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Ma Saison à Nous - On ne comprend pas toujours tout dans les séries de nos collègues

: Les choses qu’on ne comprend pas

Par la Rédaction, le 20 juillet 2008
Publié le
20 juillet 2008
Saison Her
Episode Her ?
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On a beau faire preuve d’une incroyable ouverture d’esprit, il reste des énigmes qui nous dépassent, comme les raisons pour lesquelles George Michael tombe amoureux d’Ann Veal dans Arrested Development. D’où le titre de cette chronique.

Gossip Girl, les gars ? Vraiment ?

Le "I don’t get it" de Conundrum

Il a une flopée de série que presque tout pErDUSA regarde et que je ne regarde pas. Mais généralement, je ne suis pas le seul dissident, je peux toujours trouver des perdusiens qui ne sont pas dans un état d’hystérie les jours qui précédent So You Think You Can Dance, et je peux encore parler de Survivor avec Tigrou quand nos amis se remettent du finale de The Wire.

Mais il y a une série que tout pErDUSA a suivi jusqu’au final cette saison sauf moi. Ce n’est pas Damages, ni Mad Men, ni Weeds. Ce n’est pas une série qui provoque colère et outrage quand elle n’est pas nominée aux Emmys. C’est juste Gossip Girl.

Gossip Girl représente ce qui va mal avec la CW. La WB s’était consacrée à un genre abandonné par la plupart des networks, le teen show, et l’a exploité et exploré dans tous les angles. Tout n’était pas réussi, mais au moins, presque tout était audacieux. La chaîne a proposé une sitcom estudiantine de prime time réussie, Zoe, Duncan, Jack and Jane. Elle a laissé carte blanche à des auteurs qui ont donné leur vision unique du genre, JJ Abrams et Joss Whedon. Elle a su développer des teen dramas avec une vision parentale rarement présente ou aussi bien représentée, Gilmore Girls et Everwood. A deux reprises, elle s’est même essayée au teen show politique, DC de Dick Wolf, et Jack and Bobby.

Bien entendu, pour chaque série réussie, il y a des produits prometteurs qui se sont écroulés sous le poids de leurs prétentions (Roswell, Dawson’s Creek) et certains difficilement appréciables (Tarzan and Jane, Birds of Prey, One Tree Hill).

Gossip Girl fait partie de cette deuxième catégorie. Elle n’apporte rien au genre. Ce ne serait pas un mal soi si la série n’était pas simplement un soap fade aux acteurs oubliables. Gossip Girl est une série qui a tout les défauts de The O.C. sans le cœur de la série de la FOX (pourtant par les mêmes auteurs). Il n’y a rien dans la série qui me donne envie d’en faire un des mes guilty pleasures, je préfère attendre patiemment l’arrivée de 90210 avec Jessica Walters et les créateurs de Life As We Know It.

Je peux comprendre l’enthousiasme autour de Mad Men et de The Wire sans le partager. Je peux même être heureux de la nomination de Bryan Cranston au Emmys sans avoir vu Breaking Bad. Mais, Gossip Girl ? Vraiment ?!?

Everything looks cheesy on the outside

Le "I don’t get it" de dernière minute de Blackie

Je ne comprends pas les légères déceptions émises à l’égard de l’Acte III de Dr Horrible’s Sing-Along Blog. La tristesse doit embuer un peu la perception, mais je trouve cela difficile de blâmer (même un petit peu) le manque de connexions entre les trois personnages principaux ou des chansons moins entraînantes. Le problème vient peut-être d’avoir regardé ces trois actes séparément, mais il faut bien se rappeler qu’il ne s’agit pas de trois épisodes distincts mais d’un seul (ou un court-métrage, comme vous voulez) simplement construit de cette manière. Revisionner l’ensemble sans coupure devient nécessaire pour mieux se rendre compte de la progression qui s’installe.

