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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°29: Semaine du 09 au 15 avril 2007

Par la Rédaction, le 15 avril 2007
Publié le
15 avril 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, Lyssa a séché. Encore. C’est parce qu’elle a honte de ne pas avoir encore eu le temps de regarder Friday Night Lights alors qu’elle est à l’heure sur Ugly Betty. Elle se cache ! Heureusement, Blackie est là pour revenir une dernière fois sur le meilleur drama de cette année en proposant une comparaison entre le film et la série. Ju a fait la révision de sa Chevrolet de 1973 modèle El Camino et s’est mis devant Drive, la nouvelle série de Tim Minear, avec Captain Tightpants dans le rôle principal et donc à l’honneur cette semaine ! Joma manque d’inspiration (ce n’est pas comme s’il était très en retard sur sa review du dernier épisode de Rome non plus !) et revient sur un très bon épisode de South Park. Feyrtys, elle, se dévoue pour dire tout le mal qu’elle pense de Notes From the Underbelly et le bien tout relatif qu’elle pense d’Entourage. Et pendant ce temps, Jéjé avoue son amour pour l’accent anglais. Chacun son truc. C’est la semaine N°29, et c’est Nathan Fillion, parce qu’on ne pouvait décemment pas remettre Friday Night Lights en page d’accueil. Pourtant, le coeur y était.

#1. Vroum ! VROUM ! ... Pouêt !
Ju passe la première vitesse pour Drive

Cette semaine sur la FOX, c’est le lancement en fanfare de la nouvelle série de Tim Minear : Drive. De la publicité un peu partout, les deux premiers épisodes diffusés à la suite, le network semble placer beaucoup de confiance dans cette série.
Série dont elle a déjà réduit la diffusion à six épisodes. Et qu’elle annulera de toute façon au bout de quatre. Mais est-ce vraiment un mauvaise nouvelle ?

Drive, c’est l’histoire d’une course illégale à travers les Etats-Unis et de ses concurrents. Tous participent pour des raisons différentes : certains cherchent à obtenir le prix de 32 millions de dollars, d’autres à s’amuser, d’autres encore ont été forcés à prendre le volant pour des raisons qu’on découvre petit à petit. Le pitch est simple et plutôt novateur, on devine un certain potentiel, mais en ce qui me concerne la sauce ne prend pas. Pour l’instant.

La faute à deux épisodes qui se prennent un peu trop au sérieux (malgré quelques touches d’humour distillées au compte-goutte par Minear), la faute à des personnages aux backgrounds bien caricaturaux, la faute à quelques acteurs qui arrivent à faire apparaître leur médiocrité en un minimum de temps (c’est un talent comme un autre). La série se veut rapide et rythmée, et par moments c’est le cas, mais jamais on ne rentre vraiment dans le jeu, la pression n’est pas assez grande, les enjeux inexistants puisqu’à aucun moment on n’a le temps de s’attacher aux personnages ou à leur histoire.

Côté acteurs, Nathan Fillion fait du Nathan Fillion, Minear sait en profiter, et personne ne s’en plaindra. Les autres peinent un peu plus, certains sortent du lot en bien (Melanie Lynskey, jeune mère amusante), d’autres en mal (Mircéa Monroe, atroce), il est un peu trop tôt pour se prononcer sur les autres.

J’ai plutôt confiance en Minear, l’idée derrière la série me séduit vraiment (même si le côté conspiration est déjà insupportable), et maintenant que les règles ont été mises en place, j’ose espérer que la série décolle dans les semaines à venir.

La série possède quand même un avantage majeur, on peut s’amuser à deviner comment elle s’appellera lors de sa diffusion en France. Personnellement, j’aime beaucoup « Drive : Voitures Mortelles ». Ou « Drive : Vroum Vroum ». Ou « Drive : Attention aux Radars ».
Oh, tellement de posibilités...


#2. Touchdown !
Blackie sous le signe du football américain et de Friday Night Lights

Après la diffusion du series finale de Friday Night Lights, il est quasiment obligatoire que cette rédaction revienne dessus. Soyez indulgents, c’est la dernière fois qu’on peut vous soûler avec avant des mois (quoique...). Et puis vous êtes chanceux, vous auriez pu avoir droit à la place à des divagations surréalistes sur la saison 6 de Gilmore Girls. Heureusement, à force de suivre les cours d’espagnol de Ju en buvant des margaritas, notre Bettigrou a plutôt décidé de s’enfuir au pays des siestes.
Sage décision.

