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21 Drum Street - Des raisons d’aimer NBC, malgré les mauvaises audiences

N°20: Moi je te "Peacock", NBC

Par Conundrum, le 21 mars 2013
Publié le
21 mars 2013
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Pour cette deuxième partie de saison, les audiences de NBC sont peu brillantes. Elle se retrouve reléguée derrière une chaîne hispanophone. Du coup, c’est très facile d’en faire le sujet de boutades ou d’analyses plus sérieuses sur les raisons de cet échec de leur politique de programmation. Le problème est que ça ne sert pas à grand chose.

Prévoir le succès d’une grille de network est bien évidemment impossible.

Le livre "Desperate Networks" revient sur le succès de la saison de ABC lors des lancements de Lost et Desperate Housewives et démontre parfaitement ce point. Alors, oui, avec le recul et les audiences, il est plutôt facile de montrer là où NBC s’est trompé. Mais, cet échec est bien différent de celui de la fin de l’ère Jeff Zucker.

Il y a quelques années, le boxon des coulisses du Today Show qui a vu l’arrivée de Jimmy Fallon au Late Show et celui de Conan O’Brian au Today Show a causé la disparition de la case drama de 22h de NBC.
Là, il y avait raison de s’inquiéter de la réduction du temps de prime time accordé aux dramas et surtout dans la case horaire qui a vu, entre autres, le succès d’Urgences. Toujours sous Jeff Zucker, on a eu le droit aux épisodes supersized de Friends et Will and Grace avec des versions plus longues dont l’humour et l’intérêt y étaient fortement dilués. Et si on ajoute à cela, l’arrivée de Donald Trump et de son The Apprentice dans la soirée comédie prestige du jeudi soir, la politique de NBC se devait d’être fortement critiquée.

Cette année, la donne est totalement différente.

Elle a, certes, de grandes difficultés à établir une connexion avec son audience, mais NBC vise la diversité sérielle. Pendant bien longtemps, et à mon plus grand bonheur, NBC se concentrait sur le développement de comédies prestigieuses pour travailler la base d’audience, pas formidable mais fidèle, de The Office.
Ainsi, Parks and Recreation et Community ont rejoint les rangs de la comédie de Greg Daniels et 30 Rock. Pour les mêmes raisons, la chaîne s’est débarrassé prématurément d’une sitcom à l’audience solide, My Name is Earl, qu’elle ne considérait plus compatible avec ces comédies haut de gamme. 

Cette saison, NBC a revu sa stratégie. NBC essaie. Il n’y a pas de redite de « succès » établis. Si sous le précédent régime, The Office a inspiré Parks and Recreation, le NBC nouveau passe sur le projet de série dérivée The Farm et préfère se diversifier. Et même si j’ai vite abandonné Goon et les Gays With Kids, je suis resté fidèle à Guys With Kids.
J’apprécie le fait qu’aucune des nouvelles comédies ne se ressemblait et aucune ne rappelait des comédies déjà existantes. Dans ce lot de nouvelles sitcoms, il n’y a ni succès populaire, ni succès critique mais l’initiative reste là. Du côté des dramas, NBC a aussi un peu de tout à l’antenne, si Deception et Do No Harm avaient des principes intrigants qui ne se sont pas confirmés par leurs exécution, la chaîne peut se vanter d’avoir Revolution et, dans une moindre mesure, Chicago Fire.

J’aime aussi la stratégie de revoir le nombre d’épisodes commandés à la baisse. Si Smash avait réussi à me convaincre de revenir après le pilote, ça ne m’aurait pas dérangé de dire au revoir au Braverman pendant l’hiver, si une série que j’aime prenait le relais. Là encore, avec l’arrêt de 30 Rock et la fin de saison avancée de Parenthood, je n’ai plus grand chose à regarder sur la chaine, mais j’aime que la nouvelle image de la chaine s’inspire des forces historiques de NBC : qualité et diversité. Si la première n’est pas encore au rendez-vous, la seconde est bien visible.

ABC n’a pas su capitaliser les succès de sa saison 2004 et peine à se trouver une identité propre. CBS reste la chaîne sans prise de risque avec des variations de ses succès grand public. FOX reste la chaîne pour jeunes adultes qui en fait trop et The CW se concentre sur les adolescentes.
NBC, en revanche, a souvent été un network prestigieux qui innove. A son meilleur, elle proposait un large éventail de comédies et des dramas populaires qui allaient du Caméléon à Urgences. Cette saison, cela va de Grimm à Chicago Fire.

Certe, la belle époque est très lointaine. Et entre temps, les Friday Night Lights et 30 Rock ont plus été des exceptions que la règle. L’année prochaine, si Community et Guys With Kids ne survivent pas à cette saison, je risque de n’avoir qu’une série à regarder sur NBC.
Mais malgré tout, NBC retrouve un peu de son intérêt. Ça n’a pas trop marcher cette année, mais j’espère que NBC va continuer d’essayer. Ça prendra du temps, et des échecs à la 1600 Penn, mais si cette stratégie débouche sur un nouveau The West Wing ou Frasier, je suis prêt à être patient.

Conundrum