Nous voilà pour la première fois confronté à un final de mi-saison de « Doctor Who ». A cette étape qui représente chaque année le creux de la série, Steven Moffat insère un segment hautement mythologique qui adresse quelques-unes des questions en suspens depuis le début de cette saison… et une question en suspens depuis trois ans : qui est River Song ?
Critique des autres épisodes inédit de la saison 6 diffusés le samedi 26 mai sur France 4 :
Scénario : Steven Moffat ; réalisation : Peter Hoar.
Amy a donné naissance à son bébé, Melody Pond. Madame Kovarian et son armée, composée de Marines anglicans alliés aux Moines Sans Tête, se préparent à l’arrivée du Docteur. Celui-ci et Rory sont en train de rassembler leur propre armée en recrutant des soldats parmi les gens que le Docteur a aidé et qui lui sont redevables.
A Demon’s Run, la base militaire où est retenue Amy, le Docteur s’élève plus haut que jamais en parvenant à maîtriser l’armée opposée sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée. Mais la chute est sévère quand il s’aperçoit qu’il est tombé dans un piège : Melody a été remplacée par un Ganger. L’enfant d’Amy et Rory a été conçu à bord du Tardis et exposé au Time Vortex. Cette exposition, via l’Untempered Schism qui se trouvait sur Gallyfrey, est ce qui a transformé les Gallifréens en Time Lord, et il semble que la même chose soit arrivée au bébé d’Amy. C’est pour cela que Madame Kovarian a enlevé Melody Pond et entend contrôler son éducation, pour en faire une arme contre le Docteur, un adversaire à sa hauteur.
Que va devenir cette enfant ? Le plan de Madame Kovarian va-t-il réussir ? On a déjà en partie la réponse à cette question. Parce que Melody Pond, c’est River Song.
« A Good Man Goes to War » est un épisode déroutant. Parce que Steven Moffat prend beaucoup de risques. Une structure étonnante, un propos amené subtilement, et près de vingt minutes au début de l’épisode sans que le Docteur apparaisse. Pourtant, l’épisode en dit beaucoup sur le personnage.
Il est dit souvent à propos de Steven Moffat, comme de Russell T Davies avant lui, que diriger « Doctor Who » c’est le job de leur vie. Je ne suis pas sûr que l’on se représente assez bien ce que cela signifie, que l’on se rend vraiment compte que l’un comme l’autre ont grandi avec la série, qu’ils en sont des fans depuis leur enfance, qu’ils pensent à « Doctor Who », sont univers et ses histoires depuis toujours. On en avait eu un exemple avec l’anecdote de la possible absence des Daleks dans la première saison, qui avait montré qu’en arrivant sur la série, Russell T Davies avait déjà en tête nombre d’intrigues qui allaient occuper ses cinq ans à sa tête. On en a un autre exemple ici avec la géniale idée de la signification du mot Docteur. Chacun partait du principe que le Docteur avait choisi ce nom à cause du sens qu’on lui attribue. Mais pour Moffat, quelle que soit la signification originale du mot Docteur sur Gallifrey, c’est l’action du personnage, ses nombreuses interventions sur Terre, qui sont à l’origine de son sens Humain, qui désigne un savant et/ou un soignant. L’action du Docteur se prolonge et se transforme, et l’on découvre que pour les gens de la Forêt Gamma, Docteur signifie Guerrier.
Cette idée astucieuse sur le sens du mot avait été spoilée. Par Steven Moffat lui-même. En janvier 1995. A l’époque simple fan de « Doctor Who » parmi d’autres, Moffat avait écrit dans un newsgroup [1] le message suivant [2] :
Here’s a particularly stupid theory. If we take "The Doctor" to be the Doctor’s name - even if it is in the form of a title no doubt meaning something deep and Gallifreyan - perhaps our earthly use of the word "doctor" meaning healer or wise man is direct result of the Doctor’s multiple interventions in our history as a healer and wise man. In other words, we got it from him. This is a very silly idea and I’m consequently rather proud of it.
Voici une théorie particulièrement stupide. Si l’on considère que ‘‘Le Docteur’’ est le nom du Docteur – même si c’est sous la forme d’un titre qui a sans doute une signification profonde en Gallyfréen – peut-être que notre usage terrestre du mot Docteur pour désigner un guérisseur ou un sage est un résultat direct des interventions multiples du Docteur dans notre histoire comme un guérisseur ou un sage. En d’autres mots, la signification vient de lui. C’est une idée assez folle et par conséquent j’en suis très fier.
