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Les Moments du Mois - Sept moments séries qui nous ont marqué pendant le mois de février

2015: Février 2015 en Sept Moments Séries

Par la Rédaction, le 1er mars 2015
Publié le
1er mars 2015
Saison Février
Episode Février
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Les Moments du Mois, c’est le rendez-vous mensuel de pErDUSA où... oh putain... TOUS les membres de la rédaction se réunissent pour parler des séries qu’ils ont regardées pendant le mois écoulé. Tous ! Pour la première fois depuis... ça n’était jamais arrivé.

C’est donc la première fois que la rédaction toute entière est réunie dans la même chronique, depuis qu’elle a été lancée il y a pile deux ans.

Je ne sais pas vous, mais moi ça me fout une de ces pressions !
J’espère vraiment qu’ils avaient des trucs passionnants à raconter !

Si ça n’est pas le cas, vous pourrez toujours vous rattraper sur ce que certains ont écrit ce mois-ci. Comme une critique du final de Parenthood, un bilan à mi-saison de Black Sails, un passage en revue des séries FXX, et le premier volet (sur cinquante-deux prévus) de la plus grande aventure littéraro-journalistique publiée depuis au moins trois siècles.

En attendant, place à la rédaction.

Toute la rédaction.

1 Parks and Recreation

Saison 7 - Series Finale

24 février / Et donc, le documentaire, il servait à quoi ?
Par Conundrum

La fin de Parks and Recreation était très cool. C’était plein de bons sentiments sans être trop mielleux, non c’était bien, c’était… cool... mais je ne l’ai pas autant aimé que cela.

Si cette dernière saison était bien plus réussie que ce que j’attendais, on est encore très loin de la belle époque de Snake Juice et de « Pikitis ! » ! Du coup, je ne suis pas triste de voir la série partir, c’était une fin agréable mais pas si mémorable.

Tout le monde a eu sa fin heureuse, je suis content de voir que les scénaristes n’ont pas oublié Craig et Jean-Ralphio dans les flash-forwards, mais ce final — encore une fois, cool, bien et tout et tout — m’a quand même un peu perturbé. Oui, parce que c’est bien beau tout ça, mais il servait à quoi le documentaire ?
The Office avait fait de ce point tout un arc en fin de saison et avait très bien géré la chose. Les caméras étaient partie intégrante du principe de The Comeback jusqu’à son touchant épilogue. Mais je n’ai pas d’explications pour Parks and Recreation.

Et ça me gêne un peu.

Le documentaire est un exercice de style risqué. Le fait d’avoir les « talking heads », ces moments où le gang de Pawnee parle à la caméra, ou les moments volés des cameramen doivent se justifier. Comment expliquer qu’on puisse suivre tous ces gens dans les moments les plus intimes (comme une discussion sur la volonté d’avoir des enfants, un enterrement ou un accouchement !) ? Sans que ce soit un élément important de l’intrigue, j’aurais au moins aimé avoir une référence ou un semblant d’explication. Là, j’ai juste eu l’impression que les scénaristes ont choisi la facilité en ignorant totalement le sujet. Ça m’a un peu déçu, je dois l’avouer.

Bon, ça ne m’a pas empêché d’apprécier le finale, de sourire bêtement quand j’ai vu Ron sur son canoé, d’être ému au « Ann is here !  » ou de rire au « A fucking library ? ». En soi, ce n’est pas très grave. Ce n’est pas non plus mon plus gros problème avec le finale. La vérité est que, aussi réussi soit il – cool, bien, et tout, et tout — j’aurais aimé ressentir la même chose qu’à la fin de 30 Rock ou même de The Office.
A défaut d’avoir une explication sur le documentaire, j’aurais aimé ressentir plus ou rire un peu plus. C’était bien, c’était même plus que bien, mais quand je me rappelle de Parks and Recreation, je me rappelle de la superbe saison 2 et des bons moments parsemés dans les saisons suivantes inégales. Je ne suis pas triste de voir la série partir car ses meilleurs moments étaient bien loin. Je suis juste satisfait que la série ait pu se conclure en ses termes.

