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Paratonnerres de la Haine: Février 2007

Par Conundrum, le 11 mars 2007
Publié le
11 mars 2007
Saison Les
Episode Les
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The O.C. a été une série phare d’EDUSA et de pErDUSA. Comme toute belle histoire d’amour, ça a commencé par une attraction inexplicable qui s’est vite transformée en relation passionnelle. Puis, les disputes et différends ont commencé à se faire fréquents (Oliver, Rebecca, Kiki sous le camion), et j’ai commencé à détester ce qui m’avait attiré en premier lieu (la musique, The OC le comic book, les Cohen, le mariage hebdomadaire de Julie). Mais je suis resté fidèle, appelez ça l’habitude, la peur de rupture, de la fainéantise affective, moi, j’appelle ça Rachel Bilson.

Puis la passion s’est effacée face au quotidien, puis l’inévitable séparation momentanée. Daniel Meade à Newport et les amis ‘pauvres’ de Marissa ont été les gouttes de vase qui ont fait débordé le torrent de boue. Et, il a fallu un drame pour nous remettre ensemble, un décès, celui de Newport Bitch elle-même. Et j’ai réalisé que, même si nous avions pris des chemins différents, nous avions mûri et étions prêts à repartir sur de nouvelles bases. Et après quelques mois de sérénité, de passion retrouvée et de bonheur intense, il est temps de se dire adieu.
The O.C., je te dédicace cette chronique.

Les paratonnerres de la haine

La mort de Marissa Cooper restera, pour moi, l’un des plus grands moments de The O.C. Ce n’est pas l’acte en lui même qui compte, mais ce qu’il représente. Au visionnage de l’épisode, la mort de Newport Bitch me paraissait être un rebondissement inutile, un twist un peu désespéré pour un drama en perte de vitesse. Et pourtant, en se débarrassant de Coop, la série a corrigé tous les défauts de la série.

La mort de Marissa a été source d’excellentes intrigues, elle a dramatisé la série de façon honnête et vraie, elle a recentré la série sur Ryan, elle a permis l’arrivée d’un nouveau personnage féminin, elle a donné de la profondeur à Julie Cooper trop souvent utilisée uniquement pour le ressort soapesque ou comique de la série et, cerise sur le gâteau, elle nous a débarrassé des talents approximatifs d’actrice de Misha Barton.

The O.C. a réalisé un de nos plus grands fantasmes : tuer violemment un personnage principal qui ne mérite que cela. Malheureusement, peu de séries ont eu les cojones de faire de même. Voici mon top 10 des paratonnerres de la haine qui m’ont empêché d’apprécier pleinement une bonne série.

10. Maya - Just Shoot Me !

Et dire que son personnage était inspiré par Janeane Garofalo ! C’est vrai que la série sans elle aurait été impossible. Just Shoot Me ! était l’histoire d’une féministe dans le monde de la mode et sans elle, ça aurait été juste du Wendie Malick en Nina Van Horn hilarante source des blagues acerbes d’un David Spade toujours en forme avec Georges Segall en patron. Ah, ben finalement, ça aurait été pas si impossible que cela...

9. Michael - Alias

Même après la mort, il était capable de pourrir une série. La saison 5 commence par Front Plissé qui se fait défoncer par un camion, enlever, torturer, et trouer la peau par une dizaine de balles. Du pur bonheur. Evidemment, il trouve le moyen de mettre enceinte Sydney juste avant de disparaître. Bibendum Garner qui tabasse des méchants, c’est rigolo deux minutes, mais une Jennifer enflée de partout n’aide pas à remplir le postulat de base de la série : Sydney en bonnasse sur de la musique techno qui prend des accents tout bizarres chaque semaine pour trouver un artefact du 18ème siècle qui fera tourner une grosse boule toute seule en lévitation. A la place, on a eu une « actrice » boursouflée qui pleure la mort du neveu de Sylvie Vartan et qui discute avec une Française qui a trop de dents. Je suis désolé mais moi, j’avais jamais signé pour ça !

