Saison à Feyrtys: Edition 2005/2006
Ma saison des séries géniales
Parfois, lorsque vous regardez deux ou trois épisodes pas terribles d’une série moyenne, vous vous découragez un peu et vous pensez que vraiment, toute cette énergie dépensée dans une œuvre médiocre, c’est à vous dégoutter de regarder des séries.
Et puis il arrive des séries exceptionnelles, des séries qui vous donnent envie d’acheter les coffrets, et de les regarder en boucle. Cette année, il n’y a eu que six séries de cet acabit pour moi.

Il y a eu Six Feet Under bien sûr, dont la cinquième saison a vu le meilleur season finale jamais écrit.
Il y a eu The Shield, et la preuve que la série touche à la perfection. Cinq saisons et une qualité constante, une excellence qui semble même s’améliorer chaque année. Après la saison de l’alliance avec son capitaine, Vic Mackey se retrouve seul contre un ennemi bien plus inquiétant qu’Antwon Mitchell : Jon Kavanaugh, flic de l’IGS psychopathe à l’intelligence redoutable. Le personnage, joué par un Forest Whitaker grandiose, est resté pendant 11 épisodes aussi obscur qu’incernable. Et Vic Mackey ne s’en est retrouvé que plus passionnant.
Dans les séries aux méchants magnifiques, nous avons eu également Rome, son cast parfait et son écriture impeccable. Les luttes de pouvoir, moi je dis, y’a que ça de vrai.
On continue avec l’excellence et on inclut bien entendu Battlestar Galactica dans le lot. Rien que pour son finale qui remet tout à zéro, BSG mérite de trouver sa place dans les meilleures séries jamais produites.
Veronica Mars et ses intrigues incompréhensibles mais son héroïne "oh so cute" a sa place dans cette catégorie. J’ai beau avoir ramé comme pas possible pour suivre (et pourtant, j’avais eu de l’entraînement avec Rome), Veronica Mars reste une série exceptionnelle, parce que c’est Kirsten, parce que c’est Rob, parce que c’est drôle et triste et parce que Veronica, ben, on l’aime.

At last but not least, il faut aussi inclure le drôllissime Arrested Development, dont l’annulation me donne envie de me mettre au Prozac. Cette série est certainement la seule au monde à pouvoir me faire rire rien que d’en parler. Je n’ai qu’un chose à dire : Tobias, you blow hard !
Ma Saison des séries très bonnes
On ne peut pas toujours produire des chefs-d’œuvre, mais on peut tout faire pour s’en approcher. Boston Legal fait partie de cette catégorie. Ce qui me plait le plus dans cette série (et cette saison en particulier) de David E. Kelley, c’est qu’il a limité le temps d’antenne des jolies pimbêches et des jeunes premiers. Et qu’il a préféré le donner à des vraies actrices et à des vrais acteurs, qui ont plus que de l’expérience : ils ont du charisme. Et ils savent jouer ! De William Shatner à James Spader en passant par ma préférée, Candice Bergen, les acteurs de plus de 40 ans montrent que la télévision est remplie d’incompétents que l’on engage pour leurs petits seins haut perchés ou leurs pectoraux musclés (parfois, comme pour Michelle Rodriguez, c’est les deux).

Dans les séries drôles et très bonnes, on peut ajouter My Name Is Earl et ses losers à la pelle. L’idée de recycler les personnages rencontrés au cours des "missions" de Earl est sûrement une des clés de la réussite de cette série. On a l’impression que les personnages évoluent dans un monde cohérent malgré sa bêtise évidente. Et en plus, Crabman rocks.
La deuxième saison d’Entourage fut une révélation : la série a enfin trouvé son rythme, sa dynamique et son humour, après avoir tâtonné en saison 1. La troisième saison, en cours, ne fait que confirmer cette évolution. Entourage est devenue une comédie atypique, drôle, au ton unique et aux personnages attachants. Comme quoi, HBO peut aussi faire des séries drôles.
