Simon continue sa transformation en Super Hoodie, et sauve un jeune garçon d’une potentielle agression. Ce garçon, fan de comics, en est convaincu et tente de convaincre Simon : c’est un super-héros.

On aime

• Simon

Le personnage est bon. L’acteur est bon. A l’inverse de Robert Sheehan qui crevait l’écran par son charisme et son attitude "bigger-than-life", Iwan Rheon est un acteur dont le talent et la présence se font ressentir au long cours. Progressivement (mais pas lentement), il s’impose, il met son empreinte, et ce n’est pas seulement dû au départ du bouffeur d’écran. Déjà, l’an dernier, Iwan avait prit l’ascendant. Et aujourd’hui, avec un Rudy servant de "comic relief", les faits sont clairs, la star, c’est lui, et on en est ravis au Village.

• Le méchant de la semaine

Enfin il est gentil. Enfin, méchant. Bref, il est ambivalent et bien intentionné. Le jeune garçon fan de comics érige Simon en super-héros et le façonne à l’image des super-héros qu’il vénère. Il doit avoir un but. Un némésis. Pas de petite amie. Et vu que son pouvoir, c’est de modeler la réalité en la dessinant, tout devient plus facile. Encore une fois, le garçon est bien casté, plutôt bien écrit, et son destin assez mémorable.

• L’insertion d’un univers de super-héros

Par touches, l’an dernier, Misfits clignait de l’oeil en direction de l’univers des super-héros, alors que jusqu’ici (par snobisme), la série les évacuait rapidement. La notion même d’utiliser ses pouvoirs par altruisme n’était pas une option pour ces personnages qui sont, pour la majorité, égocentriques. Par le biais de Simon, les choses sont peut-être en train de changer, et le fantasme d’une série qui prend de l’ampleur de revenir à la charge.

• L’ambiance de l’épisode

C’est lent sans être trop long. Loin de l’hystérie qui gagne parfois les récits de la série. En fait, c’est le Simon-Alisha centric qui manquait l’an dernier, quand on se plaignait que leur arche narrative se retrouvait souvent coincée avec une intrigue au rythme diamétralement opposé. En retrouvant son aspect loners à suivre, la série retrouve la qualité de sa première saison.

• Kelly

Avec elle, c’est certain, on est à fond dans le character actor. Elle parle comme ça dans la vie, elle est comme ça dans la vie. Mais punaise, qu’est-ce qu’elle est drôle. A mille lieux de l’outrance parfois forcée de Rudy, chacune de ses incursions dans le récit est soit drôle, soit touchante.

Alisha

Risque de menacer Simon de le priver de confiture s’il parle encore de cette histoire de voyage dans le temps

On aime moins

• Le rappel constant à la storyline de Simon-du-futur

Simon : "il faut que je retourne dans le passé pour te sauver sinon tu vas mourir et ne pas tomber amoureuse de moi".
Alisha : "ne pars pas parce que tu m’as déjà sauvée, je suis en vie, donc ça ne sert à rien que tu y retournes, on ne peut pas changer le passé."
En substance.
Euh... comment dire ça poliment ? Soit Overman nous prend pour des imbéciles. Soit il le fait délibérément pour souligner via du méta l’incohérence complète de sa storyline majeure de la saison 2. Soit comme le verbalise Alisha, il n’y comprend rien aux "Terminator bullshit". Cette histoire devient franchement embarrassante, et n’est sûrement ressortie que pour créer un conflit d’intérêt entre Alisha et Simon concernant Super Hoodie. Pourtant, il aurait suffit de faire passer la pilule en montrant qu’Alisha a non pas peur qu’il reparte dans le passé, mais juste peur qu’il se blesse ou se tue. C’est largement suffisant comme nature de conflit, et bien moins gênant que de ressortir une histoire qui ne tenait pas debout.
J’attend avec impatience la ligne de dialogue de Simon ou Alisha, verbalisant Overman, qui dira "Toute cette histoire n’avait aucun sens. N’en parlons plus jamais.". SVP.

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