Cet épisode de FNL, donc. Arrivés en fin de première saison, il est clair que Peter Berg et son équipe ont parfaitement prouvé qu’ils pouvaient reprendre la majorité des éléments de son film originel sans pour autant nous lâcher une pâle copie étirée sur quinze heures. La différenciation est devenue telle que ce n’est qu’à la vision du match des Panthers pour le Championnat d’Etat que son lien avec le film de 2004 revient frapper en pleine figure tout spectateur familier avec l’œuvre mère.
(Pour toute personne ne souhaitant pas être spoilée sur le film ou le season finale, c’est le moment d’éviter les paragraphes suivants).

Tout comme les Permian en 1988, les Panthers passent la majorité de ce match à se faire massacrer par l’équipe adverse, avant de connaître un regain de confiance durant la mi-temps, leur permettant de remonter le score de façon spectaculaire. Il ne reste que quelques secondes avant la fin et les Permian comme les Panthers ne sont qu’à quelques points de la victoire. La musique prend des envolées chargées d’espoir tandis que Winchell l’ancien et notre bon vieux Smash actuel continuent de courir ballon en main malgré les attaques forcenées de l’équipe adverse. A ce point précis, ces matchs sont quasiment identiques.
Mais du côté des Permian, Winchell perd vite son sourire triomphant lorsqu’il découvre qu’il a été plaqué au sol à seulement quelques centimètres de la zone de touchdown.
L’issue est bien différente pour les Panthers puisque Smash arrive à marquer au dernier moment, assurant ainsi le titre à son équipe.

Si cette belle victoire peut sembler quelque peu clichée, le suspense de cette séquence s’avère d’une redoutable efficacité lorsqu’on a la tragédie des Permian en mémoire. Jusqu’à la dernière seconde, il devient impossible de ne pas se demander si le mimétisme sera joué jusqu’au bout ou si la volonté de détachement affichée par la série dès le Pilote va perdurer.
Au final, cette conclusion s’avère parfaitement logique.
Ce n’est pas parce que Berg a gardé des thèmes, un enjeu, quelques caractéristiques chez les personnages, une réalisation et une musique semblables qu’il doit raconter la même histoire. Ne contant plus un ancien fait réel mais une fiction contemporaine, toutes les libertés peuvent être prises.

Là où le film se concentre principalement sur les joueurs et leur pression quotidienne (qui prend une démesure assez hallucinante), ainsi que leur chance d’un avenir brillant brisé d’un seul coup, la série s’évertue à créer un véritable décor. Dillon prend vie à travers une galerie bien plus riche de personnages gravitant autour des joueurs, tandis qu’Odessa ressemblait à un monstre informe prêt à leur faire payer cher le moindre faux pas. Les propos sur la pression et les espoirs de sortir de leur misérable trou paumé sont toujours là mais il devient possible de voir les joueurs se construire petit à petit une identité en dehors du terrain.

L’exemple le plus frappant de cet écart entre les deux œuvres est Jason Street, dont une blessure signe définitivement la fin de sa carrière sportive. Lorsque son modèle Boobie Miles se brise le genou, le manque de perspective au-delà du football donne l’impression d’un couperet s’abattant sur lui. Mais bien qu’il ait quelques difficultés à courir comme une gazelle, on a pourtant là un ado en parfaite santé physique et mentale.
Jason, lui, perd davantage que la possibilité de jouer. Mais cet accident bien plus grave sert à prendre du recul plus qu’à faire dans la surenchère dramatique, sa vie ne s’arrêtant pas là pour autant. Car ces à-côtés sont justement ce que la série s’évertue à mettre en valeur.

Si le propos de la série se trouve ailleurs que dans le foot, pourquoi ne pas les avoir fait perdre également le Championnat ? Justement parce que l’effet n’aurait pas été aussi dévastateur. Les Panthers sont certes ambitieux mais ont largement remis leurs priorités en perspective au cours des derniers mois. Quant au coach, sa carrière est déjà bien assurée. La victoire remportée n’est donc plus celle de l’espoir, tant souhaitée dès le Pilote, mais une simple réjouissance un peu plus forte qu’à l’ordinaire. De plus, le but étant atteint, la porte s’ouvre à d’autres objectifs pour les Panthers et à des changements de comportement certains pour la saison prochaine (parce qu’il y en aura une !).
En bref, une fin parfaite pour une saison prodigieuse.

La semaine prochaine, il n’y aura malheureusement plus de schtroumphs texans à la télé, alors je causerai un peu de Bones.


