FOCUS — Les Beaux Mecs
Bientôt sur France 2
Par Sullivan Le Postec • 25 janvier 2011
Les deux premiers épisodes de la série "Les Beaux Mecs" sont projetés ce soir en avant-première au FIPA. Pourquoi c’est un événement.

« Les Beaux Mecs ». La première fois que j’en ai entendu parler c’est quand son réalisateur Gilles Bannier (Illustration de droite, sur le tournage des "Beaux Mecs") m’en a touché quelques mots, alors qu’il assurait la promotion de la deuxième saison de « Reporters ». Cela fait donc presque deux ans que l’équation Virgine Brac + Gilles Bannier sur un projet original me fait saliver. Depuis, chaque bout d’info supplémentaire a augmenté mon désir. Et ça y est, nous voilà au bout du tunnel. Avec « Xanadu » et « Downton Abbey », ces "Beaux Mecs" sont clairement un des meilleurs coups du FIPA en matière de fiction cette année.

Pour les distraits, Virginie Brac a fait la preuve de son talent en transformant les vignettes de la première saison de « Engrenages » en de vrais personnages tout en failles, en même temps qu’elle développait (avec la complicité d’Eric de Barahir, également à l’œuvre sur « Les Beaux Mecs » ) une intrigue riche et passionnante. Gilles Bannier sait nous réconcilier avec une caméra à l’épaule sur-utilisée par son soin de l’image et la manière qu’il a de choyer ses acteurs pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. La série est en outre produite par Christine de Bourbon Busset pour, Lincoln TV, déjà derrière « Pigalle la nuit ».

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Gilles Bannier derrière ses acteurs, dont Simon Abkarian, à droite
Photo ©France 2 – Lincoln TV – Thibault Grabherr

Un beau mec, c’est un bandit à l’ancienne, classieux et respectueux des codes et des règles de la profession. L’un d’eux, Tony Roucas (le génial Simon Abkarian) s’évade de prison en compagnie de son compagnon de cellule, Kenz (Soufiane Guerrab), un Caïd de Cité. Ces deux-là, issus de deux mondes si différents, n’avaient rien à se dire quand ils partageaient leur cellule. Ils vont devoir compter l’un sur l’autre dans leur cavale commune.
Cette cavale est pour Tony un voyage dans son passé, en quête de ceux qui l’ont trahi et l’ont fait tomber. A chaque épisode, son flashback vers une période de la vie de Tony. C’est l’histoire d’un destin dans le monde du banditisme, et c’est le récit des relations entre Tony et les différentes femmes de sa vie...

La promesse est à la fois celle d’une histoire profondément française et d’audaces dramaturgiques dignes du meilleur de la fiction internationale. Le générique, aperçu lors de la soirée de remise des prix de la Procirep, nous a fait envie.

Et puis « Les Beaux Mecs », on peut aussi espérer que ce soit pour France Télévisions, et pour France 2 en particulier, une sorte de retour dans la Cour des grands. En effet, après une longue période de jachère de la fiction contemporaine dont la responsabilité incombe à l’ancienne équipe dirigeante de France Télévisions, Patrick de Carolis et Patrice Duhamel, elle est un des premiers signes d’une reprise en main.
Il ne reste plus qu’à espérer que France 2 saura ne pas sacrifier la série par une programmation hasardeuse, comme France 3 le fait depuis maintenant des années ("1788... et demi", série historique décalée et pop-rock a été la plus récente sacrifiée de la case du samedi soir, après "Les Oubliées" ou "La Commanderie". Une case hyper contre-productive qui donne une prime à tous les projets dépassés en terme d’histoire, d’enjeux, de tons et de styles. On croise les doigts !

Notre verdict à chaud sur les deux premiers épisodes des "Beaux Mecs" sera en ligne dès demain.

Dernière mise à jour
le 25 janvier 2011 à 13h34