Avec du retard, j’ai découvert The Office, la version US. Il m’a fallu quelques épisodes pour m’habituer au ton de la série, mais une fois ce cap passé, j’ai regardé avidement tous les épisodes. Comme Drum, je suis une fan absolue de Jim et Pam, et Steve Carell me fait mourir de rire. Ce qui me plait le plus dans cette version de la série anglaise, c’est le fait que les personnages secondaires aient une vraie consistance en dehors des histoires principales. L’impression de cohérence, d’amitié réelle entre les personnages donnent une ambiance unique au show. Et oui Hoagie, j’ai regardé la version anglaise, et j’ai également beaucoup rigolé, mais je n’ai pas retrouvé cette ambiance qui me plait tellement dans ce show, que je compare parfois avec Firefly justement pour cette atmosphère chaleureuse qui semble régner sur le plateau et qui ressort automatiquement devant la caméra.
Ma saison des séries bonnes mais elles auraient pu mieux faire
Scrubs a eu une saison que j’ai trouvé assez moyenne comparée aux deux premières (mes saisons de référence puisque j’ai doucement décroché ensuite), mais elle a quand même réussi à me faire rire. Je crois que je m’y suis attachée, au Sacred Heart Hospital. D’accord, je n’ai pas aimé les histoires de bébés, de baptême et la tête toute refaite de Christa Miller m’a fait très peur, mais il y a eu de très bons moments ! Ca ne me revient pas là tout de suite, mais si, je me rappelle très bien avoir rigolé devant Scrubs cette année !

MediuM n’a cessé de ne me surprendre cette année. Et Patricia Arquette en particulier. Alors oui, MediuM est un formula show, qui fonctionne toujours de la même façon « Allison rêve, elle cherche à comprendre, le spectateur cherche à interpréter ses rêves, son mari essaye de la rassurer, ses enfants grandissent, le procureur ne la croit pas, le détective l’aide et finalement, ils arrêtent le méchant coupable. » La série prend peu de risque, (sauf dans la mise en scène de rêves, très ingénieuse) mais MediuM dépeint une vie de famille si vraie qu’on ne peut que s’attacher aux personnages et de ce fait, à la série.
Weeds, malgré ses faiblesses d’écriture, m’a donné envie de regarder la suite. Weeds n’est pas une grande série, mais elle se prend beaucoup moins au sérieux que d’autres et fournit quelques personnages hauts en couleurs. Et puis Mary-Louise Parker y est absolument géniale, comme à son habitude.
Une série de HBO, ça se reconnaît à plusieurs choses : l’utilisation du mot f**** et les familles dysfonctionnelles. Il n’y a pas beaucoup de gros mots dans Big Love, mais une famille bizarre, ça, il y en a une belle. Une grande famille en plus, puisque la série se penche sur la vie de Bill Henrickson, père de sept enfants et mari de trois femmes toutes très différentes. La série possède de nombreuses qualités, en particulier le traitement de la vie des adolescents de la famille et de leurs amis. Mais son plus grand défaut est certainement de ne pas avoir réussi à rendre ce patriarche aussi intéressant que ses femmes et ses enfants. Malgré le talent de Bill Pullman, on ne peut tout à fait aimer cet homme qui se cache derrière des bonnes intentions pour régenter une famille et une entreprise sans jamais rendre de compte.
The OC était mal parti cette saison. Je m’apprêtais même à faire mon deuil de cette série que j’avais pourtant adoré, quand soudain, le miracle est survenu : The OC est redevenu bien ! Drôle, touchant, et surtout drôle ! On le doit beaucoup au talent de Rachel Bilson ; Summer s’est révélée bien moins agaçante et bien plus drôle que son Seth. Le season finale ne m’a pas complètement satisfaite, mais je fais confiance à Josh Schwartz pour redresser la barre la saison prochaine.