8. Matt - Heroes

Greg Grunberg est victime d’une terrible malédiction. Comme Jennifer Garner, il ne sera doué seulement dans les séries écrites par J.J. Abrams. En dehors de cela, Grunberg, comme Garner, ne devrait pas avoir le droit d’être devant une caméra. Certes, on peut me dire qu’il n’a pas un rôle facile dans Heroes, celui du flic télépathe qui a une femme enceinte adultère très chiante. Je suis sûr que Grunberg a acquis énormément d’expérience avec ses auditions pour publicité vantant les mérites de laxatifs, mais jouer le gars constipé dès qu’il utilise ses pouvoirs, c’est juste copier sur Masi Oka.

7. Sarah - La Vie à Cinq

C’est marrant cette manie qu’à Hollywood d’essayer de nous vendre des stars. Jennifer Love Hewitt est un produit qu’on a essayé de nous refourguer à toutes les sauces et rien ne marche. Sarah Reeves, son personnage, était l’une des catastrophes mises sur le chemin des Salinger avec l’alcoolisme, le viol, les femmes battues, les fausses couches et le cancer. Et il leur a fallu quatre saisons pour s’en débarrasser. Mais, pendant ces quatre saisons, quelqu’un s’est dit ‘cette fille, elle a une grosse poitrine, je peux en faire une star !’ Du coup, on a eu le droit à la star à grosse poitrine de films qui font peur, la chanteuse à grosse poitrine, la productrice à grosse poitrine star de sa propre série, et maintenant, la femme à grosse poitrine qui entend les morts. Jennifer Love Hewitt, personne n’en veut ! On devra le dire combien de fois ?

En plus, quelqu’un qui insiste pour qu’on l’appelle Love doit sûrement être la vedette d’un volume de ‘Girls With Low Self Esteem’, tout comme Anthony de Survivor : Fiji au passage.

6. Connor - Angel

Ou comment ruiner une excellente saison d’Angel. Avec la saison 3, Angel devient une série à l’identité propre qui ne doit plus rien à Buffy. La mythologie était parfaitement maîtrisée et l’arrivée d’un bébé au sein d’Angel Investigations n’était pas une terrible catastrophe. Cela a donné de bons moments à la série jusqu’à l’arrivée de Connor l’ado. Un adolescent c’est un mix d’hormones, de conneries, de rébellion déplacée dans un packaging d’acné et problèmes capillaires. Non, un adolescent ne devrait avoir la parole que lorsque son texte est écrit par un scénariste de Friday Night Light. Point barre.

5. Lily - How I Met Your Mother

Avant de faire mes courses, je vérifie toujours la date de péremption des produits. Visiblement, ce n’est pas le cas de tout le monde, et certainement pas du directeur de casting de ‘How I Met Your Mother’ sinon, il aurait bien vu sur l’étiquette collée sur le dos d’Allyson Hannigan qu’il fallait l’engager avant le 20 Mai 2003, date de diffusion du dernier Buffy. Certes, certains produits laitiers sont encore consommables quelques jours après la date fatidique, ce qui explique la bonne prestation de l’actrice dans Veronica Mars. Mais 4 ans après, la Hannigan, elle devient nocive pour la santé. Elle nous le démontre chaque semaine dans ‘Ta Mère, la série’

4. Charlie - Lost

Je n’ai jamais vraiment compris l’engouement envers le Seigneur des Anneaux. En fait, je crois que je n’ai pas vraiment aimé le film. Je refuse de cautionner les films qui ont lancé la carrière d’Orlando Bloom. Et au tout début de Lost, je pensais que le fait que je n’aime Charlie était lié à la trilogie maudite. Et après quelques épisodes, j’ai réalisé que c’était le personnage, l’acteur, ses cheveux, ses flash-backs, ses intrigues, bref, c’est Charlie que je déteste. Et quoi qu’il fasse, rien n’y change. Comme dirait Michael Scott : ‘I hate, so much, all the things you choose to be’.

3. Izzie - Grey’s Anatomy

"I know people die. People die in front of us everyday, but I believe Meredith will survive this. I believe, I believe, I...I believe in the good. I believe that it’s been a hell of a year and I believe that in the face of overwhelming evidence to the contrary we will all be okay. I believe a lot of things. I believe that...I believe that Denny is always with me. And I believe that if I eat a tub of butter and no one sees me the calories don’t count. And I believe that surgeons who prefer staples over stitches are just lazy. I believe that you are a man that made a terrible mistake marrying Callie and I believe that because I’m your best friend I can tell you this and we can be okay. I believe that even though you made this mistake you will be okay. I believe we survive, George. I believe that believing we survive is what makes us survive."

