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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°6: Semaine du 16 au 22 octobre 2006

Par la Rédaction, le 22 octobre 2006
Publié le
22 octobre 2006
Saison Semaine
Episode Semaine
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Pour la semaine n°6, Twiggy est notre marraine. Pourquoi ? Parce qu’elle est juge pour America’s Next Top Model, le programme phare de la CW et nouveau chouchou de Tigrou, Jéjé et Feyrtys. Bientôt, Drum sera sous le charme, mais pour le moment, il a des choses plus importantes à faire, comme ranger son appartement, fêter l’Aïd El Fitr ou espérer que Studio 60 ne soit pas annulé. Retrouvez cette semaine Blackie, Conundrum, Feyrtys, Joma et Jéjé (qui remplacent gentiment Tigrou, car celui-ci a "oublié" que c’était encore à son tour d’écrire quelque chose. Répétez tous avec moi : BOULET).

#1. Studio 60
Sting, Aaron Sorkin et Lauren Graham. Trois des mes artistes préférés réunis pendant quarante-cinq minutes. En plus de cela, je suis de plus en plus impressioné par Matthew Perry. Je l’aimais beaucoup dans ses deux épisodes de The West Wing, mais il se détache de plus en plus de l’image de Chandler Bing dans Studio 60. Je commence même à m’attacher à Amanda Peet. Mon seul reproche serait la sous utilisation de Bradley Whitford. Mais bon, avec un casting aussi large, je suis sur que sur la saison, il aura son moment de gloire. Enfin, si NBC laisse sa chance à la série.
Conundrum


#2. Ma séance de rattrapage
Avec son catapultage récent dans l’univers de Neptune, je ne pouvais que nourrir une certaine curiosité envers le sympathique Chris Lowell, que certains de mes collègues affirmaient déjà apprécier depuis Life As We Know It. Une série sans grande originalité dont j’avais à peine entendu parler à l’époque où le site (qui n’avait ni p ni r) avait, à mon grand étonnement, chanté les louages de Kelly Osbourne. J’ai donc rattrapé mon retard en l’espace de quelques jours et ce n’est pas un acteur mais tout un nouvel univers que j’ai appris à aimer. Certes, la vie sexuelle d’ados et de leurs parents, matinées d’intrigues déjà rabâchées (adultères, relations prof/élève, etc), n’était pas le fort de l’œuvre. Mais elle avait la bonne idée d’explorer un terrain jusque là gouverné par la gente féminine : les sentiments et questionnements d’une bande de garçons, qui plus est lors de la plus difficile période de leur vie. L’essai n’avait beau pas être maîtrisé à la perfection, l’intimité masculine offrait des points de vue trop peu abordés et la série ne manquait pas de charme, notamment grâce à un casting attachant à l’enthousiasme communicatif. C’est par conséquent un réel manque que j’ai ressenti une fois arrivée au bout de l’unique douzaine d’épisodes existents. A l’heure où les teen shows de qualité se font cruellement rares, il est très regrettable que LAWKI ait été si vite annulée. Et aussi, que je l’ai ratée à l’époque. Que me reste-t-il maintenant pour combler mon manque de bon drame pubère ? Peut-être The O.C. nouvelle génération sera-t-elle la réponse, ma source rien qu’à moi (seulement lue par des milliers de gens chaque jour) semble assez positive à ce sujet. Verdict bientôt.
Blackie


#3. Des mâles et des arbres, des hommes des vrais.
Une série du vendredi soir sur ABC avec Anne Heche, y’a pas de quoi être excité. On se dit qu’elle va forcément se faire annuler au bout de quelques épisodes, mais on commence à regarder car elle débute avant la rentrée officielle des principales séries attendues et qu’on s’ennuie grave. Sans le vouloir, sans même l’attendre, on se retrouve complètement accro. Il n’y a pas grand chose d’innovant dans Men In Trees. Mais il y a Jack. L’homme des bois typique, le bûcheron laconique qui aime ses chemises en flanelle et son café noir. L’Homme quoi. The Man. Un Luke de Gilmore Girls en plus beau, plus sexy, plus sûr de lui et sans cette horrible, horrible casquette.
Men In Trees est également une série légère, drôle, qui ne se prend pas au sérieux et qui développe des personnages attachants. Abraham Benrudi, qui joue Ben, un propriétaire de bar coincé entre deux femmes exceptionnelles, est aussi craquant qu’il est émouvant. La série ne sombre pas dans les clichés (sans pour autant s’en démarquer complètement), mais réussi habilement à les alléger avec humour et candeur. Men In Trees n’est pas une grande série, mais c’est une série que l’on regarde avec beaucoup de plaisir et d’indulgence.
Feyrtys