Bon, je suis quand même triste de savoir que je ne reverrais plus jamais Jean-Ralphio et Mona-Lisa Saperstein. Ça, ça fait mal…

2 Fresh Off The Boat

Saison 1 - Episode 4 - Success Perm

10 février / Constance Wu est formidable
Par Feyrtys

Personne ne semble avoir retenu les leçons de Cougar Town chez ABC. Non, Fresh Off The Boat n’est pas un titre acceptable pour une série.

Comme ça avait été le cas pour la comédie de Bill Lawrence et Kevin Biegel, Fresh Off The Boat souffre d’un titre qui donne une fausse (et très mauvaise) image de la série. Donc je vous rassure, Fresh Off The Boat n’est pas une comédie raciste qui se moque des immigrés chinois aux États-Unis, tout comme Cougar Town n’a jamais été une comédie qui se moque des femmes de plus de 40 ans aspirant à une vie sexuelle (tout du moins, pas depuis son pilote).
D’ailleurs, en parlant de pilote, celui de Fresh Off The Boat est probablement l’épisode le plus faible de la saison jusque-là. Alors, tenez bon.

Tenez bon parce qu’à la clé, je vous le promets, vous tomberez sous le charme de Constance Wu et son immense talent comique. Si Fresh Off The Boat avait été une comédie des années 60, la série aurait d’ailleurs tout gagné à s’appeler The Constance Wu Show, car c’est vraiment autour d’elle que tout s’articule. Le père, les enfants, la belle-mère, les voisines, ils ne sont tous qu’un prétexte à faire briller cette actrice et son personnage (somme toute classique) de mère impitoyable.

Si j’ai choisi cet épisode, c’est parce que c’est à ce moment-là que la série sort (enfin) de la mise en place éculée de nombreuses sitcoms familiales où la mère est aussi sévère que le mari est immature. Jessica et Louis (Randall Park) y apparaissent comme une équipe soudée face à l’invasion de leur famille.

Les épisodes suivants renforcent cette tendance, et la série a pour le moment évité de faire rire sur la seule base de stéréotypes offensants et de généralités racistes, pour se concentrer sur une famille légèrement excentrique à la fin des années 90. Elle s’en sort même mieux que Black-ish sur le même terrain !

3 Banana

Saison 1 - Episode 2 - Scotty

février (et un peu janvier) / Il y a plus de vitamines dans la banane que dans le concombre
Par Jéjé

Ce mois-ci, je vais tricher un tout petit peu. Je ne vais pas choisir un seul moment, je vais en picorer plein parmi les cinq premiers épisodes de Banana. Sans me sentir trop coupable, puisque le principe même de la série est de présenter une collection de moments [1] de personnages dont on ne suivra la vie que le temps d’un épisode d’une vingtaine de minutes.

Banana est la série-soeur, petite sœur, qui accompagne Cucumber, la nouvelle création de Russel T. Davies, qui quinze après Queer As Folk explore à nouveau sur Channel 4 (donc en Angleterre) le quotidien de personnages gays de Manchester. Je ne m’étendrai pas trop sur celle-ci, mais ma déception est énorme. Je ne comprends pas comment Davies a pu choisir de faire d’un homme creux et égoïste, qui - ô surprise - décide de faire sa crise de la quarantaine en allant habiter auprès d’un éphèbe à la sexualité débridée et de faire tourner des mineurs dans des clips homo-érotiques, le personnage central de sa série post-période Doctor Who. On dirait une série écrite par un Houellebecq Gay du Pauvre, c’est affreux…

Chaque semaine, Banana extrait de Cucumber un personnage de l’arrière-plan et lui consacre un épisode. Chacun partage avec ses prédécesseurs et ses successeurs la jeunesse et le fait d’assumer avec optimisme (et plus ou moins d’embûches) sa place de l’éventail LGBT dans la société.