Izzie, du fin fond de mon cœur : ta gueule, t’es conne !

2. Monica - Friends

Rachel était la mignonne, Phoebe la marrante, et Monica, la chieuse. Courteney Cox y a visiblement donné 200% d’elle-même. Que ce soit en bonne copine ou en femme de Chandler, Monica a toujours été la Friends qu’on voulait voir fusiller.
Les scénaristes avaient l’air d’avoir du mal avec le personnage. Des six, Monica était la plus inconsistante. Dans les premiers épisodes, elle apparaissant comme un personnage central jusqu’à ce que Ross et Rachel prennent les devants de la scène. Et aux cotés de Pheobe, Joey et Chandler, elle faisait un piètre ressort comique. Et ne parlons même pas de Fat Monica !

1. Misha — The OC

Quand même, en hommage à The O.C. Misha Barton se devait d’avoir la première place. Marissa était l’ultime boulet toutes séries confondues. C’était le mélange parfait de personnage mal défini, d’intrigues bancales, de physique dérangeant, de nuisance sonore, et d’absence totale de talent d’actrice. Et surtout, elle était d’une constance remarquable. Et c’est à cela que l’on voit la qualité du boulet, Madame.

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Le guide pErDUSA de ce qui est fun et Kief’ Cool

Le spectacle qui est fun
Avenue Q

Le meilleur épisode de Scrubs cette saison, le musical, doit beaucoup à Avenue Q. En effet, Stephanie D’Abruzzo, la patiente de l’épisode, faisait partie de la distribution originale du spectacle et Robert Lopez et Jeff Marx, qui ont écrit les chansons d’Avenue Q, on participé à l’écriture de l’épisode.
Mais ne vous méprenez pas, Avenue Q n’est pas une comédie musicale. C’est un spectacle de marionnettes, à la Sesame Street avec des chansons. Et de la nudité de marionnettes. Avenue Q raconte la vie de ses habitants et commence avec l’arrivée d’un nouveau résident, Princeton. Princeton a 22 ans, et vient d’obtenir son diplôme de lettres et n’est évidemment pas prêt à la vie d’adulte. Heureusement, Kate Monster, Trekkie Monster, Nicky, Rod, Brian, Christmas Eve et Gary Coleman, oui, oui, celui d’Arnold et Willy, devenu concierge à Avenue Q, sont là pour l’épauler et le guider avec des chansons comme ‘It sucks to be me’, ‘If you were gay’, ‘Everyone is a little bit racist’, ‘The Internet is for porn’ ou encore ‘You can be as loud as the hell you want (when you’re makin’ love)’.
Avenue Q n’est pas très politiquement correct, mais est très drôle et on rentre étonnamment facilement dans l’histoire. Fans de musicals avec des grands numéros de danse et chant, passez votre chemin, Avenue Q est pour les grands enfants qui ont mal grandi.

La bonne nouvelle qui fait plaisir
Andy Richter est de retour !

Ce mois ci, Andy Richter revient sur NBC avec Andy Barker, P.I. Andy est l’ancien collaborateur de Conan O’Brian (qui produit la série, au passage) et la star de l’excellente sitcom ‘Andy Richter Controls The Universe’. Si sa nouvelle série est aussi drôle que ARCTU, Andy Barker sera un excellente addition à la soirée comédie quasi parfaite de la chaine...tant qu’elle ne remplace pas 30 Rock.

Rétropolis
Buffy a 10 ans

C’est le 10 Mars 1997 que le pilote de Buffy a été diffusé sur la WB. Plus que The O.C., Buffy était indubitablement la série phare d’EDUSA. Pour une série à l’audience plutôt faible, elle aura laissé ses marques et aura ouvert la voie non seulement aux séries ‘Girl Power’ comme Alias et Veronica Mars mais aura aussi grandement contribué aux succès des teens shows de la WB.
La série revient en comic book la semaine prochaine. C’est l’occasion idéale pour replonger dans le Buffyverse, univers qui fait cruellement défaut à la télé US actuellement...

Conundrum
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