Dans ce troisième acte, Horrible choisit délibérément de se couper de Penny, donc de ce qui le rattache au reste du monde, et cela doit se ressentir à tous les niveaux. L’humour augmente également à mesure que l’aspect mélodieux se brise, pour mieux rendre tragique la chute qui s’en suit. La chanson finale s’avère être une conclusion parfaite, reprenant des notes de « Brand New Day », auparavant plus drôle qu’effrayante, sur un ton beaucoup plus sombre bannissant la moindre légèreté. Apparaît également ce qui était considéré jusque là comme un générique et se révèle être le thème de la naissance d’un véritable super-vilain. A posteriori, on peut donc se dire qu’il ne s’agit peut-être pas de la fin de l’histoire mais plutôt d’un prologue sur les origines de Dr Horrible, ou comment un loser sympathique en est venu à perdre son humanité en obtenant ce qu’il désirait, mais à un prix. Bref, l’ensemble est un bijou, alors visionnez le indéfiniment avant de râler, enfin !

Showtime, Craptime

Le "I don’t get it" de Jéjé

Il faut dire que j’ai depuis longtemps une dent contre cette chaîne. Cela remonte à l’époque où elle diffusait l’adaptation américaine désastreuse de Queer as folk, la mini-série qui a lancé en Angleterre Russel T. Davis sur orbite.
Ca m’avait franchement saoulé qu’elle se fasse une réputation de network innovant et hype avec une version porno-soft et pourtant édulcorée d’un chef d’œuvre qui se suffisait à lui-même. J’avais pris un certain plaisir à voir que la chaîne n’arrivait pas à décoller en terme d’audience alors qu’elle faisait des efforts pour mettre à l’antenne des choses qu’elle pensait être un tantinet sophistiqué (Out of order ou L Word, par exemple). J’étais satisfait que les téléspectateurs US n’embrassent pas la pâle copie de HBO et lui préfère l’original.
Et Weeds arriva.

Comme le reste de ce que l’on pouvait trouver sur Showtime, c’était (c’est) une série faussement provocante et qui cachait la vacuité de son propos par de la surenchère de situations scabreuses. Je le concède, ça fait un peu « les vieux cathos rétrécis ont la parole ». La seule valeur ajoutée résidait en la personne de son interprète principale, celle que l’on avait adoré dans Le Client, The West Wing et Angels in America, Mary-Louise Parker. Sauf que la jeune femme s’est rapidement mise en mode « je ne joue qu’avec une expression ». Et depuis quatre saisons, on enchaîne les plans sur elle, les yeux écarquillés comme un Hobbit à siroter un truc de Starbuck dans sa main. Et je n’arrive pas à comprendre que nombre de personnes saines d’esprit (comprendre des rédacteurs de pErDUSA) la trouve encore adorable.
Ensuite, Sex & The City et Six Feet Under se sont achevées sur HBO et a été annoncée la fin des Soprano.
A partir de là, l’intérêt de nombre de téléphiles se reporta sur Showtime. Ils avaient décidé que HBO était morte et qu’il lui fallait un remplaçant. Des copies pourtant patentes de séries d’HBO, comme Brotherhood (un Soprano pour les pauvres dans le milieu irlandais à Boston) ou les Tudors (une évocation lourdaude du règne d’Henri VIII) trouvèrent des échos positifs dans la presse et sur les forums, tandis que John from Cincinnati ou In Treatment étaient malmenées.
Une série policière certes un peu maligne (et encore, à partir de la deuxième saison) mais qui ne repose vraiment que sur la qualité de son interprète principal peut même être portée aux nues sur pErDUSA.
Il faut une dernière preuve pour démontrer la nullité générale de la programmation de Showtime ? En ce moment, c’est la mode des séries anglaises. Et pour cause, les petits bijoux prolifèrent outre-manche. Et bien Showtime a été capable de dénicher au milieu de tout ça un truc bien creux et racoleur, Secret Diary of a Call Girl, qu’elle a décidé de diffuser à la suite de… Weeds ! La boucle est bouclée.