#3. Ma semaine à moi... Elle était calme, merci.
Joma a la mémoire qui flanche, heureusement, il lui reste de la bonne musique et South Park

Dimanche 15 avril, 13h08... Page blanche.
De quoi je vais bien pouvoir parler ? J’ai bien regardé plein de choses cette semaine mais j’avoue que je ne retiens pas grand chose en dehors du final de Friday Night Lights, d’un concert d’Explosion In The Sky qui tournait en boucle ici, et un, encore, génial épisode de South Park.

Je ne vais pas vous parler de Friday Night Lights, tout simplement parce que ma prose serait ridicule face à l’envolée lyrique de Blackie.
Pour Explosion In The Sky que je vais simplifier par EitS, je peux quand même glisser quelques mots. Même s’ils ne sont pas en charge de la musique de Friday Night Lights, W.G Snuffy Walden et Bennett Salvay étant les deux coordinateurs de l’ambiance musicale, leur ombre plane sur chaque épisode. Impossible d’imaginer la série sans ce son qui vient directement de la bande originale du film qu’ils ont composée. A priori EitS n’a rien écrit de spécial pour la série, mais Walden et Salvay sont parfaitement entrés dans l’ambiance. A tel point que lorsque j’écoute n’importe lequel de leur morceau, il vient rapidement des images de Friday Night Lights à mon esprit. Tout colle parfaitement entre la musique et les images.

Entre deux concerts j’ai quand même regardé ma télé. Ca m’a permis de voir un grand moment de déconnade. South Park est grand ! Nous faire un remake de 300 avec des lesbiennes, menées par Ms Garrisson, qui tentent de garder leur bar face au nouveau proprio perse, c’était déjà fort.
Mrs Garrison : Lesbos ! Remember this day. Remember this fight !
Mais en plus, lier ça avec une bande de Mexicains qui rendent des services à tous les habitants de la ville du Colorado, c’est encore mieux.
Et oui M. Bush, il semble bien qu’on aie toujours besoin d’un plus pauvre que soit pour faire les sales boulots.
Parker et Stone sont toujours en phase avec l’actualité et utilisent parfaitement leur série pour faire passer certaines vérités.
Dimanche 15 avril, 13h58... 50 minutes pour 24 lignes... C’est pas terrible tout ça, heureusement que les autres sont là !


#4. Mille et une raison -supplémentaires- ne pas se reproduire
Feyrtys est pour la contraception et contre Notes from the Underbelly

Je n’ai aucun problème à l’avouer, je ne suis pas une grande fan des enfants, et des bébés en particulier. Mais il y a bien pire que ces petits êtres braillards, fripés et souvent malodorants : il y a leurs parents. En particulier ceux de Notes from the Underbelly, la dernière sitcom d’ABC. Imaginez un couple de trentenaires, classe moyenne, le plus cliché possible, et mettez-les au centre d’une comédie sur leur vie de futurs parents.
Vous avez les prémisses de Notes from my Bowels (copyright Tina Fey).
Ils s’aiment, se sont mariés, vivent une vie tranquille. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux se mette à rêver de bébé, parce qu’il paraît que 30 ans, c’est le bon âge, c’est ce que tout le monde dit.
Le mari est un adolescent immature et retardé, la femme est insipide et obsédée par le shopping. Ce n’est pas le bon moment pour faire un enfant, mais ils veulent quand même essayer, comme ça, pour voir. La femme tombe enceinte beaucoup trop vite et ils paniquent. Et ils se disputent parce que des gens méchants insinuent le doute dans leur esprit (et c’était le mauvais choix ?), puis se réconcilient parce qu’ils sont plus forts que tout.
Autour d’eux, ce n’est pas mieux. Il y a le couple d’amis déjantés (dans le mauvais sens du terme), le frère célibataire encore plus retardé que le mari et la meilleure amie de la femme qui voudrait se faire passer pour Samantha Jones de Sex and The City mais qui au final ressemble à Claire Chazal.
Chaque acteur est plus mauvais que le précédent, les dialogues sont plats, creux, attendus, et l’absence d’humour est littéralement affligeante. J’ai eu l’impression de voir le mauvais remake du film Neuf Mois...
Melanie Paxton était drôle dans Happy Family, mais dans le même registre et avec des dialogues aussi mauvais, elle est simplement horripilante. Il n’y a rien pour rattraper le sentiment de nullité qui s’échappe de cette sitcom, pas un seul acteur, pas une seule situation, pas la moindre étincelle d’ingéniosité.
Espérons que Notes from the Underbelly, après son annulation, pourra être recyclée en vidéo de promotion de la contraception dans les lycées américains !