J’ai d’abord été touché par une scène de repas familial dans le premier épisode dans lequel on découvre que Dean, le « héros de la semaine , » n’a pas été chassé de chez lui, comme il le raconte à son entourage, quand sa famille a appris son homosexualité mais que celle-ci est au contraire bienveillante à son égard, que c’est lui qui a du mal à accepter leur acceptation positive de sa différence.
J’ai été bouleversé par la déclaration d’amour de Scotty, une jeune femme, à une femme d’une quarantaine d’années (que les marketeux rangeraient dans la catégorie des ménagères quelconques) et par le bonheur et le trouble ressentis par cette femme qui n’avait jamais entendu de qui que ce soit qu’elle était « belle ». La puissance émotionnelle de quelques-unes des scènes de cet épisode sont d’un niveau dont j’ai rarement été le témoin que ce soit à la télé, au cinéma ou au théâtre. (Cet épisode est écrit par Russel T. Davies, ce qui me rend encore plus perplexe face à l’esprit de Cucumber et me donne envie d’être moins dur avec cette dernière.)

Je suis encore secoué par ce moment où Helen, jeune femme trans, découvre qu’une vidéo érotique d’elle a été mise en ligne sur les réseaux sociaux par un ancien petit ami éconduit et complètement enchanté par la conclusion réconfortante de l’épisode.
Un curling de cucurbitacées et un pull affreux font l’objet de très jolies vignettes dans les épisodes consacrés à des personnages que je n’ai pas mentionnés.
J’ai hâte de découvrir les derniers éclairs de tendresse, de drôlerie, d’enthousiasme (et peut-être de détresse) que réservent les trois derniers épisodes de Banana [2].

4 The 100

Saison 2 - Episode 14 - Bodyguard of lies

26 février / Bellamy désactive le brouillard acide...
Par Tigrou

Ou plutôt, Bellamy CROIT qu’il a désactivé le brouillard acide , MAIS C’EST UN PIÈGE PUTAIN !

Je sais que j’adore une série quand celle-ci arrive à me faire bondir dans mon fauteuil en plein milieu d’épisode, avec un rebondissement par forcément original, mais parfaitement utilisé. The 100 maîtrise ces montées d’adrénaline à la perfection cette année : un primate, un personnage irradié dans un ascenseur, un missile, un champ de mine... Voici la liste non exhaustives des moments qui qui m’ont fait frémir de plaisir depuis le retour de la série en janvier.

On aurait pu craindre que The 100 s’endorme un peu après son rebondissement choc de la mi-saison (ceux qui regardent voient forcément de quoi je parle)... Ca n’a pas été le cas du tout heureusement. The 100 est une série généreuse, dans ses rebondissements comme dans l’intelligence qu’elle prête à ses personnages et à ses spectateurs, et on peut facilement s’imaginer que les scénaristes s’amusent autant à l’écrire que nous à la regarder. Et même si la série a des défauts qui permettront toujours à certains de la snober ou de s’en moquer, c’est indéniablement l’un des trucs les plus excitants qui passe à la télévision en ce moment.

J’avais suivi la Saison 1 comme un guilty pleasure, sans plus. Le potentiel excitant de la science-fiction était trop souvent écrasé sous des intrigues « ado » laborieuses, et si le rythme de la série était audacieux, il était encore assez mal maîtrisé – l’intrigue semblait faire du surplace dans certains domaines, alors que dans d’autres beaucoup de rebondissements « choquants » arrivaient trop tôt pour vraiment fonctionner.
La Saison 2 a gommé tous ces défauts, et elle est tout simplement exceptionnelle. Les protagonistes de la série sont toujours des ados, mais The 100 n’a plus rien d’un teen show cette année. C’est devenue une série de SF noire, dure, dont le ton et les enjeux rappellent plus souvent Game of thrones que Battlestar Galactica.
La série a aussi trouvé son rythme cette année : l’intrigue avance en permanence, des retournement de situations interviennent quasiment dans chaque épisodes... Mais The 100 a aussi appris à prendre son temps quand c’est nécessaire, à installer ses situations tranquillement pour que ses rebondissements aient plus de force. C’est ce qui manquait cruellement à la Saison 1 (où des personnages censés être importants mouraient régulièrement avant qu’on ait eu le temps de les connaître), et c’est ce qui fait que cette année, The 100 est une série dans laquelle je m’investis complètement.

