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Fringe - Pourquoi et comment regarder Fringe dès maintenant

Introduction à la Saison 4: 5 Bonnes Raisons de Regarder Fringe

Par Conundrum, le 8 septembre 2011
Publié le
8 septembre 2011
Saison 4
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Avouez que c’est pénible lorsque tout le monde commence à dire du bien d’une série qu’on ne suit pas. On a l’impression de passer à côté de quelque chose, mais l’envie de se taper deux ou trois saisons pour rattraper son retard n’est pas là.

Il y a encore un peu plus d’un an, qui aurait pu croire que Fringe allait être le drama dont on a le plus parlé sur pErDUSA. Pour ne pas vous sentir trop largué à l’approche du début de la saison 4, voici 5 bonnes raisons de regarder Fringe.

1 Fringe n’est pas The X-Files

Si on ne connaît que vaguement Fringe, une comparaison avec la série de Chris Carter s’impose.

Les deux mettent en scène une division du gouvernement enquêtant sur des phénomènes paranormaux. Fringe se permet même quelques clins d’œil à The X-Files. Heureusement, la comparaison s’arrête sur le papier. Les phénomènes étranges sont liés à un plus grand mystère et ont tous une origine commune : les conséquences d’un voyage entre deux dimensions dans les années 80. Le monde de Fringe, depuis cet événement, est devenu de plus en plus instable.

On adhère ou pas à l’idée mais elle se tient. Pas besoin d’attendre neuf saisons, deux films et des explications fumeuses sur des aliens sortis de nulle part. La mythologie de Fringe est simple et solide. Les scénaristes savent que nous sommes plus près de la fin de la série que de son pilote et ne cherchent pas à prolonger artificiellement la vie de la série. Les révélations et les intrigues avancent à un bon rythme.

2 Fringe n’est pas Lost

Les deux séries adoptent la politique du Cheval de Troie.

Leurs postulats de base cachent une intrigue beaucoup plus complexe. On pense regarder une série sur les survivants d’une catastrophe aérienne, et on se retrouve au milieu avec une guerre surnaturelle fratricide sur île étrange. Cependant, Lost a échoué là où Fringe réussit presque par hasard. Au final, Kate la Vilaine et le Docteur Ducon nous importaient moins que le mystère de l’île en lui-même. Du coup, une saison finale qui s’attarde sur leurs états âmes, ça donne une fâcheuse impression d’avoir perdu son temps.

A l’inverse, le cœur de Fringe, ce n’est pas l’idée de deux dimensions parallèles, mais l’histoire tragique de la famille Bishop. La série semblait vouloir se cacher derrière l’aspect fantastique de ces intrigues lors la première saison quitte à mettre en avant des personnages assez odieux. Broyles et Pacey ne sont pas des plus sympathiques au tout début de la série. Quant à Dunham, elle est transparente au mieux, fadasse au pire.

Fringe gagne en intérêt, non pas quand elle introduit l’idée d’une dimension parallèle mais quand on découvre la raison du voyage de Walter. Et c’est ce qui m’amène à …

3 Fringe n’est pas Sliders

Sliders était une série sympathique qui ne reposait que sur son l’idée de base ‘Et si… ?’ Elle n’explorait pas trop l’impact psychologique sur ses personnages. Fringe, avec ce principe de double dimension, résout un énorme problème de sa série : elle arrive à rendre Dunham sympathique. Je ne sais pas si c’est l’actrice ou le matériel, mais côté personnage centrale au charisme absent, on ne faisait pas mieux. L’alter ego de Dunham est intéressant non pas parce qu’elle présente une version fun et rousse d’Anna Torv, mais parce qu’elle remet toute la vie du personnage principal en doute.

Pour la première fois, les scénaristes semblent trouver un angle d’attaque intéressant pour exploiter Olivia. A l’inverse, les motivations de Walternate mettent parfaitement en avant les erreurs de jugement de Walter. La double dimension n’est pas traitée uniquement comme un aspect fun de la série, l’idée est exploité intelligemment dans Fringe.

4 Bon, Fringe n’est pas The Wire, non plus

En même temps, je ne vais pas vous mentir, ne pas regarder Fringe ne signifie pas que vous allez passer à côté de la plus importante série à l’antenne actuellement. Et vous trouverez rarement un fan de la série aussi pénible que ceux de The Wire, qui cherchent à tout prix à vous faire regarder ce truc incompréhensible et chiant sur des flics à Baltimore en vous la vendant comme la meilleure série de tout les temps.

Aimer Fringe, c’est aimer bouffer au Quick. On sait que ce n’est pas toujours bon, mais c’est efficace dans son domaine. Vous n’échapperez pas aux facilités scénaristiques, aux triangles amoureux et aux épisodes foireux vraiment foireux. Ça, il faut s’y préparer. Cependant, une bonne série fantastique, ça ne court pas les rues et si si le genre vous plait, ça serait dommage de rester sur la première impression que la série a pu vous donner il y a deux ans.

5 OK, et je commence par quoi ?

Convaincus ? Cool !

De la saison 1, on peut oublier le pilote et la plupart des épisodes qui s’en suivent. On va juste s’attarder sur Ability qui met bien en avant la mythologie de la série avec la mention d’univers parallèle et les facultés d’Olivia. On avance rapidement jusqu’aux derniers épisodes de la saison : The Road Not Taken et There’s More Than One of Everything.

Juste pour la résolution de son cliffhanger, on va regarder le premier opus de la saison 2, A New Day In The Old Town, et Momentum Deferred, où nous en apprend plus sur ce qu’Olivia a découvert dans l’autre dimension. August est une gentille histoire sur les Voyeurs et Jacksonville est un bon loner sur les deux dimensions. Le meilleur épisode de la saison reste Peter, un épisode flashback très réussi. On avance jusqu’à l’épisode double Over There qui conclut la saison.

La saison 3 est à suivre quasiment en intégralité car c’est là que Fringe trouve vraiment ses marques... jusqu’au finale qui rend très perplexe.
Encore une fois, on ne garantit en rien que les scénaristes puissent maintenir un niveau similaire à la saison passée, surtout qu’il n’y a plus l’effet de surprise. Donc, ne venez pas vous plaindre si vous avez perdu votre temps.

Au moins, vous ne l’aurez pas perdu devant The Wire.

Conundrum
P.S. Oui, parce que les fans de The Wire commencent à me gonfler autant que les hipsters, ceux qui mâchent la bouche ouverte et qui disent Ci-ciao au téléphone.