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Fringe - Ça devait être vraiment nul, Dawson sans Pacey...

Neither Here Nor There: Pacey et le Cas de la Série qui Fait Dormir

Par Ju, le 25 septembre 2011
Par Ju
Publié le
25 septembre 2011
Saison 4
Episode 1
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Suite à une promesse faite par Conundrum dans sa critique de l’épisode précédent, je suis apparemment obligé de vous parler du début de la saison 4 de Fringe. Je ne sais pas comment ce genre de contrat moral établi par une tierce personne est légal, mais je suis surpris de son efficacité. J’espère que Drum pourra nous en dire plus dans ses vingt-cinq futures critiques consécutives de la série, qui commencent dès la semaine prochaine.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : c’est ce que j’appelle un retour raté.

En mai, quand Pacey a disparu, je devinais sans mal que ça aurait des conséquences réelles sur l’Univers de la série. Mais je n’aurais jamais imaginé que la disparition de Peter Bishop aurait pour effet inattendu de provoquer chez moi une incroyable somnolence.

Cela fait déjà un moment que Fringe tourne plus ou moins à vide, et ce premier épisode de la quatrième saison ne fait rien pour me faire changer d’opinion. Après un final complètement raté et un arc William Bell au mieux bancal (et au pire ridicule), il faut bien se rendre à l’évidence : la série n’a jamais retrouvé le dynamisme ou l’audace narrative du premier tiers de la saison 3.

Du coup, je veux bien que Pinkner et ses potes scénaristes aient décidé de ne pas courir le même risque cette année, en ne commençant pas très vite pour s’essouffler encore plus vite, mais ce n’était pas une raison valable pour lancer leur saison avec un épisode mou mettant mollement en place le nouveau statu quo. Rien n’excuse le manque d’ambition de Neither Here Nor There. Rien n’excuse l’impression très réelle d’être pris à plusieurs reprises pour un demeuré.

Sur ce, avant que je me fâche, je vous propose « Cinq Choses Un Peu Notables dans Un Épisode Complètement Dispensable de Fringe », puis on passera à autre chose.

1 Les Gentils Explicateurs

Celui de droite ressemble à Will Forte

Je ne vais pas commencer maintenant à réclamer des bons dialogues dans Fringe. Ça n’a jamais été leur fort, et j’aime autant que les scénaristes restent concentrés sur les blagues de Walter et les scènes écœurantes, plutôt qu’ils se fatiguent à pondre des dialogues un peu intéressants.

Mais il y a des limites. Et au bout de la cinquième scène où un des personnages nous parle obliquement du mal provoqué par l’absence d’un être cher, de la perte, du manque, ou nous débite une quelconque banalité faite évidemment référence à la disparition de Peter, j’ai commencé à avoir envie d’hurler.

Mais le plus fort, dans le genre « expliquons tout le plus clairement possible », ça reste quand même l’apparition des deux Voyeurs, en plein milieu d’une scène, qui viennent nous expliquer en des termes bien simples que Lincoln n’a jamais rencontré Olivia dans cette nouvelle version de la réalité. Parce que sinon, on n’aurait pas compris de nous-même.

Parce qu’on est con.

2 Nouvelle Saison, Nouveau Générique

C’est vrai ça, qu’est-ce que l’Existence ? Hein ?

Enfin quelque chose qui fait plaisir !

Voilà, c’est avec une joie non dissimulée que j’ai découvert que la nouvelle collection automne-hiver du générique est orange. Cool. Cool cool cool. Et il y a des nouveaux phénomènes trop mystérieux dedans, comme la Pierre Philosophale... Hmm...

Cool cool cool...

Quoi qu’il en soit, ma version préférée reste toujours celle du pilote non diffusé.

3 Lincoln Lee L’Intello

Neeeeeerd !

Donc oui, on l’aura remarqué, Seth Gabel a rejoint la distribution de Fringe cette année. Cool pour lui.

Dommage que pour son premier épisode en tant que régulier, il doive se farcir la tâche la plus ingrate qui soit : servir à poser des questions idiotes. Parce que, comme nous l’ont fait remarquer très subtilement les deux Observateurs, cette version de Lincoln n’a jamais rencontré Olivia, contrairement à ce qu’on aurait pu croire si on se souvient de l’épisode de la saison passée où il rencontrait Olivia...

Du coup, puisqu’il est tout nouveau, il peut poser plein de questions sur son travail, son passé, le nom de ses collègues, de la vache, etc... Parce qu’il fallait absolument tout nous réexpliquer, parce qu’on est bête, ou pire, parce que les scénaristes ou la FOX pensaient vraiment que leur série de science-fiction du vendredi soir allait être découverte, comme par miracle, avec le premier épisode de sa quatrième saison, et qu’il ne fallait surtout pas effrayer tous ces téléspectateurs potentiels (et on-ne-peut-plus hypothétiques).

C’est avec ce genre de raisonnement foireux qu’on se retrouve avec la version intello (et rebootée) de Lincoln, alors que ça aurait été quand même nettement plus passionnant d’intégrer d’une façon ou d’une autre le Lincoln de l’Autre Côté, qu’on connait déjà bien.

Et puis, bon, dans le genre cliché pour différencier deux personnages, je préfère la perruque rousse aux lunettes d’intello.

4 Pacey le Gentil Fantôme est de Retour !

Bouh !

Vous l’avez vu ? Moi je l’ai vu.

C’était rigolo !

Si seulement ce n’était pas quasiment la même chose que l’an dernier... Souvenez-vous, c’était il y a un an, à l’époque où on passait de l’Autre Côté un épisode sur deux, et où il fallait quand même trouver quelque chose à faire à Joshua Jackson. Il apparaissant à Olivia, alors amnésique. Maintenant, il fait des apparitions subliminales, et s’amuse à faire peur à son père dans les reflets de télévision. Bientôt, on n’en doute pas, il commencera à communiquer.

En gros, c’est du déjà-vu, et je ne pourrais pas être moins intéressé.

5 Les Shape-Shifters sont de Retour !

Je m’en fous trop pour chercher un sous-titre à cette photo

Je retire ce que je viens de dire. J’ai trouvé quelque chose qui m’intéressait encore moins que les apparitions fantomatiques de Peter : le retour des Shape-Shifters.

Je l’ai dit déjà plusieurs fois, ce sont des méchants à la fois génériques et sans intérêt. Et ce n’est pas parce qu’ils fonctionnent moins bien ce coup-ci, ou qu’ils ont une origine mystérieuse, que je vais changer d’avis. Ils ne m’intéressent pas. Je m’en fous.

Pour élargir un peu et en terminer avec cette critique, c’est l’impression que je retiens de ce premier épisode : « je m’en fous ». Et bizarrement, je pense que c’est parce que j’ai l’impression d’avoir encore assisté à un épisode se déroulant dans une réalité alternative (en opposition à la vraie réalité de la série.
C’est parce que l’épisode se déroulait dans un univers alternatif que je n’ai pas du tout accroché au final de la saison 3. Là, c’est un peu la même chose... Le passé a changé. Ce ne sont plus vraiment les mêmes personnages qu’avant. Leurs relations et leurs expériences sont différentes. Et si j’avais mis du temps à apprécier Olivia, beaucoup de temps, je ne me vois pas réinvestir le moindre effort pour faire la même chose avec cette Olivia, aussi proche soit-elle.

Oui, je comprends tout à fait l’idée qui se cache derrière cette évolution. Walter et Olivia sont moins « complets » en l’absence de Peter. Mais du coup, ils sont moins intéressants. Et ce ne sont plus les personnages que je suis tant bien que mal depuis trois saisons.

Si l’introduction d’un deuxième univers tout entier a été une excellente chose pour Fringe, je suis loin d’être sûr qu’on puisse en dire autant ici. Alors que, étrangement, les différences sont bien plus superficielles...

Ju