#5. What a week, luv’
Jéjé is allright, mate

Si, cette semaine, on avait mélangé The Tudors et 30 Rock, on aurait obtenu la plus belle des réunions !
Non, pas celle d’A la poursuite d’Octobre Rouge ! Sam Neill et Alec Baldwin sont de bons acteurs, mais je ne tape pas dans mes mains quand je les vois apparaître à la télé !
Match Point !
OK, c’est un peu fête tous les dimanches puisque Rhys Meyer a le rôle titre des Tudors, mais ce jeudi, qui c’était qui jouait la vendeuse-de-tableau/future-Madame-Donaghy ? Qui c’est qui avait l’AVB ? (L’Avian Bone Syndrom... C’aurait pu être ce qui m’aurait le plus fait rire dans l’épisode s’il n’y avait eu pas la bande annonce de Jefferson !) C’était qui ?
Quand même !
Emily Mortimer. La gentille femme trompée de Rhys-Meyer.
J’étais extatique rien qu’à l’entendre parler !
Rhhaaaa, Match Point !
Il faut dire que j’ai développé un ’crush’ énorme sur l’accent anglais, c’est tragique ! Si je regarde encore 24, ce n’est plus pour pouvoir en dire du mal (y’a les pilotes de la mi-saison d’ABC pour ça), c’est maintenant juste pour entendre Morris (l’ex mari de Chloe) parler et finir toutes ses phrases par ’luv’ ! S’il balance un ’Don’t be daft !’ avant la fin de la saison, je serai là l’année prochaine !
Si je suis accro à American Idol, c’est à cause des horribles saloperies prononcées in english par Simon Cowell ! (Et, ok, aussi parce que les Américains votent après avoir vu tous les candidats, pas pendant l’émission comme en France !)
Une dernière preuve que Kidnapped, c’est génial ? L’assistante de Jeremy Sisto est anglaise !
Tiens, ça me fait penser, j’ai toujours pas vu Rome !
Et Hugh Laurie, c’est quand il veut qu’il abandonne l’accent américain ! Ca ferait une bonne raison de regarder House !
Bon, vous allez dire, il a qu’à regarder des séries anglaises... Il vous dirait qu’il vient de se mettre à Doctor Who alors qu’il aime pas Christopher Eccleston et la science fiction, et que ça va... Et qu’Hotel Babylon... Et que Spooks... Et que Skins...

#6. The return of the shalow, the dumb, and the dumber
Feyrtys regarde toujours Entourage et se demande (un peu) pourquoi

Parfois, je me demande pourquoi je continue à regarder certaines séries. C’est vrai, pourquoi m’accrocher à celles qui ne me donnent que très rarement satisfaction, comme par exemple Entourage ? Le petit bébé très à la mode d’HBO fait partie de ces séries que je trouve moyennes, qui ne dépassent jamais leurs sujets, qui ne changent jamais leurs personnages.
Pourtant, quand j’ai entendu les premières notes du générique de cette nouvelle saison (ou suite de saison 3, selon la numérotation d’HBO), je me suis rappelée que malgré tout, Entourage me plaisait toujours.
Même si Vince est devenu aussi insupportable qu’une gamine de 13 ans un peu trop jolie qui croit que le monde lui doit quelque chose, même si Eric est le même paillasson que d’habitude à côté de son ami, même si Turtle est toujours aussi inutile, et même si Ari fait son Ari, je finis toujours par attendre la suite, à chaque épisode.
Le côté "coulisses d’Hollywood" y est pour beaucoup. La série est un succès à ce niveau là : elle réussit, après trois saisons, à garder le buzz et l’excitation de son sujet, à savoir la vie d’un jeune premier à Hollywood, de ses millions et des amis. On a toujours envie de se mettre à la place de Vince et de se demander ce que l’on ferait à sa place.
Et la série gagne en intérêt depuis que Drama (le personnage le plus réussi de la série, de mon point de vue) a dégotté un pilote prometteur sur NBC. Sa scène avec la critique du Hollywood Reporter est d’ailleurs la plus drôle de cet épisode. J’attends de voir avec impatience ses relations avec le créateur de la série, les autres membres du cast, et l’angoisse des résultats d’audience. Drama n’est pas aussi drôle et touchant que Valérie Cherish dans The Comeback, mais il s’en rapproche. Et rien que pour ça, il mériterait d’avoir son spin-off ! Avec Llyod dans le rôle de son agent. Pour la vie !

la Rédaction