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Zach Stone Is Gonna Be Famous - Avis sur les premiers épisodes de la fausse télé-réalité de MTV

Zach Stone Is Gonna Be Famous: MTV, c’est chouette - Episode 5

Par Jéjé, le 30 mai 2013
Par Jéjé
Publié le
30 mai 2013
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Après Death Valley, Teen Wolf, Awkward et Underemployed, Zach Stone Is Gonna Be Famous devient la nouvelle série de la chaîne que je suis avec grand plaisir en moins de deux ans.

Ca commence à m’inquiéter.

J’essaye de me rassurer en constatant que je suis avec autant plus d’intérêt les séries de CBS dont la moyenne d’âge du téléspectateur moyen de 67 ans.

Qu’est-ce que c’est ?

Zach Stone is Gonna Be Famous est la deuxième partie des jeudis soirs de la "télé-réalité hybride" de MTV.

Fiction utilisant les codes de la télé-réalité, la série est diffusée à la suite de The Show With Vinny, un talk-show qui utilise les mêmes codes, animé par un des anciens de Jersey Shore où les célébrités viennent discuter chez lui autour d’un repas avec ses amis et ses parents.

De quoi ça parle ?

De Zach Stone, un lycéen qui, au lieu de poursuivre des études à l’université, a engagé, en utilisant toutes ses économies, une petite équipe de tournage pour suivre sa vie dans l’espoir de devenir célèbre.

Projet qui déclenche consternation, embarras, incompréhension du côté de ses parents, de son frère et de ses deux plus vieux amis, mais le plus grand intérêt de la part de fille la plus populaire du lycée, bien décidée à prendre en marche le train de la télé-réalité.

C’est avec qui ?

Bo Burnham, interprète du rôle titre, également créateur de la série est un comédien de 22 ans, adepte de stand-up, révélé par internet, dont la réputation n’était pas arrivé jusqu’à moi.
Mais sachez qu’il est très apprécié d’Iris.
Qui apparemment n’a pas aimé (du tout) la série.

La seule tête connue pour moi, et pas la moindre, c’était Biff de Retour Vers Le Futur, qui joue le père (je sais, c’est l’ordre naturel des choses).

C’est bien ?

C’est vraiment très très chouette. En même un peu plus.

Zach Stone tient la promesse de son titre et de son pitch de départ : se moquer gentiment du culte de la célébrité et de la recherche de la notoriété pour la notoriété, en jouant avec les codes d’une télé réalité sur laquelle repose une grande partie de la grille des programme de MTV (Jersey Shore, Teen Mom, Buckwild...)
Mais là où il aurait été facile de se contenter d’un jeu de massacre, la série joue le jeu des personnages et du teen-show un peu tendre.

Les deux "Queen of Jordan", épisodes de 30 Rock fondés spécifiquement sur la parodie de Real Housewives, ont fonctionné car c’était des unitaires. La grosse caricature rejouée en permanence sur le même thème s’use assez vite, et, pour l’exemple, The Real Husbands of Hollywood, qui tente de capitaliser sur le long terme ce genre d’humour, tourne rapidement à vide [1].

Bo Burnham a eu l’intelligence de ne pas faire du personnage central l’archétype du narcissique impudique un brin stupide qui pullule dans les émissions de télé réalité (et dans leurs parodies).
On perçoit très vite derrière le comportement outrancier et égocentrique de Zach Stone les failles d’un adolescent (ou jeune adulte) mal dans sa peau et un peu paumé, qui vit dans l’ombre d’un petit frère à qui tout semble réussir.
Ce, grâce une interprétation de Bo Durhnam assez exceptionnelle, qui joue avec les limites de l’outrance gênante et de l’humiliation sans jamais les franchir, et une écriture fine et sensible des personnages secondaires. (Ce que ne parvenaient pas toujours à faire - Drum va me lancer des cailloux - Michael Patrick King et Lisa Kudrow dans The Comeback, qui avaient une légère tendance à utiliser une cruauté complaisante avec leurs personnages.)
En quelques épisodes à peine, et donc en quelques toutes petites scènes, la série fait vivre l’un des couples de parents les plus attachants de teen-shows depuis longtemps. On les sent osciller en permanence envers leur fils entre l’agacement, la déception et l’encouragement. C’est vraiment assez fort.

Je pensais trouver avec Zach Stone une farce un peu potache, je me retrouve face à un teen-show drôle, touchant et inspiré.
L’été commence bien.

Jéjé
P.S. Je crois vraiment qu’il va falloir que je me confronte à I Just Want My Pants Back. Ju a peut-être fait une erreur...
Notes

[1Je dois avouer que malgré toute ma bonne volonté pour un sujet que j’affectionne particulièrement, j’ai abandonné cette satire d’improvisation après trois épisodes.