Die Rory, Die ! La dernière saison de Gilmore Girls a été décevante. Très, très decevante. Pas la peine d’épiloguer, mais pour moi, l’évolution du couple Luke / Lorelai a été complètement ratée. D’accord, ce sont deux célibataires endurcis qui ne savent pas regarder ailleurs que leur nombril. Mais ce sont avant tout des amis : ils ont passé les 5 dernières saisons à être là l’un pour l’autre. Et d’un seul coup, ils sont devenus des étrangers qui se mentent. C’est triste, c’est décevant et c’est surtout très énervant. Ah oui et puis aussi, Rory doit mourir. Vite.
Ma saison des séries que j’ai arrêté de regarder tellement elles étaient décevantes et/ou nulles
Le Dr House, je l’aimais beaucoup en saison 1. C’était un personnage original servi par un acteur impeccable. Et puis je ne sais pas très pourquoi, mais en saison 2, il s’est mis à beaucoup moins me faire rire. Il a commencé à m’agacer, son histoire avec son ex-femme n’a pas du tout pris, de toutes façons il n’y avait aucune espèce d’alchimie entre les deux acteurs. Il a commencé à m’agacer, mais pire que tout, ses sbires m’ont porté sur le système aussi. Simple problème de lassitude. Des personnages qui ne changent pas, jamais, ou alors le temps d’un épisode et qui oublient tout, comme par magie, à l’épisode suivant, merci, on a déjà ça avec CSI, pas la peine d’en rajouter. J’ai donc fini par arrêter House, non sans regret. J’ai même jeté un coup d’œil au season finale et je me suis dit que cette série pourrait être bien si elle sortait de ses sentiers battus (et re-re-battus) un peu plus souvent. Malheureusement, ça n’arrive que l’espace d’un Three Stories ou d’un season finale...
On m’aurait dit, après le finale la seconde saison de Nip/Tuck, que la série allait sombrer dans ses pires défauts et faire une saison 3 pathétique, je l’aurai pas cru. Aujourd’hui pourtant, je contemple mes dvds des deux premières saisons en me disant « quel dommage que la série n’ait pas été annulée en fin de saison 2 ».
Je me dis la même chose pour Desperate Housewives, mais au moins, je n’ai pas acheté les dvds de la première saison. Comment est-il possible qu’une série soit si drôle et si intelligente en première saison et aussi nulle en saison 2 ? Comment est-il possible de tout rater à ce point ? Je crois qu’on ne le saura jamais.
Pour Grey’s Anatomy, le problème était différent. Ce n’est pas une baisse de qualité. Ce n’est pas une lassitude soudaine. Ce n’est pas un enchaînement de maladresses. C’est Meredith Grey. Et Ellen Pompeo. Pour la première fois de ma vie, je confonds actrice et rôle, et je n’arrive pas vraiment à savoir qui m’insupporte le plus entre les deux. Les lamentations sans fin de Meredith ou le visage inexpressif d’Ellen Pompeo ? Je vais quand même dire que Meredith m’exaspère davantage que le squelette ambulant qui l’(a) (dés)incarne. Mais c’est kif-kif. Et là encore, c’est dommage, parce que j’aime bien les autres personnages, à l’exception de McDreamy qui lui aussi porte sur le système à force d’hésitations. Il a beau être beau, Mc Dreamy, il est surtout aussi insupportable que son interne.
Parmi les déceptions, il y a eu également How I Met Your Mother, ou comment un cast sympathique et une sitcom au ton romantico-comique n’ont pas réussi à tenir sur la longueur. Il y a eu de très bons épisodes, notamment celui avec la boulangère, mais le verdict a fini par tomber en fin de saison : ce n’est ni vraiment drôle, ni vraiment romantique. C’est surtout poussif, cliché et gnan-gnan.
Ma saison de la real-tv
Dans la real-tv comme dans les séries, il y a de bonnes et de mauvaises saisons. Et des concepts qui s’essoufflent... The Apprentice en a été un bel exemple cette année. Candidats identiques à l’année précédente, redondance des épreuves, encore et toujours les mêmes épisodes, avec un Donald Trump en petite forme, à peine sauvé par la prestation mémorable de sa fille. The Apprentice cette année, c’était vraiment pas drôle. Et je n’irai pas voir si c’est mieux à LA.