Le Docteur s’en va affronter une armée sur les dents, hyper-préparée à le combattre, et il le fait avec sa propre armée de soldats surentrainés et peu tendres. Pourtant, il règle la situation, ou croit la régler, sans une goutte de sang versée — ce qui recèle quand même un certain mérite, puisque pour que le piège fonctionne, les Marines Anglicans ne sont pas dans la confidence des plans réels de Madame Kovarian. Peu après, le Docteur découvre qu’il a été abusé. Qu’il a envoyé à la mort des gens pour protéger une chimère. Que Melody Pond a été enlevée et qu’il n’a aucun moyen de la retrouver, sans compter qu’elle va être élevée pour devenir son ennemie. Et même Amy refuse qu’il la touche. Oui, le Docteur tombe très bas à cette occasion. Et cette chute est l’occasion d’une révélation.
Certains critiquent le fait que depuis que Steven Moffat a pris les rênes de la série, le Docteur est au cœur des plans des méchants de la série. Il s’agit moins pour lui de protéger une tierce partie d’une invasion ou d’une destruction, que de se protéger lui-même de pièges qui le visent directement. Je nuancerai ce point de vue en éliminant le pluriel : depuis le début de la saison 5, le Docteur est confronté à UN piège qui le vise. D’une façon en partie encore obscure, Madame Kovarian, le Silence et les failles, la mort du Docteur, la petite fille et River Song sont tous des éléments imbriqués les uns dans les autres d’une seule et même intrigue.
Surtout, ce qui me semble intéressant, c’est que je ne pense pas que Steven Moffat créé ce problème. Au contraire, « A Good Man Goes to War » rend apparent le fait qu’il est en train de le résoudre.
Il y a au centre de cela une simple question de logique. A force d’intervenir pour contrecarrer les plans des méchants partout et tout le temps, forcément le Docteur se fait remarquer. Et la série a déjà fait plusieurs fois référence à la réputation du Docteur et à sa notoriété. A partir de là, que les méchants en viennent à penser que le plus simple est de se débarrasser du Docteur avant de tenter de mettre leurs plans en action coule plutôt de source.
Le Docteur réalise cela, et les conséquences de son statut de célébrité / chef de guerre / Dark Legend. Il réalise donc aussi qu’il sera sans doute préférable pour lui de trouver le moyen de se faire oublier. On ne peut pas s’empêcher de penser que l’annonce de sa mort serait un bon moyen d’empêcher ses ennemis de s’en prendre directement à lui et à ses proches. Ce qui nous renvoie au premier épisode de cette saison, autant qu’au teaser du prochain épisode, « Let’s Kill Hitler », qui nous montre un squelette tenant un tournevis sonique...
J’ai lu une critique anglaise de l’épisode qui accusait gentiment Steven Moffat de s’attribuer les épisodes à gros budget en laissant aux autres le soin de se débrouiller avec les épisodes fauchés. Il y a un peu de vrai là-dedans, mais quand même le reproche me semble un peu injuste.
D’abord, d’autres que Steven Moffat peuvent écrire des épisodes couteux, et si « The Doctor’s Wife » a été reporté d’une saison, c’est justement parce qu’il était extrêmement cher. Surtout, c’est mettre de côté le fait que « A Good Man Goes to War » est extrêmement bien écrit et bien produit, et que son budget est très certainement beaucoup moins important qu’il n’en a l’air. L’épisode se passe à 90% dans un seul décor (et le fait drôlement bien oublier). Moffat fait aussi des choix d’économie quasi-invisibles : faire revenir Danny Boy et les avions de « Victory of the Daleks », c’est réutiliser des modèles CGI qui existent déjà et ne coûtent donc rien en création. Même chose pour Neve McIntosh et Dan Starkey qui ont déjà joué respectivement une Silurienne et un Sontaran auparavant. Le téléspectateur (très) attentif les reconnaîtra peut-être, mais attendant la production fait l’économie de la création de masques moulés sur de nouveaux acteurs, qui est ce qui coûte très cher dans ce type de maquillage respectant l’individualité et l’expression des acteurs.
