : It is said that the most beautiful woman in the world - Catherine Deneuve - has a tail.
Victoria : What ?
Capt. Lebeau : You know the saying. "You wouldn’t kick Catherine Deneuve out of bed for wagging her tail."
Victoria : No.
Capt. Lebeau : Well… In French, it rhymes. And it’s a little bit more clever.

I don’t give a damn ’bout my bad generation
Iris est toujours ailleurs

Mon regard scanne les alentours. Un océan de tons ocre, à perte de vue, des bâtiments faits de sables. Je me crois dans Aladin et imagine quelques secondes un beau brun s’arrêtant à ma hauteur sur un tapis volant et commençant à chantonner du One Direction, parce que les temps changent, mais je chasse rapidement cette pensée de mon esprit.

Il y a cinq mois , j’avais cru mourir, poursuivie pendant des jours par Deadpool et assassinée par le Gouvernement pour avoir osé défendre 2 Broke Girls. Et puis je m’étais réveillée, sous la douche, et j’avais réalisé que tout ceci n’avait été qu’un rêve. Mais l’avait-ce vraiment été ? Les bleus sur mes jambes et le bond de deux semaines dans le temps qu’on avait effectué depuis mon dernier souvenir ne pouvaient signifier qu’une chose : On m’avait manipulée, et on tentait maintenant de me faire croire que j’avais tout imaginé. Ou j’avais vraiment, vraiment trop bu.

Ne souhaitant pas prendre de risque, j’avais fui. J’avais fui au seul endroit où personne ne me trouverait jamais. J’avais fui au Yémen, j’avais rejoint ses palais désertés et ses étendues sablonneuses, et n’y avait trouvé que la douceur et le calme de la solitude. Chandler, gros menteur.

Il est temps pour moi de sortir de ma retraite. De regagner la civilisation. Je me retourne et, laissant tomber une cigarette au nom exotique, entre dans l’aéroport. Ils devaient se douter que jamais je n’allais rester dans un pays où on trouve aucun cinéma qui diffuse de la VO alors que Avengers sort dans deux jours, c’est peut-être un de Leurs pièges. Mais peu importe. A girl’s gotta do what a girl’s gotta do.

Dans l’avion en direction de Zürich, je sors mon ordinateur portable. Dans un dossier, les fichiers des dernières séries que j’ai regardées. Je les scanne rapidement et en vient à une conclusion plus terrifiante encore que l’idée qu’Ils soient à mes trousses et me veuillent morte ou vivante, mais surtout morte : Je suis censée écrire un texte pour Ma Semaine à Nous, mais je n’ai rien.

Pourtant j’étais pleine de confiance, dimanche passé. Dimanche passé, le premier épisode de Girls était encore à venir ; probablement une des séries pour lesquelles je m’étais le plus impatientée. Je mentirais si je disais que le nom de Judd Apatow en producteur n’avait pas influencé cet enthousiasme. Mais ce n’était pas sa seule motivation. Ce qui me donnait vraiment envie de la voir, c’était la promesse de voir une série représentative des préoccupations féminines de ce que je désignais très vaguement sous les termes « ma génération ». L’espoir d’avoir affaire à un produit qui me parlerait. Un produit dont les actrices ne seraient pas toutes belles à en mourir, et ne seraient pas fringuées d’une manière qui crierait « styliste et thunes ». Où elles auraient des problèmes sexuels qui ne se limiteraient pas à la possibilité qu’elles soient enceintes. Une série réaliste, en somme ; un Sex & The City sans glamour, et avec des personnages de 10 ans de moins.

De ce côté-ci, j’ai été servie. La série est honnête. Son pilote était bon. Je n’ai pas été particulièrement déçue. Mais une semaine plus tard, je ne sais pas si j’ai vraiment envie de voir la suite. Rien n’a retenu mon attention.

Le problème avec les séries « générationnelles », c’est qu’elles ont besoin d’être diablement attachantes. C’est ce qui faisait la force de Freaks And Geeks (mais était-elle vraiment générationnelle alors même qu’elle faisait référence à une décennie depuis bien longtemps écoulée ?), et ce qui faisait le charme doux de Undeclared. Elles ne parlaient de rien d’exceptionnel, mais elles nous parlaient à nous, parce que leurs personnages touchaient juste.

Mais voilà. Avec Girls, nous ne sommes plus dans les années 80. Nous ne sommes plus au début des années 2000, dans une université. Nous sommes en 2012, et suivons la vie d’une twenty-something entretenue par ses parents qui décident subitement d’arrêter de le faire.

Et laissez-moi vous dire une chose à propos des actuels twenty-something, venant d’une personne qui en est une et qui se retrouve du coup forcée d’en côtoyer : Ils ne sont pas attachants. Pour la plupart, ils n’ont plus cette authenticité qu’avaient les décennies précédentes, qui pouvait déclencher de l’affection. On est une génération qui a été pourrie jusqu’à la moelle par le méta, par le détachement ironique, par l’idée que si quelque chose te tenait vraiment à cœur, tu étais une lavette incapable de réaliser que ce quelque chose n’aboutirait jamais.

Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de regarder une série sur les galères d’une fille comme moi. Je ne sais pas si j’aurai la capacité de m’investir émotionnellement dans quelque chose qui relatera les aventures d’une personne en tous points semblable à celles que je fui tous les jours. Parce que pour le moment, c’est ce qu’elle est. Elle l’est avec un certain talent, je vous l’accorde, mais elle ne fait rien de plus.

Je pousse un soupir et me recule dans mon siège. Je n’ai pas de voisins, l’avion est presque vide. Je bois une gorgée du whisky que l’hôtesse a déposé sur ma tablette, et ma gorge se serre. J’ai dit du mal d’une série prometteuse ; est-ce que ça Leur posera problème ? Est-ce que… Je place le verre devant la vitre, cherchant dans le liquide des résidus d’un quelconque poison qui y aurait été glissé. Rien.

J’avais peut-être réellement rêvé ma rencontre avec cet assassin. Je repose un verre vide sur ma tablette, juste à temps. Une secousse agite l’avion avec une violence rare, me projetant contre mon hublot. Interdite, je regarde par la fenêtre de l’autre côté du couloir et laisse échapper un rire dégouté. Évidemment. Ces Pourritures ont fait exploser un réacteur. Un masque à oxygène pendouille devant moi, et je le colle à mon visage. Une longue inspiration plus tard, je copie-colle ceci dans gmail, appuie sur « envoyer », et je ne sais pas si c’est l’oxygène ou le bonheur de savoir que j’ai rendu ma chronique à temps, mais alors qu’on commence à perdre de l’altitude et que tout le monde autour de moi crie et pleure, je me sens bien. Vraiment bien.


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la Rédaction