#4. Saturday Night Live
MadTV a eu un très bon début de saison, ce qui est loin d’être le cas pour SNL. Les changements opérés derrière la caméra n’ont pas eu l’effet escompté. Le renvoi de Chris Parnell est assez incompréhensible. Les deux sketchs de la saison passée dont on a le plus parlé étaient le rap de Nathalie Portman et Lazy Sunday, tout deux écrits par Parnell ! A part Amy Poehler, personne, cette saison, ne se distingue vraiment dans le cast et le nouveau Weekend Update est la plus grosse deception de l’emission. Les duos Fey/Fallon et Fey/Poehler avaient une vraie complicité, c’est loin d’être le cas entre Seth Meyers et Amy ‘Mrs GOB Bluth’ Poehler. Non seulement les news sont rarement drôles, mais c’est comme si les deux présentateurs étaient dans deux studios differents. Je crois bien que me contenterai des ‘Weekly Kid News with Toby’ de Mad TV pour ma dose de dose de fausses news cette saison, je pense...
Conundrum


#5. Thursday Night Frights
Concernant la nouvelle chaîne The CW, on n’a à peu près tout dit : de la résurrection des Gilmores à la baisse de tension de Veronica, en passant par la soudaine impopularité de la famille la plus chrétienne de la télé, jusqu’au recyclage d’acteurs secondaires sur toutes les séries de la chaîne et même le pourquoi du succès de Tyra&co. Mais c’est oublier l’une de ses soirées phares, si phénoménale qu’on a fait exprès de l’éviter sur le forum, composée des biens connues Smallville etSupernatural. Et pourtant, JE regarde ! Et j’ai des choses à dire dessus ! Bien sûr, avec leurs réputations de guilty pleasures (tout à fait méritées) et de la concurrence digne d’un combat de titans qu’elles subissent ce soir-là, plus beaucoup de monde ne s’en préoccupe. Elles tentent pourtant désespérément et dans l’indifférence totale de sortir de leur médiocrité, alors que leur public n’a plus la moindre exigence envers elles.
Concrètement, à Petiteville, cela donne enfin ce que les amateurs de comics attendaient depuis le Pilote : un super-héros qui s’assume, se balade en costume et n’a pas une vision fermée du monde ni du Bien et du Mal. Un personnage très bien écrit (pour une fois !), qui ne devrait pas tarder à en recruter d’autres dans son genre. Je n’en dis pas plus à ce sujet, mais je l’avoue : j’ai hâte de voir cela ! Ce qui m’étonne moi-même, car les aventures de Clarky ne m’avaient pas enthousiasmées à ce point depuis...bah, le Pilote.
Chez les frères Halliwell, on apprend ce qu’est la nuance : dans la photographie, qui a abandonné ses grosses tâches sombres dignes de peintures chinoises pour mieux mettre en valeur les différences de lumière dans l’obscurité ; chez les personnages secondaires, qui ne sont plus forcément en détresse au moindre signe de cheveux blonds ; mais surtout chez les personnages principaux, dont les certitudes manichéennes sur le Bien et le Mal sont enfin ébranlées (en plus d’avoir piqué Amber Benson et les origines de Gunn, les scénaristes ont tiré des leçons du boulot de Whedon).
On est encore loin d’atteindre un niveau respectable, mais cette volonté soudaine de faire des efforts, ajoutée à la tranche de rigolade habituelle qu’elles procurent, a de quoi me ravir au plus haut point. En particulier lorsque je vois à côté de bonnes séries s’endormirent sur leurs lauriers et oublier comment procurer le moindre plaisir.
Blackie


#6. Boston Legal : le pouvoir de la saison trois
La saison trois de n’importe quelle série de David E. Kelley, c’est souvent une catastrophe. Ce n’est pas un jugement subjectif que je porte, c’est un fait, scientifiquement prouvé : David E. Kelley ne sait faire que deux bonnes (voire excellentes) saisons par série. Sauf que... sauf que... Cette année semble être la bonne. La saison trois de Boston Legal est pour le moment tout sauf ratée. Je dirais même plus : elle est encore meilleure que les deux premières, et ne fait que s’améliorer d’épisode en épisode. Le discours d’Alan Shore sur le Premier Amendement de la Constitution Américaine, à savoir la liberté de religion, est un monument d’intelligence, de politiquement incorrect et de délectation pour une athée comme moi.
La série atteint des sommets lorsqu’elle mélange bizarrerie, grotesque et envolée politico-civique. Elle reste la série qui me fait le plus rire en ce début de rentrée 2006, avec The Office bien entendu. Et celle qui me fait le plus réfléchir, avec Battlestar Galactica. Quelle série peut se vanter d’être aussi complète ?
Feyrtys


#7. En manque !
La saison 3 de Project Runway vient de se terminer, et si je suis satisfait du résultat, ma dose hebdomadaire de real-tv vient d’en prendre un coup. C’est pas compliqué, je n’ai plus que Survivor à regarder !
Je suis tellement en manque que j’ai envisagé un instant de reprendre The Amazing Race, et puis j’ai repensé aux dix premières minutes du season premiere et à ses équipes plus caricaturales les unes que les autres. Pourtant, je n’avais pas vraiment d’autre solution cette semaine, à part me contenter d’entendre parler de mon péché mignon dans Law & Order :
Jack McCoy : “Even reality TV biggest fan knows that twenty people pulled on a desert island competing for a soup can or drinking goat’s urine for 50,000$ is not that real. Lots of people thinks it’s funny, may be some of you. It’s entertainment !
Et c’est à ce moment là que le signe est arrivé !
Feyrtys a mentionné sa voisine et sa dépendance à America’s Next Top Model ! Sa voisine porte le prénom d’une des héroïnes de Melrose Place, voue un culte à Bob l’Eponge et trouve que je fais cinq ans plus jeune que mon âge réel. Pouvais-je résister plus longtemps à la seule émission de la CW aux audiences positives ?