Ce qui caractérise un grand chef de guerre, c’est sa capacité à soulever une armée. Et la première partie de l’épisode nous montre que le Docteur peut faire ça en un claquement de doigt. Le Docteur est un chef de guerre, en tout cas il l’est devenu. Cette idée a été auparavant esquissée dans le final de la saison 4, « Journey’s End » quand Davros avait démontré au Docteur qu’il transformait ses compagnons en soldats.
Steven Moffat traite de la guerre de manière particulièrement intéressante en s’intéressant aux soldats, aux raisons multiples pour lesquelles on peut être amené à s’engager, et à la manière dont un simple soldat n’est pas forcément comptable des raisons pour lesquelles les dirigeants ont décidé de la guerre. Ainsi, l’épisode nous présente des personnages sympathiques dans les deux camps : sans même parler de Lorna Bucket, qui change de camp, il y a du côté des ‘‘méchants’’ Thin One et Fat One, couple-marié-de-religieux-soldats-gay.
L’une des audaces de Steven Moffat dans cet épisode est de se concentrer sur des personnages inconnus plutôt que de mettre en avant les personnages déjà croisés, qui se contentent de bref caméos, tel le Pirate Avery et Danny Boy de « Victory of the Daleks ».
Et ces nouveaux personnages sont extrêmement réussis et intéressants, et donnent même carrément des envies d’encore. Le Sontaran-infirmier, le couple formé par la Silirienne Madame Vastra et Jenny et Lorna Bucket sont des personnages parfaitement identifiés malgré un temps d’antenne limité, non dénués de richesse et de profondeur. Le Commander Strax réduit au rang d’Infirmier pas vraiment capable d’admettre qu’il a pris goût à cette nouvelle vie et la jeune fille marquée de façon indélébile par le Docteur au point de lui donner sa vie alors qu’il ne se souvient même pas d’elle, voilà des moments mémorables ! Tout cela fait d’autant plus passer le groupe du double épisode précédent pour des pantins sans personnalité.
Ce qui rend cet épisode étrange, mais à mon sens c’est positif, c’est qu’alors que le Docteur rassemble une armée, se prépare à la guerre, alors que le cœur de cette armée se retrouve à combattre après avoir cru réussir à l’éviter, toutes choses qui seraient le climax de n’importe quel autre série, on sent continuellement que le véritable climax est à venir et qu’il est ailleurs.
River Song est apparue il y a trois ans dans la saison 4, comme un teaser fascinant des années à venir. Depuis le premier instant, j’ai adoré le personnage. (Dans l’ensemble, je crois que cela s’est vu dans mes critiques !)
Je peux admettre que, lors de la saison 5, la série a couru le risque de transformer River Song en un gimmick, même si je pense que la qualité d’écriture de Moffat, mais aussi la qualité de jeu d’Alex Kingston, l’ont élevée au-dessus de ça. Néanmoins, cette nouvelle saison a d’ores et déjà pour elle le mérite d’avoir amené le personnage encore plus loin.
La charge émotionnelle portée par River Song est désormais réelle, et sincère. C’était déjà apparent dans les deux premiers épisodes de la saison, notamment lors de la scène où elle se confie à Rory sur la tragédie que représente pour elle de vieillir — c’est-à-dire de voir le Docteur lui devenir de plus en plus étranger — mais aussi lors de son très émouvant dernier/premier baiser avec le Docteur.
Cela se confirme aujourd’hui. River Song / Melody Pond apparaît dans deux scènes de cet épisode (du moins hors de son état de bébé). Et malgré les vaisseaux spatiaux, les explosions, et la galerie de personnages réussis évoqués plus haut, ces deux scènes resteront aisément comme les plus mémorables. Pas parce que le reste n’était pas à la hauteur, mais parce qu’elles étaient exceptionnelles. Dans la scène finale de l’épisode, sur un fil pendant plusieurs minutes, Alex Kingston est étourdissante de subtilité et de justesse.
L’occasion aussi, de relever que Steven Moffat offre quelques jolis moments à Rory qui reste l’un des meilleur éléments de la période actuelle (et qui a un formidable mouvement de scalp dans sa palette d’acteur) tandis que le jeu de Karen Gillan a vraiment gagné en maturité depuis un an et demi. Elle aussi était formidable cette semaine.
River Song est donc Melody Pond, la fille d’Amy et de Rory. Je me range à l’avis de Steven Moffat exprimée dans le « Doctor Who Confidential » de cette semaine : la plupart du temps, les réponses c’est chiant. Sauf dans les cas rares où la réponse est plus compliquée que la question. Et c’est le cas ici.
