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Lost
5.07 - The Life and Death of Jeremy Bentham
Roule, roule, roule, Locke la Loose !
vendredi 27 février 2009, par
Espérons simplement que le tournant en question sera moins chiant que les deux épisodes de transition qu’on vient de se taper coup sur coup. Mais j’y reviens.
Résumé Répétitif, à 27 épisodes de la fin
Quelque part dans le désert tunisien, Locke essaye de se mettre debout avec une fracture ouverte à la jambe. Il échoue. Plus tard, il essaye de tenir une conversation avec Charles Widmore sans se faire entuber. Il échoue. Ensuite, il essaye de convaincre Sayid de retourner avec lui sur Lildelost (il échoue), avant de tenter sa chance avec Hurley (il échoue), puis Kate (il échoue, et est obligé de se taper un discours sur l’Amour !).
Les choses se compliquent. Locke tente (sans succès) de tenir le téléspectateur éveillé, et décide de rendre visite à Helen, son amour perdu. Il échoue. Elle est morte. Voilà ce qui arrive quand on écoute cette conne de Kate.
Locke tente ensuite d’échapper aux gens qui veulent le tuer sans avoir d’accident de voiture. Il échoue (aux Urgences), où il a l’occasion de convaincre (enfin, d’essayer vainement de convaincre) le Docteur Ducon.
Déprimé, abandonné par tous, ébranlé par son absence totale de pouvoir de persuasion, Locke décide de se suicider. Il échoue. Remotivé par Ben, Locke se sent prêt à reprendre sa quête, et essaye de rester en vie suffisamment longtemps pour proposer à n’importe qui de l’accompagner sur une île maudite. Il échoue.
Trente secondes après avoir décidé de ne pas mourir, Locke est en effet étranglé par Ben. C’est ce qu’on appelle la poisse.
Plus tard, sur Lildelost, Locke respire beaucoup mieux.
Les Longueurs de Locke la Loose
Avec 316 et The Life and Death of Jeremy Bentham, Damon Lindelof et Carlton Cuse signent deux épisodes à la suite, indispensables dans l’avancée de la saison, mais qui souffrent malheureusement de problèmes très proches.
Leur structure est quasiment identique, une introduction très forte, un développement chiant comme la mort, et un épisode qui remonte la pente sur les dernières minutes, et dans les deux cas, je suis resté sur ma faim.
La faute à des péripéties peu passionnantes (les préparatifs de Jack pour l’un, les faces à faces successifs (et vains) de Locke pour l’autre) qui m’ont donné l’impression que les scénaristes se sentaient obligés de combler certains trous dans leur intrigue. Malheureusement, dans un cas comme dans l’autre, je ne suis pas sûr que c’était très nécessaire.
A priori on savait que, sous son nouveau nom de chouette philosophe, Locke, avait rencontré les Oceanic 6 (et le Vieux Walt) dans le but de les faire retourner sur Lildelost. Et on savait également qu’il avait échoué. Hé oui. A partir de là, ses scènes avec Sayid, Hurley et Kate m’ont paru complètement inutiles, et celle avec Walt insatisfaisante, trop courte, voire carrément énervante de par son potentiel gâché.
D’ailleurs, en parlant de potentiel gâché, faire revenir Lance Reddick dans le rôle d’Abbadon juste pour lui faire jouer les chauffeurs et le tuer, ce n’était pas la peine.
Si l’épisode s’en sort quand même mieux que le précédent, à mon goût, c’est déjà parce que Terry O’Quinn est un bien meilleur acteur que Matthew Fox, même si il s’est déjà vu offert des choses plus intéressantes à jouer que le vieux dans son fauteuil roulant qui essaye de se faire des amis (et échoue).
Ensuite, l’épisode reçoit un certain coup de fouet lorsque Locke rencontre enfin Jack et Ben. Pour le premier, et même si c’est assez difficile de se concentrer en présence de sa barbe ridicule, la scène est réussie, les deux personnages retombant dans leurs pires travers, et la petite réflexion sur le père de Jack est surprenante, et plutôt satisfaisante. Il y a de quoi être content de voir que même si sa conversation avait encore été interrompue par un flash, Locke a quand même réussi à comprendre à qui il devait passer un petit coucou. Et c’est sans parler du fait que cette révélation offre une dernière justification, pas forcément nécessaire mais appréciée, à la transformation de Jack en barbu tendance suicidaire qui prend l’avion pour se crasher.
Quant à la scène que partagent Locke et Ben, elle est toute aussi réussie, même si elle reste moins surprenante. On sait en effet que Locke va mourir, on se doute bien qu’il y a un twist, la conclusion parait évident... mais la scène ne perd pas en intensité pour autant.
Tout ça pour dire que, quand on n’était pas en train de grave s’emmerder, il était plutôt sympa cet épisode. Mais un peu chiant. Mais sympa. Mais chiant.
La Petite Partie Plutôt Pointue
Je n’ai rien remarqué de Plutôt Pointu cette semaine. A part une petite carte de Lildelost, bien vide mais peu propice à la moquerie annuelle (ça viendra, j’en suis sûr), et un papier rempli de schémas bien rigolos (quand on fait arrêt sur image) qui parle d’espace-temps, d’espace et de temps réels, et... "d’espace et de temps imaginaires". La Fée Clochette n’est pas loin.
Donc oui, rien de pointu, pas de référence qui remonte à la saison 1, donc je me contenterai de relever un parallèle plutôt important entre cet épisode et le précédent : Locke et Jack n’ont jamais paru aussi sereins qu’à leur retour sur l’île. Peut-être que maintenant, ils pourront enfin vivre pleinement leur Grand Amour sans se déchirer. Quand ils seront sur la même île. Et à la même époque. C’est pas gagné.
Et oui, la dernière fois qu’on a vu cette putain de MiniLildelost, c’était dans l’épisode où le Docteur Ducon jouait au cerf-volant avec Bai Ling. Brrr...
La semaine prochaine, je vous expliquerai que si j’ai rendu cette critique un peu plus tard que les précédentes, c’est pour décomplexer mes collègues perdusiens, et frustrer toute la communauté sériephile internetienne. Et pas parce que j’étais occupé.
Et on parlera un peu de Lost.