Pour ne rien gâcher, il est de plus en plus évident que The 100 sait vraiment ce qu’elle raconte et où elle veut aller. Au delà de l’intrigue SF (où tout s’explique et tout se tient, c’est assez rare pour être signalé), le parcours de Clarke dans cette saison 2 est fascinant et très maîtrisé. L’héroïne teen de la série se retrouve projetée malgré elle dans un rôle de leader, et forcée de faire des choix difficile pour son « peuple ». Son évolution, dans la continuité des thèmes que la série abordait déjà plus maladroitement en Saison 1, est traitée avec beaucoup de subtilité et d’audace, et sans facilité scénaristes.

Et pour finir, le fait que Clarke et 80% des personnages moteurs de la série soient des jeunes femmes - les homme étant presque tous réduits à des rôles de (beaux) sous-fifres dans la série - ne gâche rien, et contribue à rendre The 100 singulière dans le paysage audiovisuel actuel.

Ju, Jéjé et d’autres l’ont dit avant moi. The 100 est une grande série de SF, une grande série tout court, une série que tout le monde devrait au moins essayer de regarder. Allez, hop, les retardataires : on s’y met !

5 Agent Carter

Saison 1 - Episode 5 - The Iron Ceiling

3 février / Red Rooooom !
Par Blackie

Grâce à son format très court et sa place à part dans l’univers cinématique Marvel, Agent Carter fut une sympathique réussite avec une intrigue claire, sans temps mort, et empruntant des chemins inattendus. Malheureusement, l’un d’eux ne fut pas de voir Howard Stark être joué potablement. On ne peut pas tout avoir.

Mais la surprise la plus notable fut la découverte en Russie d’un camp entrainant des petites filles au combat et venant expliquer le passé de Dottie, la brave copine qui tuait avec ses acrobaties dans le cliffhanger précédent. J’étais déjà enthousiaste devant la série, et quand on a Hayley Hatwell on en demande pas tellement plus. Mais là, en toute honnêteté, j’ai poussé des cris suraigus en faisant des jazz hands, avant de bondir en levant mon poing !
Je suis juste expressive, pas déficiente mentale, OK ?

Révélation choc : je suis une fan de longue date du personnage de Black Widow. Quand je vois des ballerines dans la bande-annonce du prochain Avengers, je tape des mains comme un petit singe avec ses cymbales (expressive, je vous dis !).
Mais je ne m’attendais vraiment pas à ce que le moindre élément lié à ses origines apparaisse dans les aventures de Carter, qui avait un arc suffisamment riche et intéressant sans aller ajouter des éléments piqués à d’autres comics. On m’avait promis que ces conneries seraient laissées à SHIELD !
Pourtant Dottie s’est avérée une adversaire en parfaite opposition à Carter, et l’inclusion de la Red Room (bien que jamais nommée) se colle parfaitement avec les débuts de la Guerre Froide. Sans jamais mentionner un certain nom de code ou une gamine appelée Natasha, on ne prend pas trop la tête des spectateurs avec du toutéliage.

Ma formidable théorie concernant le sang de Captain America et le destin de Black Widow ne s’est pas réalisée, ce que je comprends. Ç’aurait été trop pour ce qui est sensé être une mini-série à l’histoire contenue. Et non, je n’en dirai pas plus. Mais la grosse nerd que je suis était contente. Donc merci Marvel, je me suis un peu sentie comme les fans de DC devant chaque référence hyper subtile et rare que Gotham fait à l’univers de Batman !

En espérant une saison 2, parce que l’univers marche comme ça.

6 The Americans

Saison 3 - Episode 2 - Baggage

4 février / Annelise dans la valise
Par Ju

Je l’ai déjà dit, The Americans est une série pour laquelle je n’ai pas beaucoup d’affection. L’idée de la série me plait... sur le papier. Le contexte est intéressant... sur le papier. Et j’entends souvent des critiques (dont je respecte l’opinion) déclarer qu’il s’agit d’une des meilleures séries actuelles, si ce n’est LA meilleure série actuelle.