Pour moi, la révélation n’était pas une surprise, mais j’ai tout de même trouvé la fin de l’épisode formidable. Parce même si je l’avais vue venir, cela restait une confirmation d’importance, et surtout parce que toute cette longue scène est tellement brillamment écrite, mise en scène et jouée qu’elle est incroyablement émouvante.
Cette émotion, elle l’atteint par la montagne russe qu’elle représente. Le Docteur s’est fait berner, et à cause de cela, une enfant a été enlevée à sa mère et sera privé d’elle alors qu’elle va grandir. Mais l’arrivée de River Song et sa révélation colore cette terrible réalisation d’une nouvelle façon : au bout du compte, le plan de Madame Kavarian va échouer et Melody Pond ne sera pas l’ennemie du Docteur — en tout cas à un moment donné elle cessera totalement de l’être. Surtout, River Song n’est pas venue à la bataille de Demon’s Run parce qu’elle ne veut pas changer ce qu’il s’y est passé : cela signifierait réécrire son histoire avec le Docteur et on a vu qu’elle était prête à mourir plutôt que de faire ça. Le Mal de cette situation est le prix à payer pour le grand Bien qui va en découler.
Mais pourquoi cette révélation n’a pas été pour moi une surprise ? Les deux épisodes d’ouverture de la saison donnaient quelques indices, dont le plus probant était la tentative de River de tirer sur l’astronaute suivi de son « of course not » — sous-entendu : bien sûr elle ne pouvait pas se tuer elle-même plus jeune.
Ce qui m’a définitivement persuadé de cette hypothèse, c’est cependant autre chose : un mystère de la fin de la saison 5. Pourtant, si « A Good Man Goes to War » confirme la conclusion à laquelle j’étais arrivé, il semble contredire mon raisonnement.
Dans « The Big Bang », alors que le Docteur reboote l’Univers, on nous explique que chacun retrouvera ensuite la place dans le temps qui est la sienne. Sauf que quelques minutes plus tard, une fois le reboot effectif, on retrouvait River Song se baladant sur la Terre contemporaine, le jour du mariage d’Amy et de Rory, alors qu’on nous avait toujours indiqué jusque-là que son époque était le 51e siècle. Steven Moffat avait expliqué que ce mystère trouverait une réponse.
Il m’avait semblé que la chambre d’orphelinat de la petite fille dans « Day of the Moon », située dans les années 60, pouvait constituer une réponse. Si la fille d’Amy était née dans les années 60, et si cette fille était River Song, alors sa présence et son âge au moment du mariage d’Amy et de Rory faisaient sens. Et les complications temporelles (elle est née avant sa mère, a vécu la majorité de sa vie dans un lointain futur), pouvaient expliquer qu’elle se souvienne de plus de choses qu’Amy et Rory, puisqu’elle est un very complicated time event, pour reprendre l’expression du Docteur.
Le problème, c’est que cette théorie a beau m’avoir conduit à la solution, elle n’est pas vraiment confirmée par cet épisode, qui semble suggérer que Melody est née au 51e siècle dans la base de Demon’s Run. Il reste quand même une part de doute : nous n’avons pas assisté à l’accouchement, il est possible qu’il ait eu lieu ailleurs. La manière dont le script fait exprimer à Amy et au Docteur qu’ils sont, l’un comme l’autre, persuadés qu’elle a passé tous ses mois d’enlèvement sur la base (il est confirmé qu’elle a été échangée entre « Christmas Carol » et « The Impossible Astronaut ») peut même paraître suspecte.
Ce qui m’attire dans le personnage de River Song, c’est qu’il est évident qu’on assiste en direct à quelque chose qui restera inscrit dans l’histoire de « Doctor Who », qu’on parlera dans quelques décennies de la première apparition du personnage de la même manière qu’on se replonge aujourd’hui dans les archives pour découvrir les débuts des Daleks ou du Maître. Avec ce personnage, Steven Moffat laisse une empreinte qui va rester. Et les révélations de « A Good Man Goes to War » laissent entendre qu’elle va rester même encore plus longtemps que je ne l’avais imaginé.
C’est une différence avec Russell T Davies, dont l’héritage à la tête de « Doctor Who » est plutôt immatériel, et concerne notamment le traitement du personnage du Compagnon comme à un héros à égalité avec le Docteur, ainsi que quelques monstres mineurs comme les Judoon ou les Oods.