L’injustice

Le "I don’t get it" de Tigrou

S’il y a bien une chose que je n’ai jamais pu comprendre, c’est l’injustice. Surtout celle dont Weeds et Greek souffrent au quotidien sur ce site !

La saison 3 de Weeds était, certes, moins réussie que la seconde. L’intrigue principale n’était pas aussi bien ficelée, et un certain nombre d’intrigues secondaires n’ont pas été exploitées à leur juste valeurs. Etait-elle nulle pour autant ? Pas du tout ! Les épisodes oscillaient entre le bon et l’excellent, Marie-Louise Parker et ses smoothies étaient extraordinaire du début à la fin, et je serais bien incapable de compter les cliffhangasms que m’a offert la série cette année tellement ils étaient nombreux. Quant à la dernière scène de la saison, je pense que c’était l’une des plus réussie et touchante de l’année.

Alors bien sûr, Weeds reste une série brouillonne et dissipée, qui veut dire beaucoup de chose mais a du mal à se concentrer longtemps sur une intrigue, et tend à s’éparpiller plus que nécessaire… Mais c’est incontestablement la série brouillonne et dissipée la plus réussie, prenante et attachante du marché.

Et en plus, la saison 4 commence très très bien !

Quant à Greek… Je me demande sérieusement comment on peut aimer Gossip Girl et ne pas vouloir regarder Greek.
Greek est une série drôle, légère, extrêmement bien écrite, pleine de bons personnages, toujours surprenante et, surtout, pas prétentieuse ou moralisatrice pour un sou.
Alors, bien sûr, la série n’a pas la forme léchée d’un Gossip Girl, ni son côté faussement scandaleux (Des ados riches qui boivent et couchent… Shocking !!!) qui masque mal ses tendances moralisatrices (Boire, c’est mal. Voler, c’est mal. Tricher, c’est mal. Délaisser sa famille, c’est mal. Coucher sans être fou amoureux, c’est mal.).

Mais si l’on fait l’effort d’aller au delà des apparences, on a d’un côté un teen show fin et intelligent, et de l’autre un guilty pleasure efficace.

Preek

Le "I don’t get it" de Feyrtys

Je n’ai pas eu à chercher bien loin pour trouver une série que certaines personnes aiment beaucoup mais qui me laisse complètement indifférente : depuis l’été dernier, Greek est la série à laquelle je ne trouve aucune qualité mais que j’ai continué à regarder en me disant que peut-être, ça finirait par être intéressant. Ou au moins drôle. Ou même juste un tout petit attachant.
... J’attends toujours. Pourtant, l’univers des fraternités et des sororités aurait du me plaire. Je suis assez bon public en ce qui concerne les histoires d’étudiants riches ou moins riches qui doivent apprendre la dure loi de la vie entre deux murges et deux amourettes romantiques. Un peu de légèreté n’a jamais fait de mal à personne. Sauf que Greek est tout sauf légère, et que malgré ses airs de "je suis cool, je ne me prends pas au sérieux", je la trouve vachement premier degré.

Je ne crois pas avoir souvent rigolé pendant la première saison, mais je me suis souvent endormie par contre. Je me suis accrochée en vain. La passion pour cette série n’est pas venue, ni même un tantinet d’attachement aux personnages, pourtant pas détestables au demeurant. Certains des acteurs sont même plutôt bons, étant donné ce qu’on leur donne.
Pour répondre à Tigrou et à Drum, je n’aime pas non plus Gossip Girl. Je regarde avec désintéressement mais parfois, au détour d’une tenue extravagante, la série réussit à me tirer de ma torpeur, ce qui n’est pas le cas de Greek. Rien n’est vraiment glamour dans Greek, et rien n’est vraiment réaliste. Ça voudrait être un peu des deux à la fois mais au final, ça n’est ni l’un ni l’autre, c’est juste un peu vide.

