#Jour 3 : vendredi 16 mars 2007 • Rencontres à chaud
Par Sullivan Le Postec • 17 mars 2007
Petites chroniques de nos aventures aux vingtièmes Rencontres de Télévision de Reims...

Comment on créé du vote FN

Attention, il faut le savoir, il existe de terribles problèmes d’insécurité en France. Prenez les projections des Rencontres Internationales de Télévision de Reims, par exemple. Pas plus tard qu’hier en pleine nuit, vers 9 heures du matin, est programmée la projection de « Als der fremde kam » (les auditeurs du podcast auront remarqué que j’écris l’allemand beaucoup mieux que je ne le prononce). J’ai rangé mon couplet héroïque pour la journée, mais enfin vous aurez quand même remarqué que vos envoyés spéciaux se lèvent en pleine nuit pour aller visionner des téléfilms allemand, hein.
Bref, nous sommes donc peu après 9 heures, dans la salle 1 de la Comédie de Reims, et « Als der fremde kam » va commencer. Nous sommes assis à coté d’une aimable quinquagénaire, qui nous a pris pour un étranger parce qu’on avait eu l’audace de s’asseoir juste à coté d’elle sans laisser un siège vide (véridique !). Du coup, elle nous racontait un peu sa vie quand la salle s’éteint et le film débute (j’ai jamais autant apprécié le démarrage d’un téléfilm allemand). La madame quinquagénaire s’apprêtait à passer une heure trente paisible et agréable. Làs ! Le MAL était présent dans la salle.

Pour ceux qui ne regarderaient pas la télé, le MAL, de nos jours, a pris l’apparence amicale d’un « jeune », que d’aucuns appellent « sauvageon », voire « racaille ».

Le « jeune » donc, venu là avec sa classe comme un mouton va à l’abattoir (en même temps, les ciné-clubs au Lycée, je trouvais déjà ça pénible, mais si on m’avais proposé un téléfilm allemand...) (en même temps, l’était pas mal le dit téléfilm. Voir commentaire dans Vite Vu, mais bon, un téléfilm allemand, ça porte en soi toute une mythologie plus terrifiante qu’un épisode de « MillenniuM ») (hé, hé, j’ai réussi à placer « MillenniuM » sur Le Village !) (oui, j’aime bien les parenthèses, moi. Pas vous ?) n’est visiblement pas motivé par la perspective de cette heure paisible [1]. Il entend donc l’animer à coup de :

- Imitations du gloussement chuintant qui sert de rire à l’aimable quinquagénaire.

- Coups de pieds donnés dans le fauteuil de devant, qui fait vibrer la quinquagénaire, plus si aimable que ça, et qui, après un ou deux rappels à l’Ordre Juste chuchotés au rang de derrière restés lettres morte, se lève en pleine séance, émet un barrissement énervé, et va s’asseoir au bout de la rangée.

N’empêche, il s’en passe des trucs pendant les téléfilms allemands ! D’ailleurs, il s’en passe aussi pendant la projection de « Rainbow Warrior », mais si j’occupe quinze lignes à vous parler du très beau jeune homme qui regardait la fiction de Canal en simple débardeur mode « toute peau dehors » (alors qu’il faisait à peu près 12 degrés dans la salle de projo - ou alors c’était la fatigue ?), je vais encore faire du mal à ma réputation. Déjà que tout le festival a vu mon fond d’écran Ian Somerhalder sur mon portable...

Grosse fatigue

Sinon, les différents podcast-vidéo-qu’elle-est-pas-belle-la-technologie- ? Et autres critiques et rubriques vous ont déjà pas mal renseignés sur la journée d’hier et je commence à être un poil fatigué moi. C’est qu’en fait la journée s’est finie vers deux heures du matin, heure ou a été filmé la version en ligne du billet d’humeur sur le fonds d’innovation. La précédente filmée une heure avant ayant disparu dans les limbes mystérieuses de l’incident technique.

J’ajouterai donc juste que l’interview de Pierre-Yves Bernard, l’auteur de « Minuit le soir » a été un bonheur total, tant le monsieur est passionné et passionnant, intéressé de ce qu’on lui raconte, et armé de cet imparable professionnalisme nord-américain qui impressionne toujours autant.

Dernière mise à jour
le 17 mars 2007 à 18h20

Notes

[1A mes lecteurs anti-parenthèses : la phrase dénuée de celles-ci est : Le « jeune » donc, venu là avec sa classe comme un mouton va à l’abattoir n’est visiblement pas motivé par la perspective de cette heure paisible