Après avoir eu une saison sur le thème « voyagons en famille » absolument catastrophique, tant au niveau de l’audience que de la qualité, The Amazing Race a légèrement rattrapé sa bourde... Mais vraiment à peine. Il y avait du bon cependant dans cette saison, notamment au niveau du casting. Les frat boys contre les hippies, c’était sympathique. Le couple de petit vieux, comme d’habitude, était attendrissant. Il y avait même un couple Gilmore Girls, un couple (insupportable) de geeks amoureux et un couple du Sud, comprenez un abruti phallocrate et sa femme/esclave qui n’arrêtaient pas de se lancer des injures. Ca n’a pas suffi cependant. The Amazing Race s’essouffle. Je ne sais pas si ça vient du concept en lui-même, ou d’une lassitude de ma part, mais je n’ai pas suivi cette saison avec beaucoup d’intérêt. Je ne suis même pas sûre que je continuerai à regarder à vrai dire.
En revanche, il y a eu de bonnes surprises : The Project Runway tout d’abord, une émission de Bravo qui fait rentrer en compétition des stylistes amateurs afin de leur faire gagner un défilé de leur collection à l’occasion d’une fashion week. Heidi Klum et ses « auf wiedersehen » étaient énervants au début, mais finalement elle s’en sort bien en chef du jury impitoyable. La réussite de cette saison tient cependant beaucoup à un candidat extravagant, qui semble être né pour faire de la real-tv : méchant, inquiétant, drôle, avec un ego surdimensionné. J’attends de voir la troisième saison pour décider si vraiment, The Project Runway, ça vaut la peine.
The Beauty and The Geek a confirmé en seconde saison sa qualité de show drôle et touchant. Le cast encore une fois était parfait : des geeks encore plus geek qu’en saison 1, des filles toujours autant... portées sur les paillettes, et des couples improbables. Mais plus qu’un choc des rencontres, The Beauty and The Geek, c’est surtout très émouvant. Et c’est la preuve qu’Ashton Kuchner est bien meilleur producteur qu’il n’est acteur.

Pour finir avec le meilleur, il y a eu Survivor : Panama - Exile Island, autrement appelée "la saison de Cirie". Ok, Aras a gagné. Mais Aras, on ne le répètera jamais assez, est beau comme un dieu grec, ce qui le fait sûrement un peu mériter sa victoire. Bien sûr, j’aurais aimé que Cirie, ma préférée toute saison confondue, gagne. Mais au moins, Captain America n’a pas raflé le million de dollars, et ça, c’est bien. Cette saison aura tout de même connu quelques longueurs et quelques épisodes sans surprise. Ce n’est qu’au moment où Cirie met en place sa stratégie que les choses sont devenues franchement passionnantes. Se débarrasser de la numéro deux que tous les joueurs rêvaient d’avoir à leur côté pour la finale, moi je dis, respect. En plus, Cirie est hilarante, ne se prend pas au sérieux et réussit à se faire aimer par tout le monde tout en éliminant ses rivaux un par un. Cirie, you rock !
Ma Saison des Acteurs et des Actrices
Autrement appelée "Ma Saison de ceux qui méritent des Emmys" :
Allez, en vrac : Patricia Arquette, Candice Bergen, William Shatner, James Spader, Peter Krause, Michael C. Hall, Frances Conroy, Lauren Ambrose, Rachel Griffiths, Patricia Clarkson, Kathy Bates, Chloë Sevigny, Amanda Seyfried, Mary Mc Donnell, Forest Withaker, Will Arnett, Jessica Walter, Cirian Hinds (Jules César dans Rome), James Purefoy (Marc-Antoine), Lindsay Duncan (Servillia) et bien sûr, Lauren Graham !