Un peu sceptique au départ, les candidates sont âgées de 18 à 23 ans, ne savent s’exprimer qu’en hurlant et en sautillant sur place et ont comme but dans la vie de - oui, c’est le principe de l’émission - devenir des top models, il aura fallut d’une apparition de Tyra Banks pour me rendre accro une bonne fois pour toutes.
Elle est en permanence dans l’outrance et la dérision. Elle réussit à ne pas se prendre au sérieux tout en étant chaleureuse et source de motivation pour les candidates. C’est un peu l’anti Heidi Klum (que j’aime également beaucoup dans le style ‘on n’est pas du même monde, ne m’approchez pas à moins de 10 mètres’) : elle n’hésite pas à se jeter dans la foule des filles, à rire avec elle, à grimacer !
Malgré leurs cris, les candidates ne passent pas pour de pauvres cruches naïves, et les juges sont sévères mais sans malice. Deux autres bons points, alors qu’il aurait été tellement facile pour ANTM de tomber dans la moquerie facile !

Une vraie, vraie bonne surprise !

Tyra MaaAAAIIIiiill !

Mais puis je vraiment regarder ce programme ? Ma consience sociale est tourmentée.
Les producteurs de ATNM qui étaient en grève depuis deux mois ont déposé les armes lundi dernier face au refus intrinsigeant de la CW de les autoriser à se syndiquer chez la ligue des scénaristes.
C’est bien la première victoire de Dawn Ostroff depuis le lancement du network hybride, et elle n’a vraiment pas de quoi être fière ! Entre ça, le vert immonde des photos promos et les saisons complètes de The Game et de 7th Heaven, sa chaîne ne sent pas très bon !
Jéjé


#8. South of Nowhere
La seconde saison de South of Nowhere vient de commencer. Après la bonne surprise qu’a été la première saison durant l’été (merci Jéjé), j’attendais avec impatience la suite des aventures de la famille Carlin.
Un petit résumé vite fait pour ceux qui auraient loupé la série : Paula et Arthur Carlin, ainsi que leurs trois enfants, Spencer, Glen et Clay ont quitté leur Ohio pour se retrouver à Los Angeles où le nouveau boulot du docteur Paula Carlin les a amenés. Sauf que LA n’a rien à voir avec l’Ohio et chacun des Carlin va en faire l’expérience. Spencer sur sa sexualité, Glen sur ses repères, Clay, le fils adoptif afro-américain, sur ses racines et les parents sur leur couple.

Sans être complètement déçu, j’ai un peu plus de mal en ce début de saison. Il faut dire que la dynamique de la série a complètement changé. On est plus dans la recherche de la sexualité de Spencer mais dans son acceptation de son homosexualité. Ce qui donne un rapport plus qu’étrange avec Ashley.
Autant leur flirt en saison un me paraissait bien traité, autant leur couple ne passe pas ; Ashley me semblant en phase de boulétisation avancée. Il faut dire que le parachutage d’une demi-sœur sortie de nulle part n’aide pas vraiment.
Première impression : on a le sentiment que l’arrivée de Kyla ne semble être là que pour recréer un triangle pour Aiden et Ashley, une sorte de nouvelle version du triangle Aiden/Ashley/Spencer de la saison un mais en version inverse. Juste histoire d’offrir simplement à Aiden un love interest.
Malgré ces quelques critiques la série continue de parler intelligemment de sexe, racisme, religion, intolérance. J’aime par exemple l’idée que tous les non dits sur l’homosexualité de Spencer, couplés au problème des parents, commence à peser sur sa famille. Rien n’est vraiment simple.
Si la série est bien écrite, le format de vingt minutes aide aussi énormément. Pas de fioriture, on va directement au cœur du sujet et l’histoire ne se disperse pas. Surtout que The-N, le network qui diffuse la série, semble donner assez de liberté aux créateurs des séries qu’ils diffusent et Tom Lynch, le créateur de SoN, ne s’en prive pas.
Pour ceux qui aiment les histoires d’ados compliquées, SoN est pour vous. N’hésitez vraiment pas, ça vaut le déplacement.
Joma


#9. Best. Challenge. Ever.
Donnez-moi des jeunes hommes musclés, torses nus, se jeter les uns sur les autres ; donnez-moi des femmes combatives, déterminées, qui s’affrontent dans une lutte au corps au corps aussi féroce qu’imparable, et je suis heureuse - oui, je suis une fille simple, très simple -. Si en plus, j’ai droit à des tactiques aussi compliquées que tordues, je suis au paradis de la real-tv. Je suis dans Survivor : Cook Islands.
Feyrtys

la Rédaction