Greek fait partie de ces séries dont je ne comprends ni le propos, ni l’engouement. Un peu comme HIMYM, Grey’s Anatomy, les dernières saisons de BSG, Kung Fu Panda, la coupe de monde de football et Dr Who.

Qui a crié "Encore ?"

Le "I don’t get it" de Gizz

S’il y a bien deux choses qui m’échappent dans la vie, ce sont les frites-mayo, et le fait que des gens puissent encore prendre du plaisir à regarder The Office.

J’ai déjà beaucoup de mal à vivre avec le fardeau d’avoir apprécié les deux premières saisons, mais mon aveuglement temporaire dû au talent de Steve Carell et à la simple présence à l’écran de Jenna Fischer a eu la bonne idée de se guérir quelque part en saison 3.

La série a tout simplement les mêmes défauts insupportables que toutes les séries britanniques qu’on a pu voir traverser l’Atlantique. Je reprendrai la formule de Ricky Gervais au sujet de ce portage "A fast-paced show, with better teeth", formule ironique, mais en fait non, tant il est clair que The Office US prend un malin plaisir à prémâcher ses épisodes pour les rendre facilement ingérables au plus grand nombre. Des gens beaux, des blagues pas fines, de l’absurde pas du tout anglais (donc pas du tout drôle), et la nouvelle et grande idée de donner à la saison 4 un nombre vomitif de double-épisodes doublement désagréables. La recette parfaite pour une série fade.

On a sauté le requin depuis longtemps dans la série. Plus précisément depuis la chirurgie plastique de Jan. Et on le ré-enjambe allègrement plusieurs fois cette année (la caméra dans la chambre à coucher, Ryan accro à la drogue...), si bien que j’arrive presque à me remettre à rire DE la série. La qualité originale a complètement disparue, tout s’essoufle, et les audiences sont au plus haut. Le principe m’échappe. L’annonce du spin-off ne fait qu’aller dans ce sens, et je me maudis depuis que je sais que je vais me précipiter sur le pilote en raison de l’évocation du nom d’Amy Poelher pour un rôle principal...

Et j’aurais bien dit du mal de Rainn Wilson, mais j’y reviendrai une autre semaine, si j’ai le courage (c’est relativement épuisant de médire, vous ne vous rendez pas compte...).

Bis repetita

La liste des "Je ne comprends pas" de la saison de Jéjé

1. Je ne comprends pas que Blackie ait mis A- à la deuxième partie de la saison de Greek.
2. Je ne comprends pas que Ju n’ait pas compris qu’en me forçant à faire des reviews de la dernière saison 5 de The Wire, je n’aie pu fournir que deux « Vus d’en haut ».
3. Je ne comprends pas comment Conundrum a réussi à regarder l’intégralité de The Apprentice : Celebrity Edition.
4. Je ne comprends pas que Feyrtys, qui vit en Angleterre, n’ait pas une passion immodérée pour Doctor Who.
5. Je ne comprends pas que Joma n’ait toujours pas cédé à la pression ambiante et ne se soit pas mis à regarder American Gladiators, The Hills et Big Brother 10.
6. Je n’ai pas compris ce qu’était devenue Lyssa.
7. Je ne comprends pas que Gizz, un fan de la première heure, n’ait toujours pas vu la saison 5 de The Wire.
8. Je ne comprends pas que des gens soient méchants avec Tigrou sur les forums.
9. Je ne comprends pas l’engouement autour de Dr Blog Hammer machin de Josh Whéddon.
10. Et surtout, je ne comprends pas que Cat Deeley n’ait pas été nominée comme meilleure présentatrice d’émission de real-tv aux prochains Emmys.

la Rédaction
P.S. La semaine prochaine, nos meilleures surprises parmi les "vieilles" séries ! Ne zappez pas !