7.03 - Dramedy

Après avoir rattrapé les deux saisons que j’avais loupées, je pourrais disserter longtemps sur ce qui m’avait manqué [1], et tout aussi longtemps sur tout ce qui ne m’avait pas manqué.
Oui, la série a trois défauts : elle tourne en rond, ses personnages font beaucoup de surplace, elle n’a pas d’intrigue intéressante.
Oui, la série n’a que trois défauts, parce qu’il ne s’y passe tellement rien qu’elle ne peut pas en avoir plus.
Et alors ?
Entourage, c’est la série de l’été ultime. Jolie à regarder, elle ne dure que 30 minutes, et les personnages qu’on y retrouve sont familiers peu importe où on l’a abandonnée. Ce sont des potes, ce sont nos potes, et on est toujours heureux de les revoir. Et, Ô joie, au moins s’ils nous emmerdent avec leurs états d’âme, ils restent attirants. Non, Huge, je ne vise personne.

Entourage pour les Nuls

La saison 4 m’avait fait abandonner la série, et au début de mon marathon, la 5 a failli me convaincre que j’avais eu raison. C’était toujours aussi chiant, et Vince m’agaçait plus que tous les commentaires débiles faits sur la Coupe du Monde réunis. Oui, ça inclut ceux sur Paul Le Poulpe et les Vuvuzélas.
Heureusement, la saison 6 a su améliorer ça en se concentrant un peu plus sur les autres personnages, vous savez, ceux qui ont une personnalité.
Turtle a discrètement évolué (me forçant du coup à faire pas mal d’efforts pour ne pas le surnommer Tortank dans cette review), il a une entreprise, et son histoire d’amour avec Jamie-Lynn Sigler l’a rendu encore plus sympathique qu’il ne l’était avant.
Eric s’est petit à petit émancipé, il a déménagé, a trouvé un boulot dans une grosse agence de management, et s’est fiancé avec Sloan en lui promettant d’arrêter de faire le gamin et de la négliger
Drama a quitté sa série, et cherche du travail avec le succès qui a toujours été le sien. Donc aucun.
Ari est devenu le boss de la Plus Grande Agence De La Vie L’Univers Et Tout Le Reste, et Lloyd a enfin gagné sa place en tant qu’agent.

Pour cette saison 7, on a donc la promesse de pas mal de changements.

Now

Même si on retourne à un rythme plus lent que pendant la saison 6 en ce qui concerne les changements chez les personnages, ils ne sont pas immobiles pour autant. Ari se voit proposer d’avoir le contrôle d’une équipe de NFL à Los Angeles, l’affaire de Turtle sombre par manque d’argent (promettant sûrement un tournant intéressant au prochain épisode, puisque l’une de ses anciennes employées lui propose de l’aide), E aide Drama tant bien que mal et lui trouve peut être un rôle dans une comédie.

Mais sur ce début de saison, on remarque principalement une chose déjà mise en route l’année dernière : Vince est vraiment pris pour un con par les scénaristes.

Puisqu’on est entre Gens Cool, on savait déjà tous depuis au moins... ouais, 6 saisons, que Vince est le pire abruti que la terre ait jamais portée. C’est donc sans conteste positif que ceux qui l’ont créé s’en rendent enfin compte et le traitent comme ce qu’il est.

Pour les autres, ceux un peu plus lents ou dirigés par leurs ovaires et qui pensent encore que Vince est Trop Beau Et Trop Bien, ces épisodes nous démontrent par A+B qu’il est une menace énorme pour le patrimoine génétique humain. Tellement que j’ai décidé de créer ma propre unité de mesure des conneries de Vince, les Bitch Ass Move Points, que je lui distribuerai à chaque fois qu’il fait quelque chose de débile. S’il arrive à atteindre les 42 points d’ici la fin de la saison, sans que ses potes essaient de le raisonner, vous aurez droit à une surprise. Teasing, teasing

Vince, bossant sur son dernier film, décide de faire lui-même une cascade assez dangereuse parce que le réalisateur (Nick Cassavetes) le lui demande et qu’il ne veut pas passer pour un dégonflé. Enfin, il décide ça après avoir été pleurer auprès de E pour que celui-ci arrive à lui arranger le coup en interdisant au réalisateur de le faire tourner.

Il fait donc sa cascade en voiture, et un truc ne se passe pas très bien, il pense qu’il a "failli mourir" et c’est le moment où il commence à vraiment faire de la merde. Pour ça, deux interprétations officielles et une officieuse : a) Il réalise qu’il est mortel, et donc veut vivre sa vie à fond. b) Il a adoré l’adrénaline et le coup de flippe qu’il a eu, et veut le ressentir à nouveau. c) Il est juste très con.

Bitch Ass Move Points Time !

Au lieu de simplement vous résumer ce début de saison, je vais m’impliquer et même me risquer à faire quelque chose que je n’ai plus fait depuis des années : Additionner. Parce qu’analyser les conneries de Vince aurait été moins amusant pour moi. En trois épisodes, il va donc :

 Forcer E à prendre en charge son boulet de frère et à lui trouver du boulot - Pas directement death-related, mais quand même lourd (1 Point)

 Faire de l’arch-nemesissss de E, un blond aux cheveux plus stressants que REC, son nouveau meilleur ami (4 Points)

 Se couper les cheveux sans demander au réalisateur de son dernier film s’il avait le droit de le faire (1 Point pour le fait que ça lui enlève tout son charme, et 2 Points puisque ça va bloquer la production de son film, dont il devait re tourner des scènes.)

 Dire durant une interview que le film de Nick Cassavetes dans lequel il a tourné allait probablement être pourri (2 Points)

 Sauter d’un avion (4 Points)

 S’acheter une moto (1 Point) upgradé en S’acheter une moto moche (2 Points)

On en arrive donc, en étant particulièrement indulgent, à 16 points.

So what ?

Si ce qui m’avait réellement motivée à reprendre cette série était l’annonce d’une guest star (Sasha Grey), je n’en ai maintenant plus rien à faire. Même si le premier épisode était un peu faible, ceux qui ont suivi ne font que s’améliorer. Peut être que le fait que Vince trouve un boulot le sortira de son rôle de boulet, et la même remarque est valable pour Drama. Les personnages sont beaucoup plus intéressants quand ils ont du boulot que lorsqu’ils se plaignent de ne pas en avoir, et 3 épisodes ont suffit à nous le rappeler, maintenant on peut passer aux choses sérieuses.
Quoiqu’il en soit, je serai là pour la suite.