Mais rien n’y fait, je regarde plus The Americans par habitude qu’autre chose, et l’ennui que je ressens devant elle est bien réel. Sans parler de tous les éléments qui, en plus de m’ennuyer, me sont devenus parfaitement insupportables.
Je déteste la fille Jennings, qui arrive à elle seule à me gâcher une intrigue qui pourrait être passionnante. Je trouve que Stan est le mec le plus triste du monde, ce qui pourrait avoir du potentiel si ce n’est que... au bout de deux saisons et demie... c’est bon, on a compris, c’est un looser, il serait peut-être temps de passer à autre chose. Son ex-femme est toujours dans la série, pour une raison inexplicable.

Fort heureusement, cette année, j’ai enfin trouvé une façon de justifier le temps que je passe devant les aventures légèrement soporifiques des perruques de Phillip et Elizabeth Jennings. Car cette année, The Americans a décidé que chaque épisode serait l’occasion de nous montrer une scène bien dégueulasse qui met bien mal à l’aise le téléspectateur. Et c’est formidable.

Le meilleur exemple, c’est la mort d’Annelise.

Car Annelise (décédée dans la scène dégueulasse de l’épisode précédent, étranglée pendant que Phillip écoutait dans la pièce d’à côté) est morte dans une chambre d’hôtel, et il a fallu se débarrasser discrètement de son corps. S’en sont suivi cinq minutes absolument atroces où les Jennings l’ont faite entrer dans une valise. Étape par étape, bruit d’os brisés après bruit d’os brisés, membre par membre.

Et c’était génial. Et horrible. Les bruitages, putain !
Mais génial.

Merci, donc, The Americans, pour une scène que je n’ai pas eu le courage de revoir avant d’écrire ce texte. Et merci, The Americans pour avoir rendu très bizarre l’épisode de Mom de cette semaine où Christie prise au piège dans une chambre d’hôtel, décide de se cacher dans une valise.

7 Parks and Recreation

Saison 7 - Series Finale

24 février / One Last Joke
Par Iris

Harris Wittels, 30 ans, était un comédien de stand up, un podcasteur, un écrivain, un des scénaristes de Parks and Recreation, un acteur (qui avait incarné … Harris, animal control worker dans Parks and Recreation) , et, malheureusement, un addict.

C’est cette dernière composante de ce qu’il était qui mit un terme, le 19 février dernier, à toutes ces activités dans lesquelles il excellait. Il était certes loin d’un Louis CK [3], mais il était doué, et au travers des podcasts auxquels il participait il était devenu une voix familière qui me faisait souvent rire. Une voix qui n’avait jamais eu peur de parler de ses problèmes avec la drogue, et qui avait su toucher beaucoup de gens.

C’est pour ça que les larmes que j’ai versé devant le finale de Parks and Recreation n’étaient pas dûes qu’aux adieux que je faisais à une série que j’avais suivi pendant des années. Elles l’étaient aussi – et probablement surtout – à cette envie que j’avais d’arriver à déceler l’humour si particulier d’Harris Wittels qui aurait pu se glisser ci et là. À ma recherche des derniers moments de joie qu’il aurait pu nous laisser.

Ce finale nous permettait de faire nos adieux à des personnages qu’on aimait en nous montrant leur avenir, en nous montrant les vies merveilleuses qu’ils mèneront. Et ce carton final, ce dernier ajout, permettait à beaucoup de faire leurs adieux à celui dont la vie s’est arrêtée trop tôt.

On dit toujours que l’équation est « Tragedy + Time = Comedy ».

Je suis médiocre en maths, mais puisque son temps est écoulé, je crois qu’on n’a pas d’autre choix que d’admettre que tout ceci n’est rien de plus qu’une putain de tragédie. Et d’espérer qu’où qu’il soit, il soit en train de rire.

la Rédaction
Notes

[1Tiens, ça me rappelle quelque chose.

[2Et croyez-moi, la série peut s’apprécier entièrement sans regarder une seule image de Cucumber.

[3Les sketchs de lui dont on peut profiter sur le net sont rares, mais son « Marijuana Anonymous », écoutable sur Spotify, vaut le détour