Cet héritage consiste aussi en creux en certains choix de RTD, comme celui de faire disparaitre les Time Lords de la série. Sauf que le problème d’un tel héritage par l’absence, c’est qu’il y aura forcément un jour où les choses partiront de travers, où un imbécile sera mis à la tête de la série, et où les Seigneurs du Temps reviendront pour de bon, ce qui fait que leur absence cessera d’être un héritage pour devenir une parenthèse.
Jusque-là, je pensais que River Song resterait dans l’histoire comme étant la (première) femme du Docteur, et un personnage que l’on retrouverait tout au long du run de Steven Moffat. C’était important, mais c’était limité : je pensais que Moffat terminerait le parcours du personnage avant de quitter la série, et il fallait aussi compter avec une autre limitation : le nombre d’années pendant lesquelles il sera possible d’utiliser Alex Kingston en prétendant qu’elle ne cesse de rajeunir n’est pas infini.
Mais « Day of the Moon » et « A Good Man Goes to War » ont changé tout ça. Melody Pond / River Song peut se régénérer. Et on peut d’ores et déjà imaginer qu’elle l’a fait plusieurs fois. Elle a d’autres visages, qui sont dans son passé, mais dans le futur du Docteur. L’époque pendant laquelle River et le Docteur sont mariés n’est pas limitée par Alex Kingston. Elle peut, et va probablement, s’étendre sur des années et dépasser tant Kingston que Moffat. Alors oui, River Song / Melody Pond est au moins aussi importante que le Maître ou les Daleks, et cela fait très longtemps que la série n’avait pas introduit un nouvel élément la changeant aussi profondément...
Un épisode déroutant parce qu’il ne se conforme pas aux attentes du téléspectateur. Mais il est riche, intelligent, subtil, émouvant et franchement stimulant pour la suite de la série, non pas seulement en 2011, mais aussi dans les années à venir. Une grande réussite qui se bonifie au fil des revisionnages.
A Tragic mistake
En septembre dernier, Steven Moffat avait teasé au Doctor Who Magazine le contenu de cet épisode 7. Au milieu des éléments qui s’expliquent maintenant parfaitement, Steven Moffat avait indiqué ‘‘You will cry out in horror as Rory Williams stumbles to the brink of a tragic mistake / vous pousserez un cri d’horreur tandis que Rory trébuchera au bord d’une erreur tragique’’. Aujourd’hui, interrogé par un fan sur la signification de cette annonce, Steven Moffat a déclaré : “Heu. J’ai coupé ce passage. Chut…”.
Odd
Un autre qui a disparu quelque part, que ce soit dans une faille ou plus vraisemblablement sur la table de montage, c’est un Ood. Le crédit de création du monstre apparaît dans le générique de fin de l’épisode alors qu’aucun n’est visible dans la version finale.
Des questions, des réponses
Revenons en arrière et à notre liste de questions posées en conclusion de la critique de l’épisode 6x02 :
« Doctor Who » a beaucoup été accusée ces six dernières semaines d’être devenue une sorte de « Lost » bis posant des questions sans apporter de réponse. On constate qu’on en est loin !
Prélude
Lors de sa diffusion en Grande-Bretagne, cet épisode a été précédé de quelques jours par la mise en ligne sur le site officiel d’un Prélude. Une scène originale montrant le personnage de Dorium et les Moines Sans Tête, que vous pouvez découvrir ci-dessous :
Septembre
« Doctor Who » devrait être de retour en septembre pour six nouveaux épisodes. Mais entre-temps, « Torchwood » arrive d’ici un mois pour tout l’été, et ces six prochains épisodes de « Doctor Who » devraient eux-mêmes êtres immédiatement suivis par les six épisodes de la saison 5 de « Sarah Jane Adventures » puis le prochain spécial de Noël. Si on ajoute que Steven Moffat sera en France à l’occasion de la prochaine Comic Con, on doit dire qu’on ne devrait pas trop manquer de Whoniverse en 2011.
Dernière mise à jour
le 26 mai 2012 à 22h44
[1] Pour les jeunes lecteurs de cette critique, les newsgroups sont un vieux truc des origines de l’Internet : en gros l’ancêtre des mailing-listes, qui sont elles-mêmes l’ancêtre des forums modernes.
[2] Déniché par un posteur du forum Gallifrey Base