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Lost - Critique de l'épisode 18 de la saison 3

D.O.C.: Special Guest Director : M. Night Shyamalan

Par Ju, le 26 avril 2007
Par Ju
Publié le
26 avril 2007
Saison 3
Episode 18
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J’ai failli commencer cette review par une petite rétrospective de la saison. J’allais parler des six épisodes introductifs (et par « introductifs », je veux dire « chiants ») qui pouvaient tenir en deux fois moins de temps, j’allais parler du vrai début de la saison, vers le douzième épisode, et j’allais être chiant. En tapant mon intro, je me suis ennuyé tout seul. Comme lorsque Charlie essaye de vendre des photocopieuses. Horrible.

C’est pour cette raison que la review du jour commencera le plus simplement du monde. Un truc gentillet sur les flash-backs de l’épisode. Et avec un peu de chance, pas trop chiant.

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Ta Mère, l’Episode

J’aurais bien écrit toute la partie suivante en coréen, car j’écris super bien en coréen. Mais de peur que votre ordinateur ne reconnaisse pas les caractères altaïques, et que vous manquiez, du coup, toute la subtilité de ce qui suit, je suis malheureusement obligé de tout écrire en français.
Et je m’en excuse.

Cette semaine, Sun est à l’honneur ! Dans une intrigue digne d’une télénovela coréenne, elle combat les manigances de son ignoble belle-mère en usant de mensonges et de jeux de pouvoir pour extorquer un peu d’argent à son père, un homme d’affaire puissant et respecté qui dirige la mafia.

Et c’est vachement bien.

Première remarque : j’ai l’impression qu’il y avait plein de flash-backs dans cet épisode. La raison pour laquelle je ne suis pas en train d’hurler mon habituel « Au dessus de quatre, c’est trop ! », c’est parce que je ne les ai pas comptés, ces flash-backs. Et mine de rien, ça en dit beaucoup sur leur qualité.

En effet, habituellement, pour moi, un flash-back se vit de la façon suivante : Wooooooush ! Soupirer. Ajouter « un » au compteur de flash-backs pour pouvoir me plaindre plus tard. Soupirer. Retenir ma respiration jusqu’à la fin de la scène. Cracher mes poumons. Wooooooush !

Là, rien.
Le Wooooooush habituel qui nous indique qu’on va retrouver les personnages avec de drôles de coiffures, puis rien, j’étais fasciné. Mais ce n’est pas entièrement ma faute. Déjà parce qu’on peut qualifier Yunjin Kim de « femme plutôt magnifique », et ensuite parce qu’ils parlent en coréen. Et que je devais me concentrer très fort pour lire les sous-titres.
Le coréen, c’est beau, mais je comprends moyen.

L’intrigue en elle-même est, comme j’ai essayé de le faire remarquer plus haut, assez simple. Elle présente une toute petite surprise (Sun est responsable de la dette de Jin envers son père, dette qui fera de lui un mari très très méchant), mais possède surtout une ambiance très agréable. En tout cas, moi, je n’ai pas vu le temps passer, et encore moins lors de la remarquable scène entre Sun et le père de Jin, plutôt émouvante. Et ça, dans Lost, c’est assez rare. Voir très très rare. Voir ça n’arrive jamais jamais.

Jamais.

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Who’s your daddy ?

J’ai un gros problème avec la grossesse de Sun, et ce depuis qu’on est au courant. Pour moi, ça n’aurait aucun sens que Jin ne soit pas le père, étant donné qu’elle est déjà sur Lildelost depuis plus de deux mois quand elle se rend compte qu’elle est enceinte, et que Jae le Mec Chauve devait être mort au moins un petit moment avant le vol 815.

N’ayant jamais été enceinte, je me trompe peut-être, mais on se rend rarement compte qu’on est enceinte près de trois mois après la D.O.C.... c’est la date de conception, pour ceux qui n’ont pas fait d’études de gynécologue.

De toute façon, la paternité n’a plus grande importance puisque Jin est le père.
Chose surprenante, non pas parce que Jin était stérile avant d’arriver sur l’île, mais plutôt parce que c’est la solution la plus intéressante du point de vue narratif. Les scénaristes avaient deux options, et ils ont choisi la bonne. Incroyable.

Autre chose incroyable, je continue d’aimer Juliet. Elle ne rentre pas dans un schéma répétitif où on se dirait que tout ce qui sort de sa bouche est un gros mensonge, qu’elle est une sale traîtresse très fourbe à qui il ne faut pas faire confiance, non, on arrive encore à la croire, et on ne peut pas trop lui en vouloir quand, alors qu’on l’attendait tous, elle continue de renseigner Ben sur ce qu’elle fait, et on en apprend plus, au passage, sur sa mission.

Oh, et il faut bien l’admettre, le « I hate you » qu’elle destine à Ben était particulièrement bon.

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L’Ecossais, l’Anglais, le Coréen, le Russe et la... Portuguaise ?

Pendant ce temps, de l’autre côté de Lildelost, Desmond, Jin, Hurley et Charlie, mieux connu sous le nom des Joyeux Campeurs, ont trouvé une parachutiste dans la jungle. Et comme elle le dit, parce qu’elle lit mes reviews et qu’elle sait que tout est plus drôle en espagnol, « Estoy muriendo » !

Ca tombe bien, c’est le moment que choisit Mikail, le Terrible Pirate Roberts, le mec avec un œil en moins, pour réapparaître en compagnie de ses connaissances médicales. Pour résumer, Kung Fu Jin lui tombe dessus, et ce pauvre Mikail doit sauver la vie de la parachutiste, Naomi, pour gagner sa liberté.
Là, on voit bien que Naomi commence à plonger, car elle commence à parler en italien et en russe, croyant que leur potentiel comique est supérieur à celui de l’espagnol. N’importe quoi !

Avant de ne pas vous parler de la grosse révélation de l’épisode, j’aimerais revenir sur la réapparition de Mikail. Deux solutions : soit Kate est une grosse incapable et Mikail n’a fait que semblant de mourir, soit Kate n’est pas une grosse incapable et il était vraiment mort.

J’opterais pour la première solution.
Déjà parce que Kate a déjà prouvé par le passé qu’elle était une grosse incapable, mais surtout parce que j’adore l’idée que Mikail ait fait semblant de mourir.
Parce que Mikail, il fait super bien semblant d’avoir du sang qui lui gicle des oreilles. Il cache d’ailleurs son réservoir de faux sang là où se trouvait son œil droit, quelques années plus tôt, car il savait bien qu’un jour ou l’autre ça lui servirait. Oh, et il a aussi d’énormes glandes salivaires qui lui permettent de faire semblant d’avoir une crise d’épilepsie sur commande.
Bien joué, Mikail !

Un point qui me gène un peu plus, c’est la toute nouvelle pseudo sainteté de Les Autres. En effet, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, le grand truc des scénaristes cette année c’est d’essayer de nous faire croire qu’au fond, Les Autres, ils sont sympatoches.
Mais on ne me la fait pas à moi, ce n’est pas parce que Ben fait 1m65 et qu’il parle d’une voix toute douce qu’il n’est pas le même salaud malhonnête et hypocrite qu’il a toujours été !
Cette semaine, c’est Desmond qui se fait la voix des scénaristes en nous disant que les Cons de la Plage ont tué plus de membres de Les Autres que l’inverse. Ce qui est vrai, techniquement, mais qui reste un argument très bancal. Parce que, oui, Les Autres ont commencé. Parce qu’ils les ont enlevé. Parce qu’ils ont pendu Charlie à un arbre (même si ça compte pour du beurre). Parce qu’ils les ont terrorisé, leur ont menti continuellement, les ont utilisé...
Mais effectivement, ils sont morts en plus grand nombre.

Il va falloir faire encore quelques efforts, Monsieur Lindelof.

...
Oui, je sais, j’ai un peu trop aimé l’épisode pour écrire une bonne review. Désolé !
La prochaine fois que ça se produit, promis, je ferais preuve de mauvaise foi.

Ju
P.S. La semaine prochaine, je ne vous parlerai toujours pas de la grosse révélation qui conclut l’épisode. Par contre, le premier qui trouve quelle blague sur la chemise de Desmond j’ai oublié de mettre dans la review précédente, et qui la poste sur le forum, gagnera un prix.
Et